"Les vies liées"
Catherine Balance
Editions Librinova
Avec « Les vies liées », Catherine Balance raconte l’histoire de Maude, médium débutante qui juste avant de prendre l’avion pour Bali rencontre Emilie. Toutes deux s’envolent pour la même destination et projettent de se retrouver sur place. Aussitôt entre les deux jeunes femmes, un lien se crée. L’entente est immédiate et Maude s’attache à Emilie « viscéralement ». Elles se connaissent depuis peu mais déjà Maude sent une attraction peu ordinaire envers sa nouvelle amie. Après quelques jours passés ensemble à Bali, elles poursuivent chacune de leur côté leur chemin mais promettent de se revoir en France. L’une habite Paris, l’autre Lyon.
Chose promise chose due, elles se retrouvent plus tard mais la relation s’étiole, Maude ne comprend pas pourquoi. Elle avait plutôt eu l’impression que cette belle amitié naissante était réciproque. Emilie ne répond pas à ses appels, envoie des sms laconiques et disparaît. Maude aurait pu en rester là, ne pas insister mais son intuition (thème cher à Catherine Balance) et sa médiumnité naissante lui soufflent que quelque chose se trame : et si Emilie agissait sous contrainte ? Sans dévoiler l’intrigue, des voix de l’au-delà l’orientent grâce à des images précises. Commence alors la recherche de l’amie perdue et la tension s’accroît au fil des pages.
A travers ce roman, l’auteur aborde de multiples thèmes tels que la médiumnité, l’intuition, les mémoires intergénérationnelles, les impressions de « déjà vu », les mémoires utérines, la réincarnation mais aussi la méditation… l’occasion de reprendre les bases, tout est énoncé clairement, pas de grand discours : c’est limpide.
Au fil de la lecture, on s’interroge sur ses propres expériences : Ai-je de l’intuition ? Ou plutôt ai-je « la bonne intuition » ? Moi aussi, ai-je déjà eu cette impression d’être en totale connexion avec une personne rencontrée depuis peu ? L’envie aussi peut-être de se poser et de goûter aux pouvoirs de la méditation. Une lecture, donc, qui sème des graines et qui peut être le départ d’une réflexion plus profonde sur la spiritualité en générale, sur nos relations avec les autres. En allant plus loin : pourquoi l’autre peut m’attirer immédiatement sans raison apparente ? Ai-je déjà vécu quelque chose avec lui ? S’est-on déjà rencontré dans une autre vie ? Mes relations présentes (d’aujourd’hui) avec l’autre sont-elles influencées par les vies de mes ancêtres et leurs expériences avec autrui ?
Ce nouveau livre de Catherine Balance que je vous conseille me rappelle que j'étais présente durant son interview avec Yann-Erick (en 2016) à propos de son premier roman « Une autre voix que la mienne » dans lequel apparaît pour la première fois Maude, l’héroïne des « Vies liées ». (Deux romans qui peuvent se lire indépendamment l’un de l’autre)
Voici le lien de l’interview :
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Une autre voix que la mienne. Discussion avec la coach et thérapeute Catherine Balance, à l'occasion de son premier roman (chez Jean-Claude Lattès, 340 pages). Vidéo de 52 minutes. Durée : 52 ...
http://elevation.over-blog.net/2007/05/catherine-balance.html
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Laëtitia, mon épouse, me soutient et m'aide grandement dans la vie comme pour mon "élévation". Ci-dessous, voici quelques-unes de ses réflexions:
« Sœur sans bruit »
Anne-Laure Chanel
Editions du Rouergue, collection « la brune ».
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Poignant, bouleversant, émouvant… des adjectifs déjà entendus pour qualifier un témoignage.
A première vue, j’ai pensé qu’il s’agissait d’un énième livre sur les aidants familiaux. Termes apparus depuis quelques années pour désigner ces personnes victimes collatérales du handicap ou de la maladie d’un proche et qui vouent leur vie à celui-ci en mettant la leur de côté (adieu travail, amis, sorties, voyages…). Mais, non, ce n’est pas de cela dont il s’agit.
Ici, c’est la grande sœur qui parle : comment vivre avec ce petit frère différent, comment sa vie en a–t-elle été impactée ?
La naissance des jumeaux pour cette petite fille aurait pu être un merveilleux événement mais l’un des deux naît différent à tout jamais et c’est la vie de toute une famille qui en est changée. L’empathie, voilà ce que l’on peut ressentir en lisant « Sœur sans bruit ». Le titre dit beaucoup. La grande sœur a grandi sans faire de bruit, discrètement, tout doucement mais au fond d’elle le chaos, la souffrance, la solitude… et forcément une vie d’adulte gangrénée par cette enfance hors normes. Elle ne dit rien de sa tristesse, de son mal-être pour ne pas ajouter au fardeau de ses parents qui d’ailleurs ne se plaignent jamais ; une fois, une seule fois, sa maman a dit cette phrase terrible : « je voudrais me coucher et ne plus me réveiller ». Unique faiblesse durant ce long calvaire.
Anne-Laure « sœur indigne » ?
Elle se le demande quand elle avoue ses sombres pensées. Mais qui peut juger cette sœur qui a vécu dans l’ombre d’un frère différent ? Satisfaire aux rituels du petit frère, devenant un tyran quelquefois, pour éviter des colères, des pleurs… Toujours faire des concessions. Subir au risque de ne pas avoir une enfance insouciante. Les parents font ce qu’ils peuvent pour s’adapter à cette malheureuse situation. A-t-on pris soin d’Anne-Laure, a-t-elle eu un suivi psychologique ? A cette époque-là, on n’y pensait pas. Les approches psychologiques ont évolué depuis. Elle nous rappelle aussi combien la prise en charge des personnes handicapées est toujours délicate et la maltraitance sous-jacente dans les Maison d’Accueil Spécialisée. Les familles se doivent d’être toujours vigilantes face à des négligences pas toujours volontaires certes mais qui demeurent. Et c’est un véritable crève-cœur de constater pour une famille qu’elle confie son bien-aimé à des soignants pas toujours consciencieux.
A découvrir donc, la parole de la sœur bien portante mais qui pourtant porte les stigmates du handicap de son frère… l’empêchant de s’épanouir dans sa vie à elle… toute sa vie !
Il n’y a pas que l’enfant malade et les parents qui souffrent, la fratrie en bonne santé physique souffre aussi beaucoup de cette situation. Car il y a aussi l’inévitable question que l’on repousse, que l’on ne veut pas se poser : quand les parents ne seront plus là qui veillera sur le petit frère, qui fera ses soins quand il sera de retour pour quelques jours à la maison ? Qui rendra le relais ?
Beaucoup d'autres questions me viennent en tête, autant les posées directement à l'auteure :
5 questions à Anne-Laure Chanel :
Laetitia :
Je suis très étonnée à la lecture de votre livre du manque de prise en charge psychologique dont la famille aurait eu pourtant bien besoin mais peut-être il y en a eu une et vous n’en parlez pas. Qu’en est-il vraiment ?
Anne-Laure :
Après les examens réalisés sur les jumeaux et l’annonce du polyhandicap, un accompagnement a été mis en place, par rendez-vous programmés, à l’hôpital dans lequel mes frères sont nés. C’est là que s’est faite la rencontre avec le pédopsychiatre nommé Dr Fisher dans le livre. Le suivi a été épisodique, selon les nécessités, en fonction du besoin de la famille d’être conseillée, et compte-tenu également de la difficulté de se rendre souvent à Lyon. Localement, il n’existait pas de moyens de prise en charge psychologique pour ce type de situation (pour situer le contexte, nous étions dans les années quatre-vingt). Mes parents ont continué à voir ce psychiatre durant 35 ans. Il a toujours été d’une aide précieuse, les mots justes et les conseils qu’il a formulés ont toujours ragaillardi mes parents. Avant de remettre à mon éditrice la dernière version du manuscrit, celle qui partirait en correction, je suis allée revoir ce psychiatre lyonnais, aujourd’hui à la retraite. Je l’ai questionné sur quelques détails que j’ai pointés dans mon texte, il m’a ensuite fait part de toutes les remarques qu’il avait inscrites sur l’exemplaire relié que je lui avais posté. Cette rencontre a duré deux heures… En laissant se refermer derrière moi la porte de l’immeuble, abritée contre la pluie battante par la marquise, j’ai pris une très profonde inspiration, comme cela ne m’était pas arrivé depuis des mois, puis j’ai souri : je me sentais, soudain, infiniment libre ! Le psychiatre a eu ce jour-là, comme cela avait été le cas avec mes parents, des mots précieux que je n’oublie pas.
Laetitia :
J’ai été très marquée par votre souffrance, votre honte aussi, et cette volonté de cacher votre histoire auprès de vos collègues. La naissance de ce frère est finalement au détriment de votre vie. Certes vous avez pris une sorte de revanche grâce à la radio (votre métier) mais même là Paulin peut gâcher certains moments qui auraient dû être réjouissants. J’exagère peut-être mais c’est ce que j’ai ressenti. Une sorte de résignation à ne pas vivre pleinement ; vous sentez-vous toujours bridée ? Et cette tristesse qui demeure encore et encore, je me trompe ? Lueur d’espoir tout de même lorsque vous écrivez dans les dernières pages : « Oui, oui, je mérite qu’on me consacre du temps et de l’attention » après que vos parents vous aient rendus visite à Paris. Aujourd’hui avez-vous conservé cette idée, vous sentez-vous enfin légitime ?
Anne-Laure :
Ce livre a été écrit sur plusieurs années. Tout en accomplissant ce chemin, j’ai changé, et en effet, le sentiment de légitimité que j’énonce vers la fin du livre s’est enraciné plus fort en moi. Très progressivement, à petits pas, à bas bruit pourrait-on dire… Je me sens plus ancrée, davantage à ma place. J’ai pris conscience de ce changement assez récemment. Quant à la tristesse… Sa présence, son poids varie selon les événements (ennui de santé chez mon frère dont le retentissement est aussitôt considérable sur la vie de mes parents, même si celui-ci survient à distance, et pas seulement en raison de l’inquiétude que cela suscite - tout ce qu’il faut gérer administrativement, techniquement occupe beaucoup de place). Il se passe aussi des périodes où je n’éprouve aucune peine, heureusement. Peut-être parce que je n’y pense pas d’ailleurs. Depuis un certain temps (depuis le livre ?) je m’autorise davantage à éprouver une tristesse à laquelle je barrais probablement la route avant. Par exemple, lorsque je vois mon frère grâce à la webcam placée sur l’ordinateur de mes parents, je le vois sourire et je ressens, plus qu’auparavant, le besoin qu’il parle, qu’il me parle, qu’il réponde par des mots à ce que je lui dis… D’autres fois, je me rends compte qu’il me manque, qu’il faudra attendre x jours avant de le revoir, même par écrans interposés, et je trouve ce temps long. Cette sensation est très récente, et consécutive, peut-être, à la parution du livre. Comme si ce texte m’avait réconciliée avec lui, bien que nous nous ne fûmes pas en guerre, comme si j’avais davantage envie de le voir et de « communiquer » avec lui, de créer des interactions au-delà des expressions de son visage et des mots qu’il entend.
Laetitia :
En ces temps de pandémies, comment se passe votre relation avec Paulin et sa prise en charge ? Avez-vous pu continuer à le voir pendant le 1er confinement ou y-a-t-il eu un isolement forcé ? Les précautions à la MAS sont-elles bien respectées, protège-t-on Paulin (il est très fragile) ?
Anne-Laure :
Lorsque le premier confinement a été mis en place, Paulin se trouvait déjà chez mes parents pour un problème de santé. Son état nécessitait une vigilance accrue, d’autant que l’intervention chirurgicale à laquelle il fallait avoir recours ne pouvait avoir lieu en raison d’une saturation des services hospitaliers. Au total, il est resté à la maison pendant six mois. À la MAS, toutes les précautions nécessaires sont prises et il est important de souligner que les familles ont pu choisir de confiner à la maison leur protégé, option que mes parents ont choisie lors du second confinement.
Pendant le premier confinement, nous avons tenté l’expérience des rendez-vous Skype, et mon frère a adoré découvrir ce nouveau moyen d’entrer en communication avec son jumeau, et moi. Maintenant, si mes parents prononcent le mot « Skype », Paulin comprend ce que cela signifie : nous voir et nous entendre. Au moment où la connexion s’établit, dès qu’il perçoit nos voix, un large sourire illumine son visage. Après le premier confinement, nous avons conservé cette habitude et nous nous donnons rendez-vous à chacun des week-ends où mes parents vont le chercher à la MAS. Je complète ces échanges avec des enregistrements audio sur Signal que j’envoie à ma mère : elle les lui fait écouter aux moments les plus opportuns et elle ne manque pas de me faire part de son attitude en les écoutant (tantôt attentif et concentré, tantôt interrogatif ou éclatant de rire).
Laetitia :
Avec votre frère Léon, vous évoquez la vie de Paulin sans les parents mais avez-vous évoqué ce sujet avec eux directement ? Ils doivent avoir des volontés, il est resté et restera « leur petit » ? Tout au long du livre, on sent bien que vous aussi vous voulez le meilleur pour lui malgré ce sentiment de sœur indigne que vous ressentez quelquefois et les mauvaises pensées qui peuvent apparaître. C’est une charge à venir ? Des décisions sont-elles actées par exemple chez un notaire pour protéger l’avenir de Paulin ?
Anne-Laure :
La décision prise par nos parents de confier Paulin à une MAS résulte aussi de leur souhait que mon autre frère et moi ne portions pas la charge de devoir nous en occuper sept jours sur sept un jour. Je n’ai d’ailleurs jamais imaginé cela, tant un tel scénario me paraissait… invivable, impossible. Renoncer à toute vie, renoncer à tout pour devoir s’occuper de lui ? Je ne peux pas le concevoir. Nos parents ont voulu anticiper en profitant de la chance qu’il ait pu bénéficier d’une extension de places dans un établissement existant - cela demeure une chance, et pas un droit acquis, hélas. Ensemble nous n’évoquons pas vraiment l’avenir de Paulin sans les parents… Par pudeur, par gêne ? Pour ma part, je tâche de ne pas trop y penser. Le fait qu’il réside dans une MAS suffit à m’accorder un droit au répit, en quelque sorte. Je me prépare à l’idée de devenir avec mon autre frère co-tutrice, et d’être tenue de suivre de près sa santé, puis tout le reste… et ce à distance. Je ne me sens pas capable de confier la gestion de la tutelle à une association. Pour le coup, je redeviendrais une « sœur indigne »… ce serait comme abandonner mon frère. Et même si cela me pèse, je ne me vois pas me défaire, à ce jour, de cette éventuelle mission. Parallèlement, j’ai conscience du fait qu’il ne vivra peut-être pas aussi longtemps…
Laetitia :
Vous vous livrez entièrement dans ce livre, mais aucun mot sur la religion. N’aurait-elle pas pu vous aider à surmonter cette épreuve ? Pensez-vous que Dieu à quelque chose à voir dans cette histoire familiale ? Y-a-t-il un sens spirituel, une épreuve obligatoire, une expérience à vivre ?
Anne-Laure :
Plus jeune, je me suis posée la question de la religion : le fait de ne pas croire en Dieu résulterait-il de cette enfance particulière ? Je n’ai pas la réponse. La religion ne m’est pas apparue comme une bouée de secours… La radio a pris cette divine place.
Laetitia :
Merci Anne-Laure.
Plus d'Infos :
- Ce mercredi 3 mars, Anne-Laure Chanel était en direct de 10h30 à 11h15 sur la RTBF.
Voici le lien pour la réécoute ci-dessous :
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Tendances Première : Sœur Sans bruit sur Auvio
Visionnez gratuitement les vidéos du programme Tendances Première en streaming sur Auvio. Voir la vidéo
https://www.rtbf.be/auvio/detail_tendances-premiere?id=2742231
- le jeudi 4 mars 2021, Anne-Laure Chanel était interviewée par Marina Carrère d’Encausse au Magazine de la Santé à 13h40 sur France 5 (dans la première demi-heure).
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https://www.france.tv/france-5/le-magazine-de-la-sante/toutes-les-videos/
- Vous pourrez aussi en savoir plus sur la "soeur sans bruit" en lisant très prochainement d'autres articles dans la presse (magazines "Elle" du 2 avril, "version fémina", "Le point"...).
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- Le petit grain de sel de Yann-Erick :
Dans la même période est paru le livre de Muriel Scibilia: "Sortir de l'ombre. Les frères et soeurs d'enfants gravement malades" (éditions Slatkine).
Décidément, le thème des aidants, des accompagnants semble profiter de l'ambiance hospitalière du coronavirus pour resurgir (en espérant que ne se rajoute pas celui de l'euthanasie).
Le questionnement spirituel et religieux (pourquoi cela m'arrive à moi ?, pourquoi cela arrive à mon prochain et/ou cette famille?, Dieu est-Il responsable? ...) se retrouvant plus dans ce livre aux témoignages multiples; en voici un extrait :
Emeline, 22 ans, architecte (page 163 et 175) :
"je suis sûre qu'il existe une vie après la mort et que l'âme du fils que mon père à perdu est encore active. J'ai toujours senti la présence de mon frère. ... / ... Le jour de ma première communion, nous avons découvert trois coquelicots au centre de notre terrasse. Aucune fleur n'avait jamais poussé entre les dalles de béton et nous n'avions jamais eu de coquelicots dans le jardin. La veille, il n'y avait rien; le lendemain, ils étaient fanés. Il n'y en a pas eu d'autres par la suite. Quel rapport entre cette fleur et mon frère ? Le service où il avait été hospitalisé s'appelait Coquelicots 3, et tout l'étage était décoré avec des coquelicots. ... / ... L'apparition des coquelicots sur notre terrasse n'a pas eu lieu à n'importe quel moment : toute la famille était réunie, nous étions heureux ensemble. C'était comme si Paul nous disait : "Voilà, je suis là, avec vous." C'était un signe. Un très beau signe, très touchant. ... / ... Nous n'avons pas vécu la maladie de Paul comme une injustice. C'était la faute à personne. ... / ... Notre famille est très croyante. Pour nous, il y a une vie avant, une vie sur terre et une vie après. Je ne le crois pas parce qu'on me l'a dit, mais parce que je le ressens profondément. il n'y a pas de hasard, tout à un sens. Les épreuves de la vie sont là pour nous apprendre quelque chose. De savoir que Paul ne souffre plus, qu'il est libre, est une source d'apaisement."
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"J'ai reçu une lettre de l'Au-delà"
Parmi mes dernières lectures, je pourrais citer le captivant « Prince des marées » de Pat Conroy, la fascinante saga d’Elena Ferrante « l’Amie prodigieuse » et ses 4 tomes, le romantique « Retour à Madison » de Robert James Waller ou encore l’efficace « Disparition de Stéphanie Mailer » signé Joël Dicker mais il y a ce petit récit que je viens de lire (on m’a dit « Lis-le, tu vas voir, ça c’est vraiment très bien ») qu’il faut découvrir et qui laisse son empreinte après lecture :
« Entre Cime et Terre, un parfum d’immortelle »
de Marie-Annick Torrijos-Faisant
(JMG éditions. Collection: Témoin de l'Au-delà. 140 pages)
Dans ce livre, l’auteur a choisi une forme narrative qui lui permet de faire dire à son héroïne, sa fille, tout ce qu’elle ressent depuis le décès de celle-ci. Sa fille chérie nous interpelle mais c’est bien la maman qui s’exprime. C’est donc Anne-Sophie qui s’adresse à nous lecteurs et qui nous apporte son témoignage de l’après-vie, de l’après drame aux travers des réflexions plus ou moins spirituelles (des sujets très terre à terre sont évoqués), abordant le deuil, les amitiés précieuses et celles qui ne l’étaient pas vraiment, l’importance des cimetières, les tentatives de communications avec les défunts…Un récit que j’ai lu comme un long courrier que j’aurais reçu de l’au-delà tantôt émouvant, tantôt drôle et surtout très bien écrit. Une écriture fluide qui même si son point de départ est un drame procure une lecture bienfaisante. J’ai débuté la lecture, et je n’ai pas lâché, je voulais savoir encore et encore ce qu’Anne-Sophie m’avait écrit car je le répète c’est vraiment le sentiment que j’ai eu : recevoir une lettre de sa part de là-haut. Elle m’a fait rire, elle m’a émue. On y ressent tout l’amour d’une maman pour sa fille et réciproquement.
Au fil de la lecture, se profilent des questions :
Est-il important d’aller dans les cimetières rendre visite à nos défunts ?
Pourquoi n’arrive-t-on pas à communiquer avec eux ?
Pourquoi ne nous envoient-ils pas davantage de signes ?
7 questions à l'auteure :
Laetitia : Pourquoi avoir choisi cette forme narrative, pourquoi faire parler votre fille Anne-Sophie ? Il y a des passages très drôles, quelquefois Anne-Sophie se moque de vous... on évite ainsi un trop-plein de tristesse peut-être ? Est-ce plus facile de faire parler les autres pour évoquer toute la peine que l'on ressent, est-ce de la pudeur ?
Marie-Annick Torrijos-Faisant :
Mon premier ouvrage "L'océan de ton absence" (Edition Abatos) est un pur témoignage des décès de mes deux seuls enfants. Un témoignage écrit avec mes tripes de maman complètement dévastée, suite à la noyade de ma jeune fille Anne-Sophie, à Phuket, ce 20 août 2016. Dans ce livre j'ai tout raconté, sans pudeur : les drames, les ressentis, la douleur, le chagrin. J'ai tout dit, sans aucun besoin de passer par une tierce personne. Le deuxième livre “Entre cime et terre” a été écrit dans un esprit différent. Je suis partie du constat que la mort était occultée, faisait peur, et que les cimetières étaient peu visités... Quand je vais au cimetière, il m'arrive d'y passer des heures, durant lesquelles je ne vois guère de monde... C'est désespérant, vu le nombre de défunts qui gisent là... Alors j'ai tout simplement voulu imaginer quel regard pourrait porter ma fille sur ces réalités d'ici-bas. Je l'ai donc fait parler de son au-delà, avec son petit frère, sans concession me concernant, en gardant son caractère, et en la faisant parler comme elle l'a toujours fait. Même si je suis consciente que j'exprime beaucoup de choses avec mon propre vocabulaire. D'autre part, Anne-Sophie est joyeuse. Alors je me devais d'écrire aussi avec son humour, ce qui atténue la tristesse de quelques passages. Je ne voulais pas que ce livre soit aussi triste que le précédent. C'est sans doute le signe que j'arrive à mieux cheminer avec l'absence... Je parle de "cheminer" et non de "faire son deuil", car l'expression "faire son deuil" n'existe pas quand il s'agit de la mort de ses enfants. C'est impossible.
Laetitia : Vous évoquez le destin. Votre mari y croît ; vous, vous le refusez... Cette douloureuse épreuve pourrait-elle avoir une signification ?
Marie-Annick Torrijos-Faisant :
Là sont toutes mes interrogations... Je cherche... Je me documente... Je décortique l'arbre généalogique... mais quand bien même je trouverais des dates qui concordent, des analogies... ça prouve quoi... je n'en sais rien... Il paraît que rien n'arrive par hasard, et que tout est imbriqué. D'ailleurs, une amie vient à l'instant de m'envoyer une vidéo " Le manuel de la Vie. Le guide que vous auriez dû recevoir à votre naissance". Ce sujet y est abordé. Cela dit, ma colère contre le sort est telle, que j'ai du mal à accepter cette idée de destin qui est tracé...
Laetitia : Dans votre livre, vous parlez de l'importance des cimetières, l'importance de s'y rendre. Vous évoquez aussi le rapide oubli des vivants pour leurs défunts. Vous avez un avis sur l'après-vie, la survivance de l'âme... Vous êtes-vous toujours intéressée à ce sujet ?
Marie-Annick Torrijos-Faisant :
J'ai toujours été attirée par ces sujets en rapport avec la mort... les cimetières... l'au-delà, la spiritualité, l'occultisme, la sorcellerie, sans toutefois approfondir ces sujets. Votre père qui décède quand vous avez 17 ans... ça vous marque à vie... Plus tard quand j'ai perdu mon premier enfant, ma colère contre ce Dieu qui n'avait pas sauvé mon petit, était telle, que je n'ai plus voulu entendre parler de quoi que ce soit... Plusieurs années plus tard, étant moins fâchée avec Dieu, j'ai repris mes réflexions, tentant de me réconcilier avec lui. Quelques mois avant l'accident d'Anne-Sophie, j'envisageais d'aller voir un médium... Allez savoir pourquoi...
Laetitia : Discutiez-vous de ces sujets avec Anne-Sophie ?
Marie-Annick Torrijos-Faisant :
Quelquefois j'ai essayé... Mais elle avait du mal à croire qu'il y avait une autre vie. Ce petit frère décédé avait laissé en elle un chagrin inavoué, qu'elle a exprimé au travers du tatouage qu'elle a fait faire cinq mois avant le drame... Un tatouage qui m'a immédiatement évoqué une clé vers l'au-delà...
Laetitia : Après de telles épreuves et le comportement maladroit du prêtre lors des obsèques, quel regard portez-vous sur la foi catholique ?
Marie-Annick Torrijos-Faisant :
Il y a des imbéciles partout, dans tous les domaines, dans toutes les professions... parmi les gens d'Eglise aussi. Mais ce n'est pas la majorité. Nous avons rencontré, dans plusieurs villes de France, des prêtres d'une gentillesse et empathie inimaginable à notre égard. En particulier à Cancale, Dinan, Nantes, Nanterre, Paris... Ils nous ont beaucoup écoutés, beaucoup soutenus, beaucoup aidés. Des personnes admirables. Mais il est vrai que nous aurions pu nous "arrêter" aux obsèques, car le prêtre en question a été odieux. D'autre part, la religion catholique n'est qu'une référence, eu égard à mes origines : Anne-Sophie nous dit bien que là-haut, les guerres de religions n'existent pas !
Laetitia : Les signes que vous cherchez à obtenir sont très discrets (sauf lors de la séance de médiumnité en salle ; d'ailleurs, entre nous, qui est ce médium ?), êtes-vous tout de même convaincue de la vie après la mort ? Henri Vignaud n'a-t-il vraiment rien perçu ? Et si oui, vous a-t-il demandé de payer quand même ?
Marie-Annick Torrijos-Faisant :
Le médium en question est Alain. La séance avait lieu à L'USFIPES. Quant à Henri Vignaud, nous l'avons vu deux fois, à huit mois d'intervalle. La première fois, il a préféré mettre fin à la séance au bout d'une demie-heure, en raison du manque de contacts. La deuxième fois, pareil. J'étais tellement déçue que je me suis mise à pleurer, et Henri Vignaud a tenté de me consoler avec une gentillesse incroyable, en m'affirmant que les esprits ne venaient pas toujours... Et je peux affirmer qu'il ne nous a rien fait payer. Ça s'est donc produit deux fois. Mais je ne désespère pas d'avoir un jour un nouveau contact avec mes enfants. Régulièrement, des amies me rapportent leurs expériences. La semaine dernière une amie m'a raconté une séance avec Joseph Bellet. Il y a un an, une autre amie est sortie émerveillée d'une consultation avec Henri Vignaud ! Le contact avec sa fille unique décédée a été incroyable ! Du coup, face à ces expériences, j'ai moins besoin de certitudes. Et plus ça va, plus j'y crois. Même si parfois je passe par des moments de doute... Mais un prêtre m'a avoué un jour que lui aussi doutait parfois...
Mon rêve serait d'être médium... mon rêve absolu...
Laetitia : Continuez-vous à vouloir obtenir des signes ? Ou bien avez-vous décidé de "lâcher la grappe" à Anne-Sophie et Edouard ?
Marie-Annick Torrijos-Faisant :
J'imagine qu'ils me trouvent "reloue". Alors j'ai fait une pause pour les médiums. Mais je fais genre :) Car en réalité je m'y intéresse toujours autant. Et je compte bien reprendre RV avec un médium. Mon mari aussi le souhaite. J'attends le bon moment. Je ne veux plus rien forcer. Il paraît qu' on ne voit pas les signes si on est trop dans l'attente... Ce sont les signes qui viennent à nous... pas le contraire... Alors je vais m'en remettre aux esprits et attendre patiemment qu'ils se manifestent... Comme disait Anne-Sophie :" Ma mère ne lâchera jamais l'affaire !"
Laetitia, Août 2020.
Et pendant ce temps-là, certains affirment qu’il n’y a rien après la mort :
La Féline
« Où est passée ton âme ? »
(entendu sur les ondes cet été)
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« C’est pas d’ma faute à moi ! »
Le concept est intéressant et séduit depuis de nombreuses années : nos problèmes de santé, nos angoisses, bref nos maux qu’ils soient physiques ou psychiques trouveraient leurs origines dans notre histoire familiale.
Vous êtes déprimé, vous avez des crises de migraines, des allergies, des phobies, vous n’arrivez pas à avoir d’enfants, et encore plus fort vous avez un cancer ? Direction le psychogénéalogiste : la source de votre problème, ce sont vos ancêtres.
Il suffit de fouiller un peu dans l’histoire familiale, de dresser l’arbre généalogique et c’est promis, on va trouver où ça coince et dénouer la situation.
Alors pour ou contre ?
J’ai trouvé deux articles qui proposent des points de vue différents, à vous de voir.
Le Figaro, article de Sarah Terrien, publié le 25 juin 2018 (plutôt contre) :
"Selon Nicolas Gaillard, cofondateur du Collectif de recherche transdisciplinaire esprit critique et sciences, les liens établis sont essentiellement fondés sur des coïncidences. Quand on cherche, on trouve. Les psychogénéalogistes trient les données pour ne garder que celles qui les intéressent. trouver des relations entre les dates est inévitable."
"Ces pratiques douteuses génèrent trop souvent des faux souvenirs induits, des accusations infondées et des ruptures familiales, voire des abandons de soins médicaux aux conséquences gravissimes."
"Pour aller mieux, il faut éviter de rejeter la faute sur autrui et aller de l'avant, selon le psychiatre Jacques Miermont"
"Bien-sûr, il existe des familles où plusieurs membres sont touchés par une même maladie. Mais ce n'est pas le fruits du hasard : cela s'explique notamment par des facteurs génétiques ou environnementaux."
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Psychogénéalogie : non, les traumatismes de nos ancêtres ne nous rendent pas malades
Par Sarah Terrien PSYCHO - La psychogénéalogie prétend que nos problèmes de santé ont pour origine les traumatismes vécus par nos ancêtres. Une théorie qui ne s'appuie que sur de simples ...
L’Express, article d’Elodie Bousquet, publié le 13 mars 2015 (plutôt pour) :
"Le patient dessine son arbre généalogique. L'arbre agit en quelque sorte comme une interface de révélation. Il permet à la personne de symboliser et de mettre à distance les relations et événements familiaux.Le thérapeute va être attentif à chaque signe : un lapsus, un oubli, un espacement tantôt grand tantôt petit sur une même branche."
"L'important est de libérer la parole à partir d'événements ou de zones d'ombre. En bref, se réapproprier son héritage familial avec lequel on développe des comportements dictés par une sorte de loyauté inconsciente, pour mieux s'en dégager."
"Nommer les choses, verbaliser l'impensé permet de le faire exister et de briser ce schéma, indique Maureen Boigen, analyste spécialiste des thérapies transgénérationnelles. Prendre conscience de la mémoire familiale qui nous parasite, c'est reprendre possession de son libre-arbitre."
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Psychogénéalogie: quand la mémoire familiale empêche d'avancer
En vogue ces dernières années, l'analyse transgénérationnelle s'appuie sur l'étude de l'arbre généalogique de l'individu pour mieux expliquer et apaiser ses angoisses. Décryptage d'un phén...
Et que penser de la psychogénéalogie dans le cas d'un enfant issu d'une PMA, ou d'une GPA ? Si l'anonymat est toujours respecté : l'enfant vit sans connaître une partie de son histoire, et elle demeure voilée à jamais. La neutralité demeurera : ni bien ni mal. Il ne pourra rien imputer à ses aïeux, rien "remuer". La page est blanche, tout est à écrire. Aucune influence du passé plus ou moins consciente ?
Yann-Erick en a parlé dans sa vidéo avec Laurence Gravoulet mais cela mérite d'être approfondit.
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Laurence Gravoulet - élévation
Psychogénéalogiste (dans La Manche) Vidéo d'1h15 en deux parties (+Bonus audio) Première partie - Durée: 35 minutes. Seconde partie - Durée: 40 minutes. BONUS AUDIO de 37 minutes. A la fin de...
http://elevation.over-blog.net/2019/01/laurence-gravoulet.html
Et surtout prudence : les charlatans sont nombreux dans cette discipline (cette fois-ci, rien à voir avec la psychogénéalogiste rencontrée dans la Manche par Yann-Erick).
Comme pour le Reïki, la formation est douteuse, les tarifs et le nombre élevé de séances s'accordent avec ceux des psychiatres. Rien d'étonnant, les personnes demandeuses sont en souffrance, en questionnement et cherchent une épaule pour les écouter et les aider coûte que coûte ; persuadées, que forcément, la solution à leurs maux sera trouvée grâce à cette technique. Vigilance donc, mais tant que ça marche, pourquoi pas.
En fait, rien de nouveau sous le soleil, cela fait du bien de parler... le pouvoir de la parole libératrice.
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"Les écrits de Montségur, paroles de Cathares"
Tomes 1 et 2
Editions Le Temps Présent
Odile Ladoux
(11 février 2019)
Le hasard existe-t-il ? Est-ce par hasard si Odile Ladoux nous a adressé un mail pour nous proposer la lecture de son livre ?
Dans ce roman initiatique, la réponse est non, le hasard n'existe pas. Et c'est au bon moment, que je l'ai eu entre les mains puisque il m'a apporté des réponses et confirmations à des situations très récentes. Il est arrivé à point nommé.
Dans ce roman initiatique, mais est-ce vraiment un roman, de très nombreux thèmes sont abordés : les Cathares, les religions, Dieu, l'Ancien Testament, les guides, les anges, les archanges, le pendule, les pensées créatrices, la puissance de la pensée, l'aura, le karma, la gestion des émotions, Hildegarde de Bingen, le pouvoir du cristal, les huiles essentielles, la réincarnation, Edgar Cayce, les vibrations énergétiques, le Feng Shui, les animaux, les signes de l'au-delà, la médiation, les êtres de la nature... et bien d'autres encore.
Beaucoup de sujets mais tout est parfaitement articulé et parfaitement clair pour permettre l'initiation spirituelle des personnages de ce livre, leur éveil à la conscience et par la même occasion notre propre initiation et notre propre cheminement vers la sagesse.
Tous ces domaines, je les connais déjà mais ici le propos est tellement limpide que la redécouverte de ces thèmes est très agréable. Le chemin vers la connaissance que diffuse Léana (l'héroïne du livre) est bienveillant et ce livre est un encouragement exaltant à l'élévation spirituelle.
Une lecture idéale pour se forger une philosophie de vie résolument positive.
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Les Écrits de Montségur / Odile Ladoux
En continuité avec la spiritualité cathare, Odile Ladoux écrit des livres d'éveil en phase avec le monde moderne. Son premier roman initiatique s'intitule Les Écrits de Montségur, Paroles de ...
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"IMMORTELS"
A la veille de la sortie de l'album d'Alain Bashung (post-mortem) "En amont", grande émotion à l'écoute du premier single sur France Inter "Immortels".
Comme un dialogue venu d'un ailleurs, Alain Bashung nous le dit : "Nous sommes immortels".
Album empreint de mysticisme selon Edith Fambuena, productrice et musicienne qui raconte la réalisation de cet album comme une expérience mystique :
"C'était important que je m'immerge avec lui et que ce soit mystique", Edith Fambuena.
"C'est isolée, dans un studio parisien en sous-sols, qu'Edith Fambuena a retravaillé, de longues heures durant, onze morceaux laissés de côté par Alain Bashung. "C'est mon antre, mon laboratoire", précise la musicienne et productrice. "Je peux vivre là, dormir là, c'est un endroit qui me ressemble". Un endroit où elle avoue être rentrée dans une sorte de "transe". "Il y a un moment donné où on devient carrément fou. Au bout de dix jours, j’oubliais et je me disais :'Faut qu'il refasse la voix, je vais l'appeler'".
Seule la plupart du temps, la musicienne parle de cet album comme d’un "gros nonosse", sur lequel il a fallu passer beaucoup de temps. "Un soir, j'étais sur une chanson et je n'y arrivais pas, ça me plaisait pas, confie-telle. Alors j'ai essayé de dormir. J'ai tout éteint. Et puis l'ordinateur s'est mis en marche tout seul et la chanson est apparue. Je ne sais pas ce qu'il s'est passé. J'avais la guitare à côté de moi, j'ai entendu un riff et c'était parti. D'un coup tout est rentré."
" Je ne t'ai jamais dit
Mais nous sommes sommes immortels
Pourquoi es-tu parti
Avant que je te l'apprenne?
Le savais-tu déjà?
Avais-tu deviné?
Que des dieux se cachaient
Sous des faces avinées
Mortels, mortels
Nous sommes immortels
Je ne t'ai jamais dit
Mais nous sommes immortels
As-tu vu ces lumières
Ces pourvoyeuses d'été
Ces leveuses de barrières
Toutes ces larmes épuisées
Les baisers reçus
Savais-tu qu’ils duraient?
Qu'en se mordant la bouche
Le goût en revenait
Mortels, mortels
Nous sommes immortels
Je ne t'ai jamais dit
Mais nous sommes immortels
As-tu senti parfois
Que rien ne finissait?
Et qu'on soit là ou pas
Quand même on y serait
Et toi qui n'es plus là
C'est comme si tu étais
Plus immortel que moi
Mais je te suis de près
Mortels, mortels
Nous sommes immortels
Je ne t'ai jamais dit
Mais nous sommes immortels
Mortels, mortels
Nous sommes immortels
Je ne t'ai jamais dit
Mais nous sommes immortels "
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Alain Bashung : "En amont" sera "vraiment son dernier album studio" confie sa veuve
"En amont", l'album posthume d'Alain Bashung, sort ce vendredi 23 novembre, près de 10 ans après sa mort. Ces onze chansons inédites avaient été écartées par le chanteur au moment de la sort...
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ALPHONSE MUCHA
Parmi les nombreuses expositions présentées en cette rentrée, il y a celle proposée à Paris au Musée du Luxembourg qui met en lumière Alphonse Mucha.
Alphonse Mucha, bien connu pour ses affiches et son style très personnel qui fait la part belle aux femmes, aux motifs floraux et lignes ornementales. Un style reconnaissable entre tous.

Mais Mucha ne se résume pas aux affiches et aux décors qui ont fait sa renommée, il y a aussi le Mucha Mystique. Il s'intéresse à l'occultisme, à la théosophie et va même intégrer le Grand Orient de France, les Francs-Maçons. Cet aspect de la vie de Mucha nous amène à découvrir d'autres noms du spiritisme tels que Albert de Rochas, Josephin Peladan, August Strindberg... Nouvelles pistes de recherches.
Exposition du 12 septembre 2018 au 27 janvier 2019
Musée du Luxembourg à Paris.

L'occasion aussi de se plonger dans les beaux-livres consacrés à Mucha dont celui édité par Larousse et écrit par Valérie Mettais :
Livre qu' Elévation et Larousse ont offert à 10 inscrits à la newsletter de ce blog lors du concours "flash" du jeudi 1er novembre 14h07.
Sylvie P. (14h09) | Bruno C. (14h12) |
Jeff R. (14h11) | Thomas L. (14h13) |
Philippe H. (14h11) | Nathalie V. (14h15) |
Christophe L. (14h12) | Colette B. (14h16) |
Malika L. (14h12) | Christophe N. (14h16) |
Félicitations à tous ces futurs bienheureux qui recevront le livre très prochainement ainsi qu'à tous les autres qui gagneront bien un jour ... au moins leur paradis.
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« Bakhita » de Véronique Olmi
aux Editions Albin Michel
Parmi mes nombreuses lectures, je vous suggère de découvrir le livre de Véronique Olmi qui nous raconte l’histoire vraie de Bakhita.
Ce livre sorti en 2017, nous plonge tout d’abord dans l’enfer de l’esclavage à travers l’histoire de cette petite fille enlevée à l’âge de 7 ans au Darfour. Récit assez éprouvant qui dénonce la façon inimaginable dont étaient traités les esclaves petits ou grands. Il y a des passages insoutenables et la tentation est grande de passer ces pages mais regardons la vérité en face, l’homme a commis (et commet toujours) des actes effroyables ; ne le nions pas, ne l’oublions pas au moins en signe de respect et de reconnaissance pour ces pauvres victimes.
Bakhita, nom que lui a donné un des ses geôliers, non qui signifie « la chanceuse », va passer de mains en mains, en vivant toujours le pire.
Dans la deuxième partie, l’espoir arrive. Une rencontre providentielle lui permet d’être affranchie. Une nouvelle vie commence à Venise. Et avec cette nouvelle vie, le destin de Bakhita bascule. Celle qui a connu le pire visage des hommes va devenir religieuse et vouer sa vie aux enfants pauvres. Bakhita va connaître les deux guerres mondiales et le fascisme. Elle n’est plus esclave mais tout au long de sa vie, elle continue d’obéir aux ordres, on dicte ses actes, on décide pour elle… Bakhita est libre mais sans l’être réellement. Ce qui est remarquable : sa force, sa bonté, son abnégation. Oui, Bakhita est admirable.
Le 1er octobre 2000, Jean-Paul II déclare Bakhita « Sainte », l’Eglise ayant reconnu deux miracles suite à son invocation par des malades.
Bakhita, selon Jean-Paul II a laissé « un message de réconciliation et de pardon évangélique dans un monde si divisé et blessé par la haine et la violence ».
Véronique Olmi a su raconter avec une très très belle écriture le destin exceptionnel de cette sainte méconnue qui mérite tellement notre intérêt.
Il faut connaître BAKHITA !


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La méditation de pleine conscience
Diffusé le 16 mai 2018 sur France 5, Enquête de santé " Méditation, une révolution dans le cerveau" est à revoir en replay. Sujet passionnant qui met en évidence l'idée selon laquelle la méditation agit sur la plasticité du cerveau. A tout âge (il n'est jamais trop tard), et à raison de 20-30 minutes de méditation par jour ( la séance peut être fractionnée dans la journée), la méditation s'avère bénéfique, elle permettrait de vivre plus longtemps et en meilleure santé. Des études sont en cours pour montrer le bénéfice de cette pratique sur l'évolution de la maladie d'Alzheimer. (notamment grâce à la gestion du stress ; les personnes stressées auraient plus de risques de développer cette maladie, affirmation à prendre au conditionnel... les études n'en sont qu'à leur début)
Pour en savoir plus :
https://www.allodocteurs.fr/emissions/enquete-de-sante/enquete-de-sante-du-16-05-2018_26761.html
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Enquête de santé Méditation : une révolution dans le cerveau
Allodocteurs.fr contient tout ce qu'il faut savoir concernant votre santé : anatomie, fatigue, stress, sexualité, contraception, cancer, VIH, dépression, douleur, drogues, tabac, MST, allergies ...
https://www.allodocteurs.fr/emissions/enquete-de-sante/enquete-de-sante-du-16-05-2018_26761.html
Et pour s'initier, un Livre-Cd de Méditations guidées :
"Rencontres" de Laurène Baldassara (aux éditions La Vallée Heureuse)
4 méditations simples et accessibles, nous dit-on, que je vais tester...
C'est la première fois que je tente l'expérience. Pour cette fois-ci, je ne suis pas convaincue. Le côté "Vous allez rencontrer votre ange gardien et vos guides", pour moi, c'est trop abstrait, ça ne me parle pas, ça ne fonctionne pas, je ne réussis pas à entrer dans cet univers... d'accord pour une méditation mais pas celle-ci.
De plus au début de la méditation, je trouve que les termes choisis ne sont pas empreints de douceur ou de sérénité pour pouvoir entrer dans un instant de détente, de "lâcher prise", il est employé par exemple le terme "Transpercer" et ça m'a fait sursauter. Le terme est trop violent pour moi et il n'est pas synonyme de relaxation.
Tout cela est subjectif. Ces méditations ne me conviennent pas mais elles plairont certainement à d'autres.
Retrouvez également l'entretien de Yann-Erick avec Laurène Baldassara :
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Laurène Baldassara - élévation
Voyante, médium, Lithothérapeute, Maître enseignant de reiki... Vidéo d'1H10 en deux parties. Première partie - Durée : 30 minutes. Seconde partie - Durée : 42 minutes. "Rencontres" Méditat...
http://elevation.over-blog.net/2017/08/laurene-baldassara.html
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On avance, on avance...
les animaux sont des êtres sensibles surtout en Suisse :
C'est ce jeudi 1er mars qu'entrent en vigueur en Suisse les textes de loi destinés à limiter la souffrance animale. Parmi les mesures les plus emblématiques, l'interdiction de cuire un homard sans l'avoir assommé.
(Franceinter.fr)
A compter de ce 1er mars, la loi interdit de mettre dans l'eau bouillante un décapode marcheur, c'est-à-dire un homard, un tourteau ou une araignée de mer, sans l'avoir au préalable assommé, par choc électrique ou en leur brisant la tête.
En France, aucune règle n'oblige encore les amateurs de crustacés à abréger leurs souffrances avant de les ébouillanter. Alors pour Jonathan, chef cuisinier, pas d'états d'âme à avoir lorsque c'est le coup de feu au restaurant, pas même pour un homard vivant de 1,6kg : "Aujourd'hui, pour respecter la qualité de ce type de produits, c'est utile et nécessaire de passer par ces méthodes de cuisson".
Si la nouvelle réglementation fait polémique, c'est que la science non plus, aujourd'hui, n'est pas capable de savoir si l'animal a souffert. Toute la question est justement de savoir si le homard est capable de ressentir la douleur : "On peut le penser, il y a une série de travaux sur les crabes et les bernard-l'hermite qui sont très proches du homard sur le plan anatomique, qui le suggèrent", explique Georges Chapouthier, directeur de recherche émérite au CNRS.
Dans le doute, autant limiter le risque
Et il insiste : ce n'est pas parce qu'on ne retrouve pas chez le homard la zone associée à la douleur dans le cerveau humain, qu'il faut en tirer des conclusions. "Chez les crustacés décapodes, il n'y a pas l'équivalent de ce qu'on trouve chez l'homme, est-ce que ça prouve que l'animal ne sent pas la douleur ?" souligne-t-il, ajoutant que tant que la question n'est pas tranchée, il se range du côté suisse et préconise de limiter au maximum l'éventuelle souffrance du crustacé.
Le texte qui entre en vigueur ce jeudi contient, en outre, d'autres mesures qui abolissent toute "contrainte moyenne ou sévère" envers les animaux. Dans le viseur, les colliers anti-aboiement pour chiens sont donc aussi proscrits, même s'ils ne sont pas basés sur des chocs électriques.
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À partir de jeudi en Suisse, les homards ne pourront plus passer à la casserole vivants
C est ce jeudi 1er mars qu entrent en vigueur en Suisse les textes de loi destinés à limiter la souffrance animale. Parmi les mesures les plus emblématiques, l interdiction de cuire un homard sa...
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Vous ne pourrez pas dire que vous ne saviez pas !
A lire dans le journal Le Monde daté du 18 août 2017 :
"Transport en mer : la galère des animaux d'élevage"
L'ONG Compassion in World Farming (CIWF) dévoile, jeudi 17 août, des images inédites d'un autre type d'acheminement aux conditions tout aussi "effroyables", selon ses termes : le transport de millions de bêtes par voie maritime depuis l'Europe vers l'Afrique du Nord ou le Moyen-Orient, où elles seront engraissées ou consommées. Une nouvelle illustration de maltraitances animales encore méconnues du grand public, qui ont lieu au mépris de la réglementation.
Les militants de deux associations (Animal Welfare Foundation et Tierschutzbund Zürich) ont embarqué sur neuf navires bétaillers, dont quatre agréés par la France, avant ou pendant le chargement, et ont suivi le voyage de l'un de ces bateaux antre l'Europe et l'Egypte. Les temps de trajet s'échelonnent généralement entre cinq et huit jours, parfois quinze.
Les images - tournées à découvert et non pas en caméra cachée - révèlent de "nombreux risques pour la sécurité et le bien-être des animaux", selon les ONG.
Les bêtes ne peuvent pas toujours tenir leur tête droite ou se coucher faute de place dans les stalles. Les animaux, déjà affaiblis par les longs trajets en camions, se blessent facilement. Les maladies respiratoires, liées à la densité, au taux d'ammoniac élevé, aux fortes chaleurs et à l'humidité, sont fréquentes. Certains meurent pendant le trajet. Ils sont alors jetés par-dessus bord après avoir été éventrés pour qu'ils sombrent plus vite. Les boucles d'identification sont arrachées afin qu'ils ne puissent pas être reconnus s'ils échouaient sur les côtes. (...)
Une situation que récuse Christian Berthet, à la tête d'une entreprise de commerce de bétail, la SAS Berthet. Chaque mois, sa société affrète un ou deux bateaux depuis Sète (Hérault), essentiellement vers l'Algérie, la Tunisie ou le Liban, et fait embarquer 35000 bovins par an. "Les animaux, pesés au port de départ et d'arrivée, ne doivent pas perdre plus de 3% de leur poids durant le trajet. Nous avons un accompagnateur qui doit s'assurer que l'équipage nourrit et abreuve bien les bêtes", avance-t-il, tout en reconnaissant que cette pratique est "rare" dans le milieu.
Entre 2013 et 2016, 9,8 millions d'ovins et de bovins ont traversé la Méditerranée depuis l'Union Européenne vers l'Afrique du Nord et le Moyen-Orient, soit près de 3 millions par an.
"Etant donné que les règles minimales de bien-être animal ne sont pas respectées, nous demandons l'arrêt des transports longue distance hors de l'UE, par voies terrestres et maritimes, et une limite à huit heures au sein de l'UE, poursuite Agathe Gignoux (CIWF France)."
Le 13 septembre, se tiendra la deuxième journée mondiale de mobilisation contre le transport d'animaux vivants, avec comme mot d'ordre : " Des animaux, pas des marchandises !"
Extraits de l'article d'Audrey Garric
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A découvrir, le témoignage de Jeanne Mas dans son livre
"Ma vie est une pomme". ( Editions Michel Lafon)
Elle explique pourquoi elle a choisit le végétarisme ( et même le véganisme) et comment elle le vit.
"On ne devient pas végétarien par hasard, on adopte ce style de vie d'abord par respect pour les animaux, la nature, la planète. Et puis, un jour on réalise que l'on se sent mieux. On découvre une énergie nouvelle qui grandit en vous. Notre peau semble préservée des effets du temps qui passe, on traverse les hivers plus légèrement, on reste mince et on se sent purifié.
Cela fait vingt trois ans que je ne mange ni viande ni poisson, que je ne porte plus de cuir ou toute autre peau animale. Ce style de vie, je vous assure, est bien plus simple à adopter qu'on imagine. Une fois que l'on cède à la tentation végétarienne, tout devient une évidence naturelle."
Dans son livre, également des conseils très utiles pour adopter ce mode de vie et quelques citations bien choisies :
"Les animaux sont mes amis, je ne mange pas mes amis." George Bernard Shaw
"Quant à moi, je vous le dis : Ne tuez ni hommes ni bêtes et ne détruisez pas les aliments que vous portez à votre bouche, car si vous mangez des aliments vivants, ceux-là vous vivifieront; mais si vous tuez pour obtenir votre nourriture, la chair morte vous tuera à son tour (...) Et tout ce qui tue vos corps tue également vos âmes." L'Evangile de la paix de Jésus-Christ par le disciple Jean
"On n'a pas deux coeurs, un pour les animaux et un pour les humains. On a un coeur ou on n'en a pas." Alphonse de Lamartine
"La nourriture carnée est un résidu primitif ; le passage à une alimentation végétarienne est la première manifestation de l'instruction." Léon Tolstoï
"Arrêtez de vous trouver des excuses. Aucune n'est valable. Devenez végan." Gary L. Francione
Je suis persuadée qu'il est indispensable de devenir végane (pour notre âme, pour notre santé... pour ne pas collaborer à la maltraitance animale! ne pas être COMPLICE !) mais tout n'est pas simple. Difficile de renoncer à tout. A la lecture de ce livre, on prend conscience de tous les renoncements auxquels on doit faire face (les oeufs, le fromage, le poisson...pas seulement la viande), mais ça vaut le coup. Les débuts peuvent être difficiles mais ensuite on ne se pose plus de question. Nous sommes ce que nous mangeons.
Laetitia
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L'hindouisme et le bouddhisme
ne valent pas mieux que les autres !
Naïvement, j'ai longtemps cru que ces 2 religions (ou courants spirituels) étaient synonymes de bonté, paix, harmonie entre les êtres vivants...mais terrible déception !
Avec l'hindouisme par exemple qui n'exclut pas les sacrifices d'animaux bien au contraire, vu sur le site MALBAR.FR : une célébration hindoue sacrifie 300 000 animaux tous les 5 ans, la barbarie atteint des records en terme d'animaux torturés. Tout ça au nom d'un dieu ? pas possible !
Quant au bouddhisme, lu dans le magazine LA VIE du 8 juin 2017, un article sur le documentaire de Barbet Schroeder qui nous fait découvrir un moine birman Wirathu qui prêche la haine contre les musulmans. Dans une trilogie consacrée au mal dont ce film est le dernier volet, Schroeder dénonce ce qui se cache derrière des visages sympathiques.
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Cannes 2017 : " Le Vénérable W. ", Barbet Schroeder face à un maître à haïr birman
Le cinéaste déchiffre les flambées délirantes du moine bouddhiste Ashin Wirathu. Sélection officielle - séance spéciale Un mouvement qui, tout en se réclamant du bouddhisme, prospère en pr...
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Les arnaques de Nicole Delya
NICOLE DELYA voyante numérologue, vous connaissez ?
Une publicité dans les magazines propose une petite médaille et des numéros chance, c'est gratuit ! La fabuleuse Nicole vous promet les bons numéros pour l'euro-millions et par dessus le marché une jolie médaille miraculeuse pour vous porter chance.
Yann-Erick a voulu tester l'affaire. Il envoie le petit bon trouvé dans un magazine télé avec ses coordonnées et reçoit la fameuse médaille et les numéros de la chance.
Après plusieurs courriers (proposition de voyance par exemple), le dernier annonce que la pauvre Nicole a un cancer des poumons et qu'elle nous lègue sa fortune !!!! La brave femme !!!
Il faut seulement faire un chèque de 41 euros pour les frais qu'occasionnent les démarches auprès d'un notaire pour finaliser la donation ! Et après c'est le jackpot, on hérite !
Bon, là, c'en est trop. Je dis à Yann-Erick "Halte-là ! Ras le bol de ces arnaques !" Je vais faire ma petite enquête.
Il s'avère que la dame, ou plutôt l'entreprise est bien rodée et bien connue ; ça fait des années que ce petit jeu dure. Certaines personnes se font encore avoir.
Mais pourquoi laisse-t-on passer cela ? Il existe des publicités de cette voyante dans des magazines largement diffusés : programme télé ou magazine people. L'arnaque est connue mais l'annonce est toujours visible et acceptée par les diffuseurs de presse !
Le réseau anti-arnaques veille, voici l'info qu'ils ont publiée :
INFO-ALERTE N° 1397 – 28 septembre 2016
LES ADIEUX DE NICOLE DELYA
Le courrier qui vous est adressé par Nicole DELYA, voyante numérologue, se veut poignant : « les médecins viennent de m’annoncer que je devais subir une très grave opération du poumon » « j’ai écrit mes dernières volontés avant-hier samedi » « cette lettre sera sûrement la dernière que je vais écrire. » Elle a établi un acte légal de donation universel à votre profit exclusif. Elle vous cède tout : sa maison, ses biens, ses lingots d’or et ses économies. Vous pourriez penser que Nicole DELYA, qui semble être à l’article de la mort, n’est plus à un euro près. Pas du tout : elle vous réclame 38 € de frais forfaitaires à régler à l’ordre de FCM et à adresser à MBE (Cagnes sur Mer). Vous l’avez compris. Nicole DELYA veut vous soutirer plus que des larmes : de l’argent. Et, bien évidemment, vous ne serez pas le seul à recevoir ce courrier pathétique.
INFO-ALERTE est une mise en garde hebdomadaire diffusée par le Réseau antiarnaques, association partenaire de l’UFC-Que Choisir, BP 60512, La Chapelle Saint Laurent, 79306 BRESSUIRE cedex (contact@arnaques-infos.org) Site : www.arnaques-infos.org SIRET : 503 805 657 00031 Reproduction autorisée sous réserve de mentionner l’origine. Directeur de la publication : Pascal TONNERRE
Nicole DELYA : la peur et l'angoisse au quotidien
Depuis deux ans, je suis victime d'une voyante qui m'écrit à raison d'une fois par mois pour me demander de l'argent en me persuadant de ses
http://inad.info/blog/temoignages/158-nicole-delya-la-peur-et-l-angois
Que faire contre les arnaques de Nicole Delya et M - Experts
Bonjour, Après avoir reçu des courriers contre promesses de gains de la part de Nicole Delya n'ayant pas payé je viens de recevoir un courrier avec paiement et
http://experts-univers.com/que-faire-contre-arnaques-nicole-delya-m.html
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Interview à propos du livre de Bruno Blum
"De viandard à Vegan" Mama Editions
(Juin 2016)
Laetitia :
La première réflexion qui me vient à l'esprit est : Ce livre va finir de convaincre les personnes déjà végétariennes ou véganes (et nous exhorte même à aller encore plus loin) mais les autres, les carnivores purs et dures, pensez-vous qu'ils vont avoir envie d'acheter votre livre ? Avez-vous eu des témoignages de carnivores convertis grâce à votre livre?Bruno Blum :
Oui j'ai sans arrêt des retours très positifs pour ce livre, y compris de novices en matière d'alimentation non carnée, ce qui me fait très plaisir. Le dernier en date est mon épicier, végane heureux depuis bientôt deux mois ! Un nombre grandissant de personnes comprennent les questions éthiques, de santé et d'environnement dont je parle et mon livre raconte ça de façon accessible, marrante et à la fois sans concessions, ce qui correspond à la demande. J'ai aussi pas mal de lecteurs intéressés par mon parcours de musicien et de musicologue, et même de journaliste puisque j'ai été journaliste de rock dans ma jeunesse.
Évidemment le défi reste néanmoins de toucher le grand public, et en France en raison du retard pris sur l'Allemagne, Israël, l'Angleterre ou les États-Unis dans ce domaine, la plupart des médias ne comprennent pas encore l'enjeu crucial que constitue le mouvement végane. L'actualité se chargera de le leur rappeler. En voici un exemple : selon l'ONU et nombre d'observateurs sérieux, la cause numéro un du dérèglement climatique est la filière viande, notamment en raison de la déforestation massive pour produire les énormes quantités de protéines végétales servant à nourrir les animaux d'élevage. Le soulèvement contre Assad en Syrie est parti d'une sécheresse de plusieurs années qui s'est muée en famine puis en Daech. La guerre au Proche-Orient, les réfugiés syriens en Europe (sans parler des Soudanais, des Érythréens, des Lybiens, etc.) sont la conséquence directe de la consommation inutile et destructrice d'animaux. Ça va finir par se savoir.
Laetitia :
Être un homme végane , dur, dur ! C'est pas très viril ? Comme vous le dîtes : "c'est un peu une truc de femmelette" ?
Plus facile d'être une femme végane, car c'est plus admis qu'elle fasse preuve de sensiblerie et suive la mode ?
Vraiment, c'est toujours le cas en 2016 ?
Bruno Blum :
C'est un stéréotype stupide que de considérer que les hommes véganes manquent de virilité. Je ne crois pas que grand-monde croie vraiment à ça d'ailleurs. Et si malheureusement c'était le cas, ce serait absurde puisque la puissance sexuelle dépend directement d'une bonne santé et d'un bon équilibre psychique, qui sont des tendances caractéristiques des véganes. Être végane c'est simplement être informé , c'est une forme de noblesse. Mon livre est très sérieux et documenté mais il est écrit sur le ton de l'humour, et je joue avec ces poncifs superficiels pour déconner un peu.
Avec des champions véganes à la pelle comme Carl Lewis, Patrik Baboumian (champion du monde d'haltérophilie), Alan et Janette Murray (champions du monde de marathon avec 366 marathons quotidiens consécutifs en 366 jours à 66 et 64 ans) et tant d'autres, on voit bien que c'est un faux problème. Je pense que les femmes sont simplement plus ouvertes et soucieuses de la souffrance, c'est tout. Ça n'a rien à voir avec la mode, c'est une question de sortir de l'ignorance et rien d'autre. L'abolition de l'esclavage n'est pas une mode, c'est un progrès social. Et on n'arrête pas le progrès !
Laetitia :
Depuis janvier 2015, l'animal n'est plus un meuble. Il est enfin reconnu comme "un être vivant doué de sensibilité" (Article du Code civil 515-14). Donc oui, l'animal est sensible, l'animal ressent des émotions par rapport à son enveloppe corporelle (ce qui lui fait du bien ou ce qui lui fait du mal) mais pensez-vous qu'il ait une âme ?
L'animal n'est pas seulement un corps qui peut souffrir sous les comportements atroces des hommes, mais il est aussi "une âme" capable de sentiments tels que l'amour, la tendresse, la reconnaissance (et pas seulement celle du ventre )...
Bruno Blum :
Si la puissance intellectuelle des animaux est souvent inférieure celle de l'homo sapiens, elle est une réalité mais ce n'est pas la question. Vous avez raison de dire que les animaux souffrent, ça va de soi. C'est inacceptable et ignoble autant qu'inutile mais la vraie question de fond est effectivement que nous n'avons pas à considérer les animaux comme des utilitaires, des moyens de production, des substituts affectifs, des vêtements, des cobayes, des aliments.
Les animaux sont des personnes, ils souffrent physiquement et mentalement de l'abjection humaine. Je ne saurais proposer une définition de l'âme, mais le calvaire d'une truie vivant en cage toute sa vie appelle vraisemblablement à une forme de spiritualité pour le supporter. Les animaux ont autant le droit de vivre que nous, et de vivre libres. Leur place est dans la nature. Nous n'avons aucun droit sur eux, même si la raison du plus fort semble toujours être la meilleure.
Il y a cent cinquante ans les Africains noirs étaient considérés comme des animaux par la plupart des Européens, des Arabes et des Américains. Les mentalités changent plus vite qu'on ne croit : aujourd'hui le président des États-Unis est un Afro-américain, et bientôt une femme. À quand une femme noire ? Tout cela n'est qu'une question de point de vue, de progrès et de connaissance de la réalité. Nous ne sommes pas une race supérieure, nous ne descendons pas du singe : nous sommes des singes parmi les singes. L'écologie véritable commence par cette prise de conscience, vivre en harmonie avec soi-même, avec les animaux et avec l'univers commence par être végane. Être écologiste c'est être végane. C'est la meilleure manière de contribuer à un changement écologiste. Être écologiste c'est forcément être végane sinon c'est seulement une posture. C'est de l'hypocrisie pure et simple, ou encore de l'ignorance comme d'hab.
Les écologistes portent une lourde responsabilité dans le cataclysme en cours, car ils ont rarement osé mettre les pieds dans le plat en disant que l'écologie est forcément végane : ils ont peur d'être impopulaires en le faisant. Nous courons à l'autodestruction, pas besoin de prophétie pour ça, les faits parlent d'eux-mêmes. Les survivants sont ceux qui savent s'adapter. On n'a aucun besoin de consommer des animaux, changer c'est facile, les produits véganes sont excellents et très nombreux, il suffit de les chercher et on les trouve facilement. Le mouvement végane est tout sauf une mode, c'est une proposition de justice sociale indispensable pour la survie de l'humanité, donc ça devrait marcher ce truc ! C'est essentiel. C'est un projet de société moderne, ni plus ni moins. C'est l'incontournable étape vers la solution, et elle passe par un comportement éthique.
Que cette éthique soit le fruit d'une prise de conscience individuelle ou qu'elle soit imposée pour raison de force majeure, on ne coupera pas à une société végane. Je fais un tas de propositions qui vont dans ce sens dans mon bouquin "De Viandard à végane", et je le fais de façon facile à lire et à comprendre. Tout le monde me dit que c'est marrant à lire, ici je résume un peu alors forcément c'est moins détendu comme ton !
Laetitia :
A la lecture de votre livre, la France fait vraiment figure de ringarde par rapport aux autres pays dits "évolués", elle progresse tout doucement, trop doucement vers le végétarisme et le véganisme. Votre livre pourrait s'intituler aussi "De ringard à végane", non ?
Ou finalement, tout est question de gros sous et de politique : ne pas se mettre à dos les agriculteurs, ni les gros industriels qui nous vendent par tonnes la malbouffe. Par contre tant pis pour le trou de la sécu et les problèmes de santé publique, comme vous le dénoncez si bien avec un gros coup de gueule ! C'est incroyable cette histoire de pus dans le lait ! (page 250, on apprend que les vaches souffrent sous les trayeuses automatiques au point d'avoir des abcès et qu'un quota de pus dans le lait est admis par la loi). Alors la France ringarde ou assujetti au capitalisme ?
Bruno Blum :
Il n'y a pas que la France qui est en retard. Mais au moins ici les infos passent. Imaginez en Arabie Saoudite, au Kazakstan ou au Mexique… Il faut comprendre que l'agroalimentaire est la première industrie du monde et que si le monde devenait végane demain, cette industrie ne produirait qu'un dixième des plantes produites aujourd'hui puisqu'au moins 80% de ces plantes, de ces surfaces cultivées servent à nourrir des animaux d'élevage. Je connais plus d'un actionnaire de Nestlé ou de Monsanto qu'un monde végane défriserait… et je ne parle même pas du gaspillage d'eau : 15.000 litres d'eau pour un kilo de bœuf.
Sans oublier le gaspillage éthique. Quand on accepte ou tolère mollement la brutalité et le massacre de cinquante millions d'animaux par jour rien qu'en France, on a une éthique personnelle qui est à un niveau plutôt moyen-âgeux. Toute l'éthique personnelle est donc déstabilisée par cette démentielle hypocrisie. L'éthique est un tout. Tolstoï disait que tant qu'il y aura des abattoirs, il y aura des champs de bataille. Ce qui est frappant chez les véganes que je rencontre, c'est cette noblesse qu'ils portent en eux, cet accomplissement de vivre de façon digne, cette conscience.
Laetitia :
Les consciences tardent à évoluer, nous vivons donc dans un pays où les gens ne se posent pas la question de savoir d'où vient ce qu'ils mangent ; ils préfèrent fermer les yeux. Le morceau de viande qui est dans leur assiette était un être vivant à l'origine, qui a sûrement été mal nourri, soigné avec des saloperies, et même torturé à l'abattoir ! Mais le consommateur ferme les yeux et préfèrent ne pas savoir, ça gâcherait le repas.
Au tout début de votre livre, vous évoquez ce déni, notamment lors de votre enfance, quand vous alliez en famille chez le boucher du coin. Rien n'a changé ? Les enfants sont-ils toujours pris pour des imbéciles ? La faute aux parents ? A l'éducation nationale ?
Impossible d'envisager une approche végétarienne à l'école ? Imaginons les réactions, sujet sensible malgré que nous soyons dans un pays laïc ! D'ailleurs, aux origines du végétarisme, n'y avait-il pas une religion, une secte ?
Bruno Blum :
La torture n'a pas seulement lieu dans les abattoirs mais dans les transports vers les abattoirs, plusieurs jours de camion ouverts (les abattoirs sont moins chers en Allemagne), sans chauffage, sans eau, sans nourriture pour des bébés vaches, des bébés moutons, des bébés et des adultes, c'est innommable et il n'y a pas moyen d'améliorer les conditions de production des animaux. Il n'y a qu'une réponse : passer végane comme Leonardo di Caprio, Natalie Portman ou moi-même !
Non manger autre chose que des animaux, et/ou la consommation très restreinte d'animaux a très longtemps été la norme pour des raisons évidentes : produire des animaux était coûteux et nécessite des terres en grande surface. Les Chrétiens cathares, les premiers Juifs, les Jaïnes d'Inde, les Bouddhistes, les Hindouistes etc. étaient/sont de cultures végétariennes, ce sont des traditions très anciennes. Au poncif "les hommes des cavernes ont toujours chassé" je réponds : ils mangeaient aussi les poux de leur famille. Moi je veux vivre au XXIe siècle, pas comme un homme préhistorique. Au Moyen-Âge le peuple ne chassait pas et les animaux d'élevage étaient réservés aux aristos. Manger les animaux c'est juste une question de force brutale et de culture.
Aujourd'hui la secte est à chercher dans les arcanes de l'industrie agroalimentaire qui désinforme le public, et construit ainsi une opinion publique consumériste avec laquelle les politiciens doivent compter. Mon job c'est d'informer, je fais de la résistance. Il n'y avait pas beaucoup de résistants en 1943 : aujourd'hui c'est un peu pareil mais ça bouge très vite. Je suis un rebelle, faites gaffe. Je dérange, mais pas encore assez. Actuellement le porte-parole en titre du gouvernement Hollande est le ministre de l'agriculture, c'est simple. Le ministère de l'agriculture est un état dans l'état.
L'industrie nous fait avaler des couleuvres. Comme tous les primates, l'homo sapiens est de physiologie frugivore par exemple. Ou ces histoires de protéines, de carences… il y a plein de protéines dans les plantes, renseignez-vous, on est à l'ère de l'info, lisez mon bouquin, pour vingt balles il va vous retourner la tête, et avec la manière. Vous trouvez que Venus Williams manque de protéines, vous ? En France on mange dix fois trop de protéines, voilà tout. Même les véganes ont tendance à en manger trop. Ces mythes urbains sont grotesques. La première cause de décès en France c'est les maladies cardio-vasculaire, et c'est la bidoche, pas seulement l'alcool et le tabac. Et le cancer ? Allez voir sur le site de l'ARC qui lutte contre le cancer, c'est marqué…
De toute façon si tant de gens sont malades c'est en bonne partie parce qu'ils sont victimes de la cruauté qu'ils infligent aux animaux. Donc d'une certaine manière ils l'ont cherché car l'info est dispo aujourd'hui. C'est leur karma. C'est le tarif.
J'ai envie d'ajouter "et c'est bien fait pour eux" mais je ne le fais pas car ces gens violents sont des victimes de la propagande de l'industrie. "De Viandard à végane" est une œuvre de bienfaisance en mode rock and roll, car je suis musicien et je raconte comment mon évolution s'est produite. La société est en train de muter, ne sois pas le dernier car comme disait Cocteau, "il n'y a pas de précurseurs, il n'y a que des retardataires".
Laetitia :
Les célébrités ont un rôle important dans la diffusion de l'idée végétarienne, vous citez Paul McCartney, Sting, David Bowie, Carl Lewis... mais en France, qui finalement pourrait donner l'exemple ? Récemment, Jeanne Mas en a parlé dans les médias, mais a-t-elle assez d'influence; tout comme Arielle Dombasles ? Dans les autres pays, les stars s'associent à des marques ou à des campagnes de sensibilisation, mais en France, qui à part vous et Aymeric Caron ? Vous ne vous sentez pas seul ?
Bruno Blum :
Aymeric est beaucoup plus connu que moi, il est invité dans les médias de masse, pas moi. Heureusement qu'il est là. Et on a Brigitte Gothière et Sébastien Arsac de L214, qui ont montré des images filmées dans des abattoirs. Moi j'attends que les médias m'invitent plus, Frédéric Taddéï m'a tout de même invité sur Europe, Noëlle Breham sur Inter, j'ai fait TV5 et "De Viandard à végane" a eu beaucoup de presse, c'est déjà très bien. J'aimerais un débat télévisé avec la FNSEA, avec Stéphane Le Foll, un type comme ça, croyez-moi ça ferait des étincelles ! Dechavanne m'avait invité dans "Ciel Mon Mardi" en 1995, ça avait bien chauffé, j'étais opposé au délégué national du syndicat des bouchers ! Il m'avait insulté ! Ha ! Ha ! Ha ! J'en parle dans mon livre !
Mais oui, la France est un pays qui a beaucoup de retard, et pas seulement dans ce domaine. En Allemagne, en Israël, en Angleterre ou dans les grandes villes américaines comme L.A., New York ou Miami tout le monde sait que Leonardo Di Caprio mène la danse végane. Les gens savent que Prince, Bob Dylan et des centaines d'autres célébrités étaient/sont dans le trip. Ici la plupart des gens ne savent même pas que Prince était végane. J'en ai parlé sur France 2 quand on m'a interviewé pour parler de lui après sa mort et ça a été coupé au montage malgré mes efforts. Pour Prince être végane faisait simplement partie de son ambition d'excellence, c'est un tout. C'est comme son refus que sa musique soit dispo sur YouTube, Deezer et compagnie, qui ne paient presque rien aux artistes, être végane c'est un acte moderne, contemporain, c'est comme les gens qui prenaient position contre l'esclavage ou la peine de mort quand c'était pas gagné, c'est du même ordre. Mais tout ça est en train de changer.
Laetitia :
Etre végétarien n'est pas pour autant signe de sainteté :
Bons nombres d'artistes (comme certains cités ci-dessus) sont aussi des drogués, aux troubles pensées et actions. Aucun végétarien n'abandonne son animal pendant les vacances ? Curieux le nombre impressionnant de secte le mouvement végétarien.
Hitler était selon certaines rumeurs végétarien par obligation gastrique ! Selon d'autres, il se faisait injecté aussi de la taurine. On ne peut pas dire que son régime alimentaire l'est pacifié.
Curieuse cette sensiblerie envers les animaux souvent au détriment de l'être humain.
Bruno Blum :
Je ne sais pas ce que vous appelez une secte. Il y a quatre cent millions de végétariens en Inde, et excepté les bouddhistes tibétains, la plupart des véritables bouddhistes sont véganes car ils respectent la vie. Il n'y a rien de sectaire à refuser la violence. C'est quand même un comble que l'ultraviolence soit la norme alors que la refuser est le minimum de dignité. Le véganisme éthique n'a rien d'extrême. Ce qui est extrême, c'est d'encourager nos enfants à aimer les animaux tout en leur apprenant que ceux qu'ils aiment sont aussi ceux à qui nous pouvons faire du mal. Ça c'est vraiment extrême et très triste.
Cette histoire d'Hitler végétarien c'est comme vous dites "une certaine rumeur" qui prend sa source dans la propagande de Goebbels. Les mangeurs d'animaux utilisent cet argument Godwin parce qu'ils n'ont aucun argument sérieux. Le véganisme se répand en occident à toute vitesse, ce n'est pas un régime alimentaire, c'est un mouvement de libération en pleine expansion.
Hitler n'a jamais été végétarien. On a ses menus et les témoignages de son chef et de son entourage. Son médecin lui avait recommandé de réduire sa conso de chair animale, ce qu'il a fait de façon très limitée, et Goebbels a monté une campagne pour faire croire qu'il était végétarien car Hitler a basé sa com sur le pacifisme. Il suffit de lire ses discours pour le comprendre : il prétendait être l'agressé qui se défendait et non l'agresseur. Gandhi était populaire et Gandhi était végétarien. Goebbels a voulu projeter ce type d'image. Hitler avait une tendance végétarienne pour des raisons de santé mais il était loin de l'être. Ce mythe urbain est caractéristique de la récupération d'une cause juste par l'extrême-droite à des fins de com. De la même manière, aujourd'hui le FN se sert de l'image de Bardot pourfendeuse des tortionnaires d'animaux pour projeter une image de justiciers. Alors qu'en réalité le FN est évidemment un ramassis de mangeurs d'animaux qui soutient les éleveurs, les chasseurs, les agriculteurs etc. Il n'y a qu'à voir l'accueil fait à Le Pen à la foire de Paris. De nombreux témoignages attestent que Hitler mangeait du foie, des saucisses de Bavière et du pigeon farci, son plat préféré. Il faut lire la biographie de Hitler par Robert Payne, où tout cela est expliqué en détail, et le livre de Rynn Berry consacré à l'aliment. En plus de tous ses autres défauts, Hitler mentait sur son alimentation.
Laetitia :
Vous citez Victor Hugo Page 183, "Les animaux ne courent aucun risque d'aller en enfer. Ils y sont déjà." Cette phrase est terrible, heureusement certaines associations oeuvrent pour les secourir, vous parler de L214 entre autres. Il y a aussi la Fondation 30 millions d'amis, la Spa... Leurs actions vous interpellent-elles ou êtes-vous concentrés essentiellement sur l'aspect alimentaire ?
Bruno Blum :
Bien sûr que non. Quand je dis que je suis un résistant c'est simplement parce que j'ai conscience du cataclysme éthique, écologique et pathologique que l'on vit. La démographie, le consumérisme sont des problèmes de notre siècle et il faut y faire face. Ne pas consommer d'animaux signifie refuser la torture du cuir, la torture de la fourrure, la torture des produits testés sur animaux, la torture de la pêche, la torture de la production de lait. Il faut sortir du Moyen-Âge, ça a assez duré. Les animaux ont le désir et le droit de vivre, tout comme nous. Nous n'avons aucun droit sur eux. On va les libérer maintenant.
Laetitia :
A la fin de votre livre, vous parlez du cancer et du bénéfice que l'on peut attendre d'une alimentation, végane, naturelle, crudivore pour le soigner et tenter de le vaincre. Vous avez bien conscience des réactions que vos commentaires peuvent soulever mais certaines médecins vont vers cette hypothèse, on entend parler depuis quelques temps du bénéfice du jeûne durant la chimiothérapie... bref, on avance. Pensez-vous que là aussi, il s'agisse d'histoire de sous, de lobbys pharmaceutiques, de leurs toutes puissances et tant pis pour les malades ?
Bruno Blum :
Évidemment. On nous empoisonne. Mais ça tout le monde le sait. Moi ce que j'ai à dire c'est qu'avec une alimentation bio et végane on règle 95% des problèmes. C'est délicieux, c'est facile, c'est juste une question de passer à l'acte. Commencez et après ça va tout seul.
Laetitia :
L'homme étant omnivore par nature, il est intellectuellement concevable de devenir végétarien, mais n'est-ce pas au détriment du fonctionnement de notre corps et plus particulièrement de notre cerveau ? Vous dîtes que vous avez les idées plus claires depuis que vous êtes végétarien, vraiment? Pas de manque ?
Bruno Blum :
L'homme n'est pas du tout omnivore par nature, c'est un mensonge perpétré par l'industrie. Nous sommes des frugivores. Darwin, Cuvier, Linné et Humboldt ont écrit que nous étions des végétariens, on le sait depuis des siècles. On essaye juste de nous vendre des produits qui nécessitent d'énormes surfaces cultivées parce que ça arrange l'industrie.
Les primates sont physiologiquement végétaliens. Les chimpanzés mangent des bananes et on n'a jamais vu de gorille manquer de muscles. Il faut arrêter. On a 99% de notre ADN en commun avec eux. Il peut arriver que certains primates consomment des animaux par opportunisme, mais ils ne sont pas physiologiquement préparés à ça.
Un régime végane crudivore (non cuit) est ce qu'il y a de mieux adapté à l'homme, et il y a des milliers de recettes crues démentes, de l'entrée au dessert. Quand je me fais une phase crue, mon cerveau fonctionne à double vitesse et c'est utile pour un écrivain, un artiste.
Tous ces poncifs sur l'homme prétendument omnivore sont complètement éculés et infondés.
Laetitia :
La santé en étant végétarien, crudivore... ? Mais un excès contraire ne risque-t-il pas de causer les mêmes maladies au regard des pesticides et autres produits chimiques régnants sur l'agro-alimentaire. Tout le monde n'a pas l'argent, le temps ni même la possibilité géographique d'acheter bio.
Bruno Blum :
Je préfère acheter bio que de m'empoisonner. Il y a quarante ans personne n'utilisait de pesticides.
Laetitia :
Et pour finir, je pense encore à un autre titre qui aurait pu convenir à votre livre : "Je pense, donc je suis végétarien." ( comme vous l'écrivez page 26)
Tant que l'homme ne pensera pas, qu'il ne s'interrogera pas, qu'il se voilera la face, il n'évoluera pas.
Gandhi a dit aussi : "On reconnaît le degré de civilisation d'un peuple à la manière dont il traite ses animaux"
On comprends en vous lisant (et à la vue, entre autres, des dernières enquêtes de l'association L214) que la France a encore beaucoup de chemin à faire vers un degré élevé de civilisation.
Plutôt qu'un constat, une prise de conscience : quelles actions ? quelles solutions ?
Bruno Blum :
La solution ? Vivre végane, en consommant peu. En ne confiant pas d'argent aux banques non-éthiques car elles l'investissent dans les trucs les plus polluants.
Il faut essayer d'être, pas d'avoir. C'est une question culturelle. La question est : est-ce qu'on veut vivre heureux ou non. C'est à la portée de presque tous.
Les prises de conscience se succèdent au fil de la vie mais la prise de conscience végane est la clé de toutes les autres. Tuer n'est pas acceptable. C'est la base. Le niveau zéro.
Laetitia :
Depuis la publication de votre livre, du nouveau, du concret s'est présenté à vous ?
Bruno Blum :
Les gens adorent mon livre.
P.S.
Question de Yann-Erick :
Vos initiales sont les mêmes que Brigitte Bardot, cela vous flatte ?
Bruno Blum :
Bardot a fait de grandes choses mais aujourd'hui elle n'est plus qu'une rabatteuse et un financement pour le parti fasciste français. Être associé à elle de près ou de loin c'est inacceptable maintenant. Il existe d'autres organisations bien mieux. Les militants de sa fondation ne savent pas qu'elle finance le FN via Thierry Châtillon, qui encaisse de l'argent pour leur com. Je me fous des initiales BB. Ce sont mes initiales, pas juste les siennes !
Laëtitia, juin 2016.
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Connaissez-vous les Bishnoïs ?
(9 juillet 2016)
J'ai fait leur connaissance le samedi 9 juillet au matin en écoutant France Inter, c'était un rapide aperçu, mais cette communauté mérite vraiment qu'on s'intéresse à elle.
Pour ceux qui n'auraient pas écouté le reportage d'Anne Pastor (samedi 9 juillet 2016 à 15H00 sur France Inter, donc) et n'y comprennent rien au podcast (https://www.franceinter.fr/emiss.../voyage-en-terre-indigene), quelques petites infos à leur sujet :
Qui sont-ils ? C'est une communauté vishnouïte présente surtout au Rajasthan et créée par un gourou : Jambaji. Celui-ci leur a dicté 29 principes, leur philosophie de vie se caractérise par le végétarisme, le respect strict de toute forme de vie, la protection des animaux et des arbres ... Ils ont une très forte conscience écologique. Les 29 préceptes édictés par leur Gourou en 1485 leur permettraient de se libérer définitivement du cycle des naissances et des morts.
Le Shabda-Vâni est le livre saint des Bishnoïs, en voici quelques versets :
Shahad 9 "Si tu exprimes ta force en molestant les animaux, la fin de ta vie sera douloureuse."
Shahad 10 "Pourquoi est-ce que tu tues des animaux qui sont innocents?"
Shahad 17 " Dans l'univers entier, le principe de Dieu est partout ; sachez que je ne fais pas de différence entre mâle et femelle"
Shahad 20 "Là où la compassion et l'amour ne sont pas présents, les bonnes œuvres ne peuvent arriver."
Shahad 64 " Pourquoi tu tues des animaux par égoïsme ?"
Shahad 69 "Si un arbre peut être sauvé, même au prix de la tête de quelqu'un, cela en vaut la peine."
A savoir : dans l'histoire de l'humanité, il y a un exemple où les hommes ont donné leur vie pour sauver des arbres :
c'était en 1730, 363 personnes de la communauté des Bishnoïs ont été massacrées, elles ont voulu sauver des arbres que le maharadja de l'époque avait ordonné de couper pour alimenter des fours à chaux.
L'écrivain Irène Frain relate ce triste événement dans son livre "La forêt des vingt-neuf" éd. Michel Lafon.
Si cette communauté et ses beaux principes de vie vous interpellent, voici quelques liens de sites pour d'avantages d'informations :
/https%3A%2F%2Fwww.gestes-environnement.fr%2Fimages%2Fcommunaute_bishnoi.jpg)
Les Bishnoïs (1ère partie): 525 ans d'éveil à l'écologie
Il y a des rencontres qui vous bouleversent. J'évoquerai aujourd'hui celle avec Khamu Ram, représentant de la communauté Bishnoï. La semaine prochaine, je vous parlerai d'Huru et Ninawa, chefs ...
http://www.gestes-environnement.fr/archive/2011/10/10/bishnoi-ecologiste-inde.html
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Ma dernière confession :
(31 mars 2016)
Le 31 mars 2016, j'ai profité de l'Ostension exceptionnelle (deux fois par siècle) de la Sainte Tunique d'Argenteuil pour aller me confesser.
Plusieurs prêtres étaient là à l'occasion de l'évènement et beaucoup de catholiques en profitent pour se confesser. Pourquoi pas moi ? C'est l'année de la miséricorde !
Est-ce l'intuition féminine, quand vient mon tour, j'ai comme l'impression que je ne suis pas tombée sur le prêtre le plus "bienveillant", il semble un peu austère malgré ses trente ans et sa coiffe triangulaire; au-dessus de lui un pannneau précisait qu'il parlait français et latin... Mais allons-y, c'est parti.
Si j'ai un péché à avouer, la chose qui me "chiffonne" le plus en ce moment, celle qui selon moi est en contradiction avec ma foi est celle-ci : depuis les tristes évènements qui ont secoué la France et le reste de l'Europe, je suis devenue particulèrement critique envers les musulmans.
J'attends donc que le prêtre me dise qu'effectivement je suis dans l'erreur...
Mais avant cela, il me pose plusieurs questions :
à quand remonte ma dernière confession ? 5 ans
vais-je à la messe ? oui, de temps en temps
est-ce que je participe à la communion ? oui
ai-je causé préjudice à quelqu'un par la parole ou financièrement?
ai-je des enfants ? non
suis-je mariée ? oui
à l'église ? non
pourquoi n'ai-je pas d'enfant ?
est-ce que je prends une contraception ?
suis-je au courant de la postion de l'Eglise sur la contraception ?
Bref, ce n'est pas ce que je suis venue confesser qui le tourmente mais plutôt ma situation familiale.
Il me dit que mon mariage civil ne vaut rien, que je dois me marier à l'Eglise, que je dois entamer cette procédure.
Il me dit qu'il ne va pas pouvoir me donner l'absolution, qu'il ne peut pas me pardonner, que même le Pape ne peut rien pour moi. Certes Dieu m'aime mais...
De plus, si je vais à la messe, je ne dois plus aller communier. (il me cite une lettre de Saint Paul aux Corinthiens)
Concernant le péché que je lui ai confessé, il me dit que sur ce point, il n'y a aucun souci, bien au contraire, j'ai raison de ne pas tolérer la religion des musulmans puisqu'ils ont tort et que le catholicisme doit vaincre !
Donc, à la fin de cette confession, il me répète qu'il peut simplement faire une bénédiction mais pas d'absolution. Je ne suis pas pardonnée, au revoir.
Je ressors de là toute tremblante et terriblement surprise par tout ce que je viens d'entendre.
Je suis déçue par le discours de ce prêtre qui s'est focalisé sur ma situation maritale essentiellement. C'est cela le plus important ? Le mariage sacramentel ? Et tout le reste n'a que peu d'importance ? Dieu rejette ceux qui ne sont pas mariés et qui n'ont pas enfanté ?
J'hésite entre deux chose : ne plus fréquenter l'Eglise (sans toutefois renoncer à ma foi) ou aller à le rencontre d'un autre prêtre et voir si son disours est identique et aussi extrémiste. En tout cas, ce jeune prètre était loin d'incarné mon Dieu miséricordieux. Je ne sais qui les forment ainsi, mais il y a de quoi s'inquiéter.
De son côté, Yann-Erick me dit simplement qu'il y a des cons partout, y compris dans l'église.
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SMS de l'au-delà ?
Il y a de cela quelques années, mon activité professionnelle était d'accompagner des personnes vivant des épreuves de santés difficiles, en fin de vie.
Ce fût une période très intense, je pense souvent à eux... Mais eux, pensent-ils encore à moi là où ils sont maintenant ?
En 2013 :
Je suis intervenue, notamment, auprès d'une dame d'une cinquantaine d'années souffrant d'un cancer des poumons. Nous avions des rapports amicaux avec des beaux moments de complicité. Une fois par semaine, nous nous rencontrions. Son état de santé s'est aggravé au fil du temps avec une évolution malheureuse : des métastases au cerveau. C'est une dame qui était très courageuse, qui combattait la maladie et qui ne souhaitait pas mourir si jeune. Elle voulait vivre. Si je dis cela c'est pour insister sur le fait que malgré les douleurs, elle n'a jamais parlé "d'une délivrance par la mort" ( pas avec moi en tous cas).
2014 :
je change d'activité professionnelle et malgré quelques appels ou sms, je n'ai pas de nouvelles de cette dame. Je n'ose pas la harceler me disant que son état de santé a dû encore s'aggraver ou alors au contraire, ça va mieux et elle est passé à autre chose.
2015 :
Je pense souvent à cette dame mais comment avoir des nouvelles sans l'importuner. Au mois d'avril, je repasse dans le quartier où nous faisions quelques courses ensemble. Et là, je passe devant la pharmacie où nous allions et où elle était bien connue. Je rentre, j'attends pour parler à l'employée qui connaissait bien cette dame et lui demande si elle a des nouvelles. Elle m'annonce que la dame est décédée au mois de septembre l'an dernier. Je suis très émue même si au fond de moi, j'avais bien entendue envisagé cette nouvelle.
25 juin 2015 :
Je quitte le bureau, je regarde mon téléphone portable pour voir si j'ai reçu un SMS de Yann-Erick (j'attendais un petit message de sa part) et là un SMS s'affiche. Un SMS que j'avais conservé qui date du 19 janvier 2014 venant de cette dame :"Un immense merci. Je n'ose imaginer la situation si j'avais été seule". Ce jour-là, je l'avais aidée à promener le chien de sa fille (petit chien plein d'énergie).
J'ai un instant pris ce SMS comme si il venait d'être envoyé. Comme si cette dame s'adressait à moi à l'instant, qu'elle était toujours vivante et m'écrivait une sorte de carte postale de là où elle était. C'était troublant et agréable. jusqu'à ce que la raison prenne le dessus expliquant que c'était simplement un vieux SMS . Mais tout de même quel drôle de hasard qu'il resurgisse ce jour-là sans manipulation particulière de ma part.
Est-ce vraiment juste le hasard ? Ce sms qui apparaît serait-il un signe de là-haut ? Y croire serait réconfortant mais hélas peu cartésien.
Cela fait vraiment bizarre de relire des SMS envoyés par des personnes qui ne sont plus là. C'est assez troublant de voir réapparaître leurs écrits dans l'instant.
Tout comme il est troublant pour moi de voir des photos sur lesquelles figurent des personnes décédées. Il y a une drôle de sensation qui apparaît quand on tient une photo entre ses mains d'une personne que l'on a beaucoup aimée, la photo est là, bien présente mais la personne, non.
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Cadeau d'anniversaire
(23 mars 2011)
Après tout, pourquoi ne pas partager d'autres signes de l'au-delà... alors je vous en livre un autre: celui peut-être qui m'a le plus marquée et qui pourrait passer pour incontestable tant la synchronicité est exceptionnelle :
23 mars 2011 : c'est mon anniversaire. Comme souvent, ce matin-là, je fais mon footing le long de la seine. Pour mon anniversaire, je pense à un cadeau qui me ferait plaisir, c'est un peu inespéré mais tant pis je le demande quand même. Dans ma petit tête, je m'adresse donc à une personne décédée en 2010 et lui dit que, là, c'est le bon moment pour me montrer qu'elle est toujours près de moi. Bref, je demande un signe. Aussi étonnant que ça puisse paraître, ce matin-là, une péniche passe sur la Seine, je la regarde et vois mon prénom "Laetitia" inscrit sur cette péniche. Le hasard ? Quoi qu'il en soit, c'est la seule fois où j'ai vu cette péniche. Et sur l'instant, je me suis dit "oui, là, c'est bon, c'est un vrai signe que l'on m'a adressé".
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"Les brumes de l'apparence"
de Frédérique Deghelt (Editions Babel)
Non, ce n'est pas le titre qui a attiré mon attention ce jour-là mais plutôt l'auteur : Frédérique Deghelt. J'avais lu 2 livres de cette auteur : "La vie d'une autre" et "La grand-mère de Jade", 2 livres que j'avais beaucoup aimés. Alors quand j'ai vu que cet écrivain avait récidivé, j'ai eu envie de voir ce qu'elle nous proposait cette fois-ci. L'histoire de départ était plaisante : une parisienne qui hérite d'une masure au milieu de nulle part et qui va voir sa vie bouleversée par cet héritage quelque peu encombrant. L'héroïne ne voit sa vie qu'à Paris et n'a aucun attrait pour la campagne, elle veut donc vendre la masure qui est dans un piteux état mais les choses ne sont pas simples : les villageois causent, cette maison n'a pas bonne réputation, elle serait sur la "terre des sorciers". Quand en plus, notre parisienne cartésienne développe un don de médiumnité, c'est toute sa vie qui en est bousculée. Et nous voici donc embarqués dans un roman qui pourrait être un récit autobiographique dont le titre serait "Comment je suis devenu médium". Tout y est : le dialogue avec les défunts, l'aide au passage de l'autre côté pour ceux qui sont en train de mourir, les soins par imposition des mains, les NDE, les mauvais esprits, les maisons hantées… La roman contient des informations "inédites" ( pour moi), je ne connaissais pas Léonore Piper ainsi qu'Hélène Duncan, des médiums qui ont suscité beaucoup d'émoi à leur époque. C'est un roman mais… Qu'est ce qui a poussé Frédérique Deghelt à écrire une telle histoire ?
Plus d'infos :
Hélène Duncan :
http://www.infos-paranormal.net/Le-dernier-proces-pour-sorcellerie-britannique.pdf
/https%3A%2F%2Fwww.sceptiques.qc.ca%2Fdictionnaire%2Fuserfiles%2Fimage%2Fleonorarpiper.jpg)
Leonora Piper * Dictionnaire Sceptique
Il se peut que des disparus se soient exprimés par mon intermédiaire, mais peut-être aussi que non. J'avoue que je n'en sais rien. Leonora Piper, 1901* Médium parmi les plus réputés aux État...
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"La vie… et après ?" d’Yves Lignon
Dès la lecture des premières pages, on penserait plutôt titrer cet ouvrage "Les pouvoirs de la conscience". En effet, Yves Lignon décrit clairement les capacités éventuelles de la conscience, les supers pouvoirs qu’elle semble posséder; que la personne soit encore vivante ou décédée: exercer une action physique, parcourir l’espace, appeler au secours, avertir à distance… tout cela découvert grâce aux témoignages de NDE (:Near Death expérience, soit en français EMI: Expérience de Mort Imminente) et autres manifestations paranormales (sortie du corps, communication avec les morts, réincarnation).
L’ hypothèse de travail d’Yves Lignon est : "Tout être humain possède une conscience immatérielle, capable d’autonomie pendant la vie et pourquoi pas après la mort". Ce qui est vraiment remarquable dans ce livre c’est le discours clair et précis mais aussi les témoignages assez récents (1990, 1995 pour certains) et surtout vécus en France. En effet, les livres sur les manifestations paranormales ne manquent pas mais souvent les récits datent du début du 20ème siècle et nous viennent des Etats Unis. Combien de fois avons-nous lu l’histoire de Pamela Reynolds par exemple. En 2013, ce qui nous manque ce sont des récits récents, inédits et proches de nous. Avec Yves Lignon, on est presque satisfait; presque, car il nous manque les Années 2000.
Sur le contenu des témoignages principalement axés sur les NDE, rien de nouveau; ils se ressemblent tous et c’est normal: une NDE est une NDE et les caractéristiques de cette expérience hors du commun ne varient pas beaucoup : l’impression d’une sortie de corps, l’impression d’être aspiré le long d’un tunnel avec au bout une clarté et une beauté indescriptibles, rencontre avec des proches décédés, l’impression de visionner le film de sa propre existence, ressenti d’un état de plénitude extrême, une expérience ineffable et au retour un changement radical de caractère. Les scientifiques sont-ils vraiment prêts à entendre toutes ces impressions ?
Yves Lignon reconnaît qu’il reste difficile par exemple de parler communication avec les morts avec certains scientifiques. Il nous faut encore trouver des preuves pour achever de convaincre tout le monde.
Les aura-t-on un jour ? La question reste posée à la fin de ce recueil de témoignages sur l’immortalité de la conscience (âme?) analysée scientifiquement par Yves Lignon ."
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Aymeric Caron et le GRAAL (pour les animaux)
(19 janvier 2013)
Un coup de coeur pour les propos d'Aymeric Caron. Je précise "les propos" car je ne connais pas ce journaliste, je n'ai pas lu son livre NO STEAK (éd. Fayard), et donc je ne peux donc pas encenser une personne dont je ne connais que très peu de choses. Mais, j'avoue que l'homme m'intrigue, il a touché la corde sensible. Et donc, de quoi s'agit-il ? et bien du végétarisme !
Aymeric Caron était invité à l'émission "17ème sans ascenseur" de Laurent Baffie, le 19 janvier 2013 et quand il s'agit de défendre le végétarisme, il faut batailler fort.
En face de lui, entre autres, Anne Depetrini, est-elle vraiment idiote ou fait-elle semblant, cette charmante personne ne conçoit pas la sensibilité animale et semble à mille lieux de la croire existante. Et oui après tout, comme elle le dit si bien : "qu'est-ce qu'ils font pour nous les animaux, ils ne font pas de manifs pour nous ? une sensibilité, les animaux ? mais absolument pas !" répond-elle. Donc Aymeric rame pour se faire entendre, pour avoir la parole et défendre son opinion. Heureusement, Baffie est là pour raisonner tout ce petit monde ( du lard ou du cochon, je ne sais pas trop) :" un jour, on se rendra compte qu'on est des assassins ! Mangez tranquilles, bande d'enc... !" Bon, je n'aurais pas dit les choses de cette manière, je ne veux pas passer pour une intégriste, mais après tout, face à des idiots, il faut peut-être frapper fort. Certains enfants, même très charmants, méritent de temps en temps une paire de claques.
Aymeric Caron apparaît également dans une interview dirigée par Audrey Levy dans le magazine "Le point" qui a consacré un dossier sur le végétarisme (numéro du 10 janvier 2013). Et voici ce qu'il dit notamment,
"Le végétarien est considéré comme quelqu'un d'anormal, on ironise sur sa vitalité, sa virilité, et surtout il exaspère tout le monde, les serveurs au restaurant, ses amis... Le végétarien passe son temps à s'excuser d'être si compliqué. (...) Choisir ce que l'on mange n'est pas une lubie, c'est faire un choix de société, presque politique, mais c'est un choix personnel."
Je cite ce passage car il exprime exactement ce qu'il m'est arrivé de ressentir quand je suis invitée chez des amis : Et oui, Laetitia est végétarienne, il va falloir préparer quelque chose spécialement pour elle, zut ! un truc sans viande ! mais qu'est-ce que c'est que ce caprice ? ça vient d'où ? c'est pour faire régime ? c'est pour se démarquer ? c'est pour nous enquininer ? quelle chochotte !
Et bien non ! c'est tout simplement mon choix. je n'arrive pas à me faire à cette idée, qu'on puisse élever des animaux, les côtoyer, les alimenter pour au final les tuer dans des conditions plus que contestables ( et même dans de bonnes conditions d'ailleurs, ça me gêne tout autant) pour qu'elles finissent dans nos assiettes.
Pour moi, l'animal a une âme. Il ressent des émotions tout comme nous. Et il est hors de question que je sois complice de ces tueries. Le mot est exagéré ? Pas pour moi. La souffrance animale est terrible et injuste.
Il y aurait encore beaucoup à dire, trop à dire, le sujet est vaste et certains hommes ignobles !!! L'homme ne se contente pas de tuer les animaux pour s'alimenter, il les utilisent, je ne vous apprends rien, pour les expérimentations dans les laboratoires. A ce sujet, j'ai entendu parler la semaine dernière d'une association le GRAAL qui recueille les animaux des laboratoires afin de leur donner une seconde vie, une belle vie. Voici le lien pour la découvrir :
Accueil
Je vous conseille, si ce n'est déjà fait, d'écouter et de découvrir Laurence Helfer, télépathe animalier, que Yann-Erick a rencontré en 2008. Laurence Helfer nous explique les liens qui unissent les hommes et les animaux, et l'importance qu'elle leur apporte.
Laurence Helfer - Elévation
A découvrir également, ou à réécouter, Jean Prieur à propos de son livre "L'âme des animaux" :
L'âme des animaux - Elévation
Pour finir, quelques citations à méditer :
« Les animaux sont mes amis et je ne mange pas mes amis ». G.B. Shaw, écrivain
«Je crois que l’évolution spirituelle implique, à un certain moment, d’arrêter de tuer les êtres vivants que sont les animaux, simplement pour satisfaire nos désirs physiques ». Mahatma Gandhi, prix Nobel
«On reconnaît le degré de civilisation d'un peuple à la manière dont il traite ses animaux ». Gandhi
«Je ne mange pas d’animaux. Je ne digère pas l’agonie ». Arielle Dombasle, comédienne ... et oui, pourquoi pas Arielle Dombasle !
Avec Aymeric Caron parmi les invités.
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Contact avec Yonelle Delle
(10 décembre 2011)
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Au-delà de notre vue
(9 novembre 2013)
Le samedi 9 novembre 2013, Thierry Ardisson recevait dans son émission "Salut les Terriens", Cathy Cavaleiro. Cette femme a vécut une expérience aux frontières de la mort et témoigne dans le documentaire "Au-delà de notre vue" réalisé par Alban Barbier et Anthony Chene.
Ce film présente une synthèse claire de ce que l'on peut dire actuellement sur les expériences aux frontières de la mort et sur la médiumnité. On y retrouve avec bonheur Jean-Jacques Charbonier, Florence Hubert et Reynald Roussel.
Félicitations à ces 2 réalisateurs qui diffuse gratuitement leur documentaire (auto-financé ... mais des dons sont toujours possibles) sur le web. Et longue vie à ses intervenants.
A noter que ce n'est pas la première fois que le sensationnel Thierry Ardisson propose dans son émission des témoignages "extraordinaires". A une heure de grande écoute, le pari peut être risqué. Il y a toujours de nombreux sceptiques pour qui tout cela n'est que baliverne. Preuve en est avec le philosophe auto-proclamé Michel Onfray (présent ce soir-là sur le plateau de l'émission) qui n'a même pas conscience que l'esprit de Sartre est en lui !
Heureusement, les langues se délient et petit à petit les mentalités évoluent.
Laëtitia
Cathy Cavaleiro à "Salut les Terriens" le 9/11/2013
(après les 7 premières minutes de rires avec Gaspard Proust)
A voir ou à revoir avec Yann-Erick :
- Florence Hubert (Vidéo de 2012)
- Jean-Jacques Charbonier (Vidéo de 2012)
Commentaire:
labiche16/11/2013 13:31
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Synthèse des différentes approches de la mort
1: Le deuil
2: Les soins palliatifs
3: L'accompagnant auprès de la personne en fin de vie.
1- Les différentes étapes du deuil et leurs conséquences
Elisabeth Kübler-Ross, spécialiste dans le domaine du deuil et de la mort, a mis en évidence les différentes étapes du deuil. Il en existe 5, leur rôle est de créer un mécanisme de défense contre une douleur insupportable.
Ce travail de deuil est un processus de guérison psychique et il doit permettre notamment d’apprendre à vivre sans la personne décédée (le décès remet en cause toute la structure familiale, il va falloir s’adapter à une nouvelle organisation, tout est remis en cause).
Les 5 étapes ne se font pas successivement, elles vont et viennent en fonction de chacun. Les voici :
Le Déni :
Le déni n’est pas la négation de la réalité de la maladie ou de la mort mais plutôt une difficulté à intégrer, difficulté à croire ce qui arrive, difficulté à assimiler ce fait. Le choc produit une sorte de torpeur. Le déni est un mécanisme de protection psychique. Lors de cette phase, on entend souvent : " je n’arrive pas à y croire, c’est pas possible… ".
On peut même être surpris par l’aptitude pour certains à accuser le coup, ils font preuve d’une certaine distance avec cet événement mais il n’en est rien. C’est juste un mécanisme inconscient qui permet de préserver l’endeuillé contre la violence des émotions, contre ce choc énorme.
La colère :
La colère peut prendre différentes formes. On peut en vouloir aux médecins, à l’entourage mais également à Dieu.
La foi peut-être sévèrement ébranlée : pourquoi Dieu a-t-il permit cela ? On peut même en vouloir à la terre entière mais aussi … au défunt lui-même qui n’a pas pris soin de lui, qui nous a abandonné à cette insupportable solitude.
La colère est indispensable au processus de guérison. Il ne faut pas hésiter à l’extérioriser en pleurant, en criant. Inutile de se censurer, cela ne ferait que compliquer le travail de deuil. Il est parfaitement sain d’évacuer toute la surchage émotionnelle, il faut " vider " toute la pression intérieure.
Le marchandage :
Durant l’étape du marchandage, l’esprit bâtit toutes sortes d’hypothèses. Nous formulons toutes sortes de " si ". On revisite le passé, on cherche à gagner du temps. Pour le malade en fin de vie, c'est tenter d'avoir du temps pour terminer certaines choses ou pour faire des choses qu'il n'a pas encore fait mais qu'il aimerait faire.
C’est l’occasion aussi de se faire de nombreux reproches. La culpabilité apparaît.
Face à la maladie d’un proche, on est même prêt à négocier sa propre mort.
La dépression et l’isolement :
Dans le contexte du deuil, la dépression n’est pas pathologique, elle est une intense tristesse légitime.
La personne malade ou la personne ayant subit une perte a tendance à s’isoler, plus rien ne l’intéresse, elle ne veut plus parler. Elle se sent seul face à sa souffrance que rien ni personne ne peut soulager. Elle pense que personne ne peut comprendre sa douleur.
Il faut accepter cette étape. Comme les autres, la dépression a son rôle. Elle engourdit le système nerveux pour que nous puissions nous adapter à une situation insupportable. Quand la dépression aura remplit son rôle, elle s’estompera.
( Bien entendu, si celle-ci s’installe, il faut envisager un suivi médical et psychologique appoprié. )
L’acceptation :
Cette étape consiste à accepter un nouvel état et à admettre sa permanence. Accepter, ce n’est pas voir l’événement sous un angle positif mais c’est apprendre à vivre avec.
Durant cette étape, on peut culpabiliser, avoir l’impression de trahir le défunt, en reprenant peu à peu goût à la vie.
Les conséquences de toutes ces étapes sont le cheminement vers l’acceptation, vers l’idée de la séparation physique définitive. Les conséquences sont aussi l’émergence d’émotions multiples, diverses, quelquefois inconnues jusqu’à présent, un cataclysme affectif. C’est un travail indispensable, plus ou moins fait consciemment. On avance petit à petit, chacun à son rythme. On ne peut établir de généralités dans la manière dont est mené le deuil ; de nombreux critères rentrent en compte : les circonstances du décès, l’âge de la personne décédée, de l’endeuillée, les rapports affectifs…
Dans l’idéal, le travail de deuil doit permettre d’arriver à retrouver une certaine paix, un apaisement, et de ne plus être en guerre contre le monde entier, de ne plus se sentir seul au milieu de tous ces gens qui nous entourent et qui ne savent pas ce qu’on vit (selon nous), qui ne peuvent pas comprendre. Il faut se réconcilier avec la vie malgré cette trahison qu’on a l’impression de vivre.
2- La différence entre soins palliatifs et soins curatifs
Selon la loi du 9 juin 1999 visant à garantir le droit à l’accès aux soins palliatifs :
" Les soins palliatifs sont des soins actifs, continus pratiqués par une équipe interdisciplinaire en institution ou à domicile. Ils visent à soulager la douleur, à apaiser la souffrance psychique, à sauvegarder la dignité de la personne malade et à soutenir l’entourage. " Les soins palliatifs interviennent dans un contexte de fin de vie. Ils ont pour but de soulager le malade de ses symptômes, même si cela n'apporte aucune guérison véritable.
La qualité de la fin de vie prime sur la durée de la fin de vie, de la vie dans les soins palliatifs.
Les soins curatifs visent à soigner le patient, à traiter la maladie. Le but est de guérir le malade. Ils sont parfois agressifs et entrainent des effets secondaires. Ils sont interrompus dans une unité de soins palliatifs.
Durant les soins palliatifs, la mort est considérée comme un évènement naturel, une étape de la vie ; tandis que dans les soins curatifs, la mort est considérée comme un échec médical.
3- Rôle des accompagnants bénévoles auprès de la personne en fin de vie
Le rôle de l’accompagnant est d’être là, d’être présent près de la personne en fin de vie. Il propose et offre de son temps. Il s’agit d’une démarche volontaire et humaniste. Son rôle est d’être là si le patient l’accepte, l’accompagnant ne s’impose pas. Celui qui accompagne doit avoir une très bonne capacité d’écoute. Il doit pouvoir écouter la peur, la souffrance de la personne en fin de vie car celle-ci a besoin que l’on entende et que l’on prenne en compte ses émotions, ses sentiments sans les minimiser.
Le rôle de l’accompagnant est de suivre pas à pas la personne vers sa fin de vie. C’est une relation de partage. Le bénévole est disponible pour partager ce moment difficile.
Pour la personne en fin de vie, passer du temps avec un accompagnant peut être un moment de "répit ", un moment aussi où elle se confie.
L’accompagnant étant extérieur à la famille, la personne en fin de vie profitera peut-être de cette occasion pour évoquer des choses qu’elle ne veut pas et qu’elle ne peut pas évoquer avec sa famille. Cette "oreille extérieure " peut être accueillie avec soulagement. Le bénévole n’est pas là pour juger, il écoute, il prend ce qu’on lui donne.
L’accompagnant ne doit pas imposer ses idées, ses croyances, cela serait une grave erreur. L’accompagnant doit respecter toutes les opinions et il doit rester neutre.
Le rôle de l’accompagnant peut être d’accompagner spirituellement la personne en fin de
vie mais uniquement si elle le lui demande, la guider vers un travail spirituel.
En effet, l’accompagnant peut avoir des connaissances qui lui permettent de répondre aux interrogations de la personne en fin de vie. Mais cet accompagnement spirituel devra se faire avec précaution, rappelons une fois de plus, qu’il ne s’agit pas d’imposer des idées.
Dans l’idéal, l’accompagnant doit accompagner la personne en fin de vie en lui offrant apaisement, protection, sérénité vers cette inconnue qu’est la mort. Il serait très maladroit de déclencher d’autres émotions telles que la peur, la panique.
Le bénévole ne tiendrait alors plus son rôle et devrait repenser son engagement.
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