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 Élévation

Élévation

Parcours initiatique Philosophico-Spirituel à travers mes voyages, rencontres, discussions et lectures liées au paranormal et à l'ésotérisme.


Observations sur l'Islam

Publié par Yann-Erick sur 11 Juin 2017, 12:02pm

Catégories : #Religieux, #Spiritualité

Par Clémence Cursol,
suite aux propos de mon ami musulman 
Anis (en 2013 et 2014).

(Cet enregistrement a été réalisé bien avant la mise en avant par les médias de la chute de Raqqa et des accusations pour violences sexuelles de Tariq Ramadan) 

Audio en trois parties.

Première partie - Durée: 28 minutes.

Deuxième partie - Durée: 26 minutes.

Troisième partie - Durée: 25 minutes.

Plus d'Infos :

- Cité lors de la discussion:

- La proclamation de l'islam en France par la mosquée de Paris :
http://www.mosqueedeparis.net/wp-content/uploads/2017/03/Proclamation-IFR-par-la-Mosqu%C3%A9e-de-Paris.pdf
 

Et un article de fond dans l'esprit du dialogue :

- L "affaire" du métro La Chapelle, par France info :

- Ecrit de l'islamologue Ghaleb Bencheikh:
http://www.lemonde.fr/idees/article/2015/01/20/il-faut-refonder-la-pensee-theologique-de-l-islam_4559832_3232.html

- Sous le feu de l'actualité sortent beaucoup de livres.
En voici 3 que le "hasard" m'a présenté dernièrement.

Yann-Erick

"Des mille et une façons d'être juif ou musulman. Dialogue" par Delphine Horvilleur et Rachid Benzine
(édition Seuil)
"Partition. Chronique de la sécession islamiste en France" par Alexandre Mendel
(édition l'Artilleur)
"Islam, l'épreuve française. Tribune" d'Elisabeth Schemla
(édition Plon). 

Au sujet d' Elisabeth Schemla, voici quelques lignes extraites de son dernier livre "Les Homos sont-ils des Hétéros comme les autres ?" (édition L'Observatoire):

Page 173:
"... Quoique les dogmes monothéistes taxent l'homosexualité d'"abomination...", le ton et le regard changent devant les nouveau-nés d'homo. En Dieu, il faut les accueillir.
Dans l'islam, les enfant de gays ou de lesbiennes musulmans sont entouré du plus grand secret tant la haine et le mépris culturels, portés aussi par tous les prêcheurs, sont puissamment répandus. Cependant, quelques imams osent aborder ce sujet nitroglycérine, et y réfléchir. Tareq Oubrou, imam de Bordeaux, Frère musulman, jadis propagateur de fondamentalisme, aujourd'hui l'un des plus réformateur grâce à sa rencontre avec le soufisme, souligne la complexité à laquelle il est confronté:"Dans la religion musulmane, tous les enfants d'Adam ont une dignité, et elle n'est pas proportionnelle à leur filiation ! Chacun est porteur d'un souffle divin. Aucun ne peut être montré du doigt, mis à l'écart. Ce statut métaphysique et théologique est incontestable, intangible. l'enfant d'homos est un enfant comme les autres. Ceci dit, à Bordeaux, je n'ai pas connaissance qu'il y en ai."
Même son de cloche, si je puis dire, du côté des chrétiens. Le pape François a plusieurs fois demandé à l'Eglise de reconsidérer sa position sur les enfants de couples homosexuels. En 2014, il lançait, dans un avion, sa chair de prédilection :"Nous devons prendre soin de ne pas leur administrer un vaccin contre la foi." Le jeune curé d'une paroisse normande le traduit dans sa vie pastorale, comme le font de très nombreux autres membres du clergé :"Comment refuser le batême à l'enfant né d'un couple homosexuel par PMA ou GPA ? Impensable ! C'est un enfant de Dieu ! J'en ai déjà baptisé, bien sûr. ... / ... Cela fait partie de l'adaptation à la modernité. Au fil de l'Histoire, les évêques n'ont jamais cessé de moduler, de réduire le droit canon. Nous finissons aujourd'hui par tricoter tellement au cas par cas qu'il ne s'applique plus du tout. La faille, au bout, ce n'est pas l'enfant, mais la famille."
Quand au judaïsme, ses différentes tendances, consistoriale, libérale et massorti (branche du judaïisme contemporain qui considère les prescriptions religieuses comme évolutives dans le monde moderne, mais est conservateur en matière de culte) antagonistes sur presque tous les sujets, sont au moins d'accord sur ce point : l'enfant ne doit pas souffrir d'une situation familiale singulière. Rencontrer Delphine Horvilleur au centre communautaire de Mouvement juif libéral de France permet de mesurer certaines avancées. La rabbine, qui a eu une première vie de mannequin et de  journaliste, est ensuite entré au séminaire rabbinique du mouvement réformé à New York dont la directrice lesbienne était mariée à une femme. Depuis longtemps, gays, lesbiennes, transgenre fréquentent les synagogues new-yorkaises. Et y amènent leur enfants. Paris doit ressembler à Jurassic Park pour la rabbine... dont tout le travail consiste à "normaliser la visibilité... En 2016, au conseil d'administration, nous avons décidé que les couples homos mariés civilement monteraient désormais à la Torah ensemble pour marquer ce moment sacré. Et mon collègue a fait récemment la bar-mitzvah d'un garçon, fils de deux papas. Mais il y a encore des résistances même dans le judaïsme libéral. Sans parler de l'ensemble du monde juif orthodoxe..."

Page 193:
... La philosophe de droite Chantal Delsol à des démangeaison quand elle entends parler de PMA et de GPA homosexuelles ... / ... "Le forcing juridique pour le droit à l'enfant reviens à prétendre que le fait devient obligatoirement un droit, que l'exception devient la règle ou plutôt la légitime." Confondant vie privée et droit, elle prétend: "C'est une fiction de faire du droit à partir du sexe." Ca l'est encore plus de le faire à partir de Dieu, dont l'existence est nettement plus sujette à caution que celle du sexe. Christiane Taubira ne l'a pas envoyé dire aux représentants des sept cultes qu'elle a consultés quand elle préparait sa loi. "Le Code civil n'est pas votre champ. Ce n'est ni la Bible, ni le Coran, ni la Torah." Ces hommes de religion sont néanmoins dans leur rôle lorsqu'ils font valoir aux homos, comme le père Vivares :"C'est notre finalité de devenir père ou mère. Enfanter, voilà la finalité. Je dis aux hommes et aux femmes: "Vous n'êtes pas la finalité. L'enfant l'est." Je me fiche de savoir qui couche avec qui. Mais nous avons vocation à donner et le regard homo ne sort pas de soi. Il est narcissique. Qu'est-ce que l'acte de foi ? Le premier est en notre mère. Elle seule nous rend absolument sûrs de notre provenance. Le père est désigné: cet homme est ton père... Il peut être le vrai. ou un faux..."
La rabbine Delphine Horvilleur ne se prononce pas sur la GPA, elle préfère raconter:" Dans ma promotion à New York, beaucoup de gays ont eu recours à la GPA. Ils avaientt tous des relations vraies avec la mère porteuse, ils la prenaient même sous leur aile. Ces femmes étaient vraiment très liées à leur famille. C'est une image positive. Maintenant, je comprends tous les arguments contre, notamment celui de la filiation. " A propos de laquelle il fauyt une très haute dose d'humour, quand on est théologien musulman, pour rappeler quelques vérités premières qui incitent pour le moins à la modération. Tareq Oubrou: "Le rigorisme m'amuse en la matère ! Sara, la femme d'Abraham, était sa demi-soeur. Dans la Genèse, il dit: "De plus, il est vrai qu'elle est ma soeur, fille de mon père; seulement, elle n'est pas fille de ma mère; et elle est devenue ma femme", donc inceste. Elle était stérile, tiens, tiens, et elle a fini par accoucher à 100 ans... grâce à l'intervention divine. Remplacer par procréation artificielle. Quand à Ismaël, c'est l'enfant d'une concubine. Ensuite, le christianisme. Jésus dit: "Je suis le Fils de Dieu." Il est donc un enfant adopté par Joseph, qui n'est pas son père, et fils de Marie. Laquelle a été de lui par l'opération du Saint-Esprit ! Dans les deux cas, il y a une fausse filiation quelque part. alors, posons-nous, et ne donnons pas trop de leçons ! L'enseignement que j'en tire ? La dignité d'une personne humaine n'est pas proportionnelle à l'authenticité de sa filiation."

 

- Notes, après lecture attentive de Clémence Cursol, pour mieux comprendre l'Islam: 

Les origines de L’Islam:

Allah : Dieu Mohammed, Mahomet : le Loué Islam : du verbe se soumettre (musulman=mooslim , du même verbe : qui est soumis)

Né vers 571 La nuit du destin, la nuit bénie du Coran vers 612, dernière décade du mois de Ramadhan, dans une grotte du Mont Hira : « l’infusion de la parole incréée dans le monde relatif = la descente du Livre dans le cœur du prophète.»

L’Hégire = 16.07.622 l’émigration vers Yatsrib, devenue Madina al nabi = la ville du prophète, MEDINE

La prise de la Mecque 11 au 27 .01.630

Le pèlerinage d’Adieu 632 : les dernières prescriptions de Mohammed et la dernière révélation : « aujourd’hui, j’ai parfait votre religion, j’ai accompli sur vous ma grâce, et il me plait que l’islam soit votre foi . »

Mort le 8.06.632

Les conquêtes sont très rapides, l’anatolie, la syrie, la mésopotamie, la perse , l’Egypte.. puis
Jérusalem 638/ Alexandrie 642/Kairouan 670/ Tolède 712

La famille du prophète:

Khadija, sa première épouse décédée en 620 l’année du deuil
Fatima, sa fille (de khadija) épouse d’Ali, son cousin germain et donc gendre ; (4ème calife). Ils eurent 2 fils, Hassan et Hussein, qui seuls auront une descendance ( les chorfa, pluriel de chérif)
Zeid, son fils adoptif marié à Zeineb, répudiée, qui épousa Mohammed.

1 seul fils Ibrahim, avec une chrétienne égyptienne du harem, lequel ne survit pas.
2 filles de M. furent successivement les épouses de Otman (3ème calife)

Le harem de Mohammed : 2 dizaines environ parmi lesquelles
Aïcha, fille d’Abou bakr son ami (1er calife), épouse préférée
Hafça, fille d’omar, (2ème calife)

Les premiers successeurs de Mahomet: « les bien guidés »
Abou Bakr son beau-père (Aicha) 632-634 fait mettre les transmissions orales par écrit
Omar : beau père (Hafça) « commandeur des croyants ».634-644 Instaure le nouveau calendrier à c/ 16.07.622. assassiné
Otman : 2 fois beau-père. Fait établir une version canonique du Coran et détruit tous les exemplaires préexistants. Assassiné.
Ali : cousin et gendre (Fatima). En butte à de nombreuses révoltes (la bataille du chameau, Aicha). Assassiné. Schisme des chiites, qui désigneront des imams.

Abou Bakr As-Siddiq (vers 573 - 23 août 634) 8 juin 632 23 août 634 Il est élu calife à la mort de Mahomet. Sa nomination est contestée et il doit faire face à plusieurs révoltes, notamment dans le Hedjaz et le Nejd. Il conquiert une grande partie de l'Arabie avec l'aide de son général Khalid ibn al-Walid. C'est sous son règne que les versets révélés par Mahomet, qui étaient jusque-là transmis oralement, son compilés en un ouvrage unique : le Coran. Peu avant sa mort il suggère le nom d'Omar pour lui succéder. Il est le seul des quatre « califes bien guidés » à n'avoir pas été assassiné.

Umar (584 - 7 novembre 644) 23 août 634 7 novembre 644 assassiné Il est le premier calife à être appelé « commandeur des croyants ». Il instaure le calendrier musulman dont l'origine est fixée au 16 juillet 622, premier jour de l'année lunaire où l'Hégire eut lieu. L'expansion de l'Islam continue : les forces musulmanes dirigées par Khalid ibn al-Walid écrasent les Byzantins à la bataille du Yarmouk. Cependant Omar se méfie de Khalid et le destitue au profit d'Abu Ubayda ibn al-Djarrah (qui conserve Khalid à ses côtés). La Syrie et la Mésopotamie tombent aux mains des musulmans, suivis de la Perse, de la Palestine et de l'Égypte. Omar est assassiné en 644 par un esclave perse zoroastrien.

Othmân ibn Affân (579 - 17 juillet 656) 7 novembre 644 17 juillet 656 assassiné La tradition présente Othman comme le premier Mecquois converti à l'Islam. Au début de son règne il décide d'unifier le texte coranique dont plusieurs versions circulent dans le Califat : des exemplaires de la version officielle sont envoyées aux nouvelles provinces. Il se rend impopulaire dans plusieurs régions, notamment l'Irak et l'Égypte. En 656, à la suite d'une insurrection, il est assiégé dans sa maison médinoise et finit poignardé.

Ali ibn Abi Talib (entre 598 et 600 - 28 janvier 661) 17 juillet 656 28 janvier 661 assassiné Il est le cousin germain de Mahomet puis son gendre après son mariage avec Fatima Zahra, fille du Prophète. Malgré son charisme, son début de règne est difficile : il fait face aux revendications pour punir les assassins d'Othmân, dont celle d'Aïcha, veuve de Mahomet, qui se révolte et est vaincue la bataille du chameau. La révolte de Muʿawiya, gouverneur de Damas, est réglée par un arbitrage perdu par Ali, dont le pouvoir faiblit. Une partie de ses fidèles l'abandonne et forme les kharidjites, qui se révoltent à leur tour et sont battus en 658 à la bataille de Nahrawân. C'est un kharidjite qui assassine Ali en 661, alors qu'il est agenouillé pour la prière.

Les 5 piliers de l’islam :

-la profession de foi la chahada : Il n’y a de divinité que Dieu (=Allah) et Mahomet est son prophète.
-la prière 5 fois par jour
-le jeune pendant le mois de ramadham
-la dîme légale
-le pèlerinage à la Mecque.

Définitions:

CALIFE :
Le mot calife, khalife1, ou caliphe2 (prononcé ḫalīf en arabe) est une romanisation de l'arabe khalîfa (ḫalīfat, خَلِيفَة, écouter), littéralement « successeur » (sous-entendu du prophète), terme dérivé du verbe khalafa (ḫalafa, خَلَفَ) signifiant « succéder »,  titre porté par les successeurs de Mahomet après sa mort en 632 et, pour les sunnites, jusqu'à l'abolition de cette fonction par Mustafa Kemal Atatürk en 1924 ; les chiites remplacèrent le califat par l'imamat sous le règne d'Ali. L'autorité d'un calife s'étend sur un califat. Il porte aussi le titre de commandeur des croyants, titre aboli chez les chiites après la mort d'Ali.

IMAM :
Titre donné en Islam sunnite au calife choisi non forcément parmi les descendants du Prophète, mais parmi les membres de sa tribu, alors qu'en Islam chiite la lignée des Imams ne peut être que celle des descendants d'Ali.

Le CORAN al-Qur'ān,
« la récitation » est le texte sacré de l'islam pour les musulmans, qui considèrent qu’il reprend verbatim la parole de Dieu. Ce Livre reste le premier et le plus ancien document littéraire authentique connu en arabe jusqu'à ce jour avec le caractère d'inimitabilité dans la beauté et dans les idées. Le Coran regroupe les paroles d'Allah (Dieu), révélations (āya) faites au prophète et messager Mahomet (Muḥammad, le loué) à partir de 610-612 jusqu'à sa mort en 632 par l'archange Gabriel (Jibrîl). Le Coran est, pour les musulmans, l'expression incréée adressée à toute l'humanité. Les conditions de la mise par écrit puis de la fixation canonique du texte, que la tradition fait remonter au troisième calife, Othmân, font toujours l'objet de recherches et de débats parmi les exégètes et historiens. Sourate : en araméen : śirţâ/śûrat : « ligne, écrit » est une unité du Coran formée d'un ensemble de versets. 114 sourates de longueurs inégales, classées dans un ordre non chronologique mais par longueur décroissante. Un hadith est une communication orale du prophète Mahomet et, par extension, un recueil qui comprend l'ensemble des traditions relatives aux actes et aux paroles de Mahomet et de ses compagnons, précédées chacune d'une chaîne de transmetteurs remontant jusqu'à Mahomet. Considérées comme des principes de gouvernance personnelle et collective, ils sont aussi désignés sous le nom de « la tradition du Prophète ». Les hadiths auraient été rapportés par près de 50 000 compagnons. La sîra ou sîrah est, dans le contexte de l'islam, la biographie de Mahomet, son dernier prophète. La plus ancienne biographie de Mohammed qui nous soit parvenue est celle écrite par Ibn Ishaq (mort vers 768 ), sous la forme de la version remaniée par Ibn Hichâm1 (mort en 828 ou 833). Elle est connue sous le nom de Biographie du messager de Dieu, Muhammad ben `Abd Allah.

Dynastie hachémite (arabie) :
Descendants directs de Hachem, l’arrière-grand-père du Prophète, les Ben Hachem, ou Hachémites. Après la mort du Prophète Muhammad en 632, plusieurs titres honorifiques sont portés par ses descendants, comme celui de Chérif. Le dignitaire le plus respecté est le grand Chérif de la Mecque qui assure la garde des Lieux saints de l’Islam. Depuis le XIème siècle, cette prestigieuse fonction est attribuée à la famille Hachémite

Le sunnisme :
La majorité des musulmans du monde est sunnite (plus de 85%). Ils s’appellent ainsi, faisant référence à la Sunna (Tradition islamique) qu’ils appliquent.
Au sein du mouvement sunnite, l’on distingue actuellement quatre grandes écoles d’interprétation (Madhab):

Les Hanafites :
Mouvement lancé par Abu Hanifa (+767), les Hanafites sont considérés comme les moins rigides dans leur interprétation de l’islam. Ils accordent en effet beaucoup d’importance au jugement personnel (ra’y) du croyant lorsqu’il s’agit de déterminer ce qu’il faut faire ou ne pas faire. Les hanafites sont pour la plupart les musulmans de Turquie, d’Inde, du Pakistan,...

Les Malikites :
Doctrine influencée par Malik ibn Anas (+796), les Malikites se basent sur le droit musulman en vigueur à Médine du temps du Prophète Muhammad. Ils accordent également une forte importance à l’opinion personnelle (ra’y) et se retrouvent principalement en Afrique du nord et au Soudan.

Les Shafiites :
Héritée du juriste musulman Al Shafii (+820), la doctrine shafiite accorde beaucoup d’importance au droit musulman. Cette doctrine se retrouve dans le Golfe persique et en Indonésie.

Les Hanbalites :
Ils sont considérés comme les plus rigoureux et les plus conservateurs dans leur vision de l’islam. Depuis Ahmad ibn Hanbal (+855), les Hanbalites se reposent sur une interprétation littérale stricte du Coran. Ce mouvement se retrouve essentiellement en Arabie Saoudite.

Le Chiisme :
Depuis leur sécession les adeptes d’Ali, cousin et gendre de Muhammad, accordent beaucoup d’importance à leurs dirigeants religieux. C’est la grande différence avec le mouvement sunnite : les Chiites ont foi en la mission des douze Imams. C’est-à-dire que, selon eux, après le Prophète Muhammad qui a seulement révélé le Coran, douze successeurs du Prophète devaient encore venir pour en donner l’interprétation. Le premier de ces douze Imams fut Ali (+661) et le dernier, Muhammad (le Mahdi), ne serait pas mort mais aurait été « occulté » en 874 et depuis, continuerait à influencer spirituellement les dirigeants chiites.
Au niveau géographique, la quasi-totalité de la population iranienne est chiite, mais il en existe des minorités en Iraq, au Liban, en Syrie ou encore en Inde et au Pakistan.
Il existe de très nombreuses différences dans la manière de pratiquer l’islam entre le sunnisme et le chiisme. Souvent celles-ci ont pour but de rappeler aux chiites leur appartenance à la communauté d’Ali. (Par exemple il est d’usage lors de la prière que les chiites placent sous leur front une petite brique faite d’argile provenant directement d’un des lieux où est enterré l’un des membres de la famille d’Ali.)

Présentation des 12 imams :
Les Chiites Rafidiths croient qu'après la mort du Prophète, Dieu aurait désigné des successeurs et leur aurait donné l'autorité divine sur toute la Terre. Ces imams selon eux sont infaillibles, ils ne peuvent ni oublier, ni commettre d'erreurs. Ces imams ont le savoir absolu, ils connaissent le passé et le futur, ils ont d'autres livres révélés que le Coran. Les Rafidiths prétendent qu'il est obligatoire de croire en eux, sinon le musulman mourra mécréant et toutes ses actions seront annulées.
Les Chiites Rafidiths ont douze imams, c'est pourquoi ils sont surnommés les chiites duodécimains ou la secte des douze. Il faut savoir que, pratiquement à la mort de chaque imam, des divergences sur sa succession et l'identité de l'imam suivant, aboutissaient à des divisions et à l'emergence de nouvelles sectes.

1. Ali, (La secte des Chiites Kharijites refuse cet imam, car il a accepté un arbitrage humain lors de la bataille de Siffin, au lieu d'un arbitrage divin. Selon eux, 'Ali n'aurait pas dû remettre en cause sa légitimité divine d'imam infaillible en acceptant d'être jugé par de simples humains qui par ailleurs l'ont destitué de son poste. Par conséquent, la secte chiite l'a déclaré apostat et l'a assassiné.)

2. Hassan, (Il renonça au Califat au profit de Mu'awiya, ce qui a déplu à beaucoup de Chiites qui croyaient que Hassan avait été divinement élu. Ils commencèrent alors à l'appeler Mudhil Al-Mu'minin (l'humiliateur des croyants) au lieu d'Emir al-Mu'minin. Selon eux, sa propre femme l'aurait empoisonné.)

3. Hussayn, (Il fut contacté par les Chiites de Kufa qui avaient la conviction que Hussein était la seule personne légitime pour gouverner. Ils l'ont invité à venir dans leur ville, en lui promettant de le protéger et le défendre, mais ils l'ont trahi et abandonné. Il est mort en martyr avec sa famille et ses compagnons, en cours de route, à Kerbala.)

4. Ali al-Sajjad, (Les Chiites Kaysanites refusent cet imam car il refusa de participer au Jihad pour venger son père. Selon eux, l'imam légitime est Muhammad ibn al-Hanafiya, un autre fils de 'Ali. Les Kaysanites sont les premiers chiites à affirmer que leur Imam est en occultation.)

5. Muhammad al-Baqir, (Les Chittes Zaydites refusent cet imam. Selon eux, le 5ème imam est Zayd Ibn Ali. Zayd refusa d'insulter Abu Bakr et Omar, et donna le nom de "Rafidhite" qui signifie "ceux qui refusent" aux chiites qui insultent les deux califes. La mort d'al-Baqir donna lieu à une sécession portant le nom de Baqiriyya. Pour les Baqirides, le cycle de l'Imamat prend fin avec celle du cinqième Imam entré en occultation et qui reviendra à la fin des temps en tant que Mahdi.)

6. Ja`far al-Sadiq, (Il est un descendant d'Abu Bakr ainsi que tous les imams qui vont suivre. Les Chiites ont inventé des milliers de hadiths sur son dos, faisant croire qu'il était l'un des leurs. La secte des chiites Nawusiyya prétend qu'il est en occultation et qu'il sera le Mahdi.)

7. Musa al-Kadhim, (La secte des Chittes Ismaeliens refusent cet imam. Selon eux, le 7ème imam est le fils ainé de Ja`far, Ismael alors que Musa est le fils cadet.)

8. Ali al-Redha, (La secte des Chiites Waqifites refusent cet imam à la peau noire. Selon eux, Musa al-Kadhim est le dernier Imam. Il est en occultation et réapparaitra en tant que sauveur. Certains agents financiers de Musa al-Kadhim refusaient purement et simplement de restituer le Khums récolté à son successeur, Ali al-Ridha. Le Calife Al-Ma'mun désigna al-Redha comme héritier, en échange al-Reda a dû l'appeler "Emir des croyants" en public, ce qui fut assez humiliant sachant que le chiisme accorde ce titre exclusivement à Ali Ibn Abu Talib. )

9. Mohammad al-Taqi, (Il devient l'imam des chiites à l'âge de 7 ans. Il dut affronter son oncle Ahmed b. Musa, qui se déclara comme étant l'imam légitime. Muhammed al-Taqi se maria avec la fille du Calife abbasside al-Ma’mun, ce qui déplut à beaucoup de Chiites qui considérèrent ce mariage comme une trahison, sachant que le Calife était soupçonné d'avoir empoisonée son père Al-Redha.)

10. Ali al-Naqi, (Il devient l'imam des chiites à l'âge de 6 ans et 5 mois.)

11. Hassan al-`Askari, (A sa mort, les fidèles se divisèrent au rythme de plus d'une dizaine de chiisme. Certains disaient qu'il était mort sans avoir laissé de fils. D'autres le considéraient comme occulté et comme le sauveur à venir. D'autres enfin se tournèrent vers son frère Ja'far, en prenant exemple de la nomination de Hussein, frère de Hassan.)

12. Mohammad al-Mahdi. (Il devient l'imam mystérieux de la secte des chiites duodécimains à l'âge de 5 ans. Ayant peur des autorités, il entra en occultation mineure. Quatre représantants avaient l'autorisation de parler en son nom pendant 70 ans. A l'age de 75 ans, le Mahdi entra en occultation majeure et reviendra à la fin des temps.)

Les Chiites duodécimains (la forme finale et majoritaire du chiisme actuel) prétendent que le Prophète avait désigné de son vivant les noms des douze imams. Alors que l'histoire nous prouve que les chiites se sont entretués pour l'Imamat de la même manière que les Omeyades et les Abbassides pour le Califat.
Le Mahdi sera donc un calife divinement inspiré et selon les termes du Prophète : « S’il ne devait rester qu’un jour d’existence à ce monde, Dieu le prolongerait jusqu’à ce qu’arrive un homme de ma descendance (min ahl bayti), son nom reprend le mien. »
Le Mahdi et ses Conseillers sont des sages accomplis bénéficiant d’une inspiration spirituelle de force majeure et leur influence résulte avant tout de leur rayonnement spirituel. Ce rayonnement est l’expression de leurs vertus : pureté d’intention, absence d’ambition et détachement total et, enfin, certitude inébranlable (yaqin).
Le Mahdi combattra l’antechrist (al dajjal, l’imposteur), à la fin des temps. Pour les chiites, il correspond au douxième imam, disparu en940, et qui reviendra sur terre pour restaurer la justice. C’est le dernier imam caché censé appartenir à la descendance d’Ali .
Le Mahdi attendu à la fin des temps a toujours fait l’objet d’une attention particulière en Islam : A travers les siècles, il a nourri la piété populaire, la réflexion des théologiens, et les méditations des mystiques.

Le Soufisme :
Le soufisme désigne généralement tous les courants mystiques qui dérivent de la religion islamique. Les soufis sont donc les personnes qui ont choisi les voies mystiques. Leur nom viendrait de l’arabe suf qui désigne la robe de laine dont ils sont vêtus. Parmi eux on retrouve entre autre les marabouts africains, les fakirs, les derviches tourneurs,...

Les  hadiths du Prophète: 
Ils sont cités dans des recueils faisant autorité, nous présentent cette grande figure spirituelle attendue à la fin des temps qu’est le Mahdi. Même s’il est difficile de définir avec précision sa mission et son rôle spirituel, les hadiths nous permettent de comprendre qu’il sera à la fois un chef temporel de la communauté musulmane et un guide spirituel chargé d’éclairer les croyants à une époque où les ténèbres, la confusion et l’injustice domineront. Il aura à lutter contre l’Antéchrist (al-Dajjal) qui tentera de régner en maître tout puissant jusqu’au retour de Jésus : « Le Mahdi est un de mes descendants, il a le front large et le nez aquilin. Il emplira la terre d’équité et de justice après que la tyrannie et l’injustice auront régné sur elle. Il règnera sept ans. »

Chiisme et sunnisme : les clés de la rupture.

Deux ans après la mort de Mahomet en 632, les musulmans ne sont encore pas parvenus à se mettre d’accord pour désigner son successeur. Deux clans s’affrontent : - les compagnons du Prophète, les sahaba, autrement dit les premiers convertis, dont tous ne sont pas de la famille du Prophète; - et ceux qui font partie de la famille du Prophète, clan minoritaire, qui voudrait porter le jeune Ali (cousin, puis gendre de Mahomet) au califat. Ces partisans d’Ali sont appelés Chi’at Ali (parti d’Ali), en abrégé Chi’at, ce qui a donné le terme Chiite employé aujourd'hui.
Le premier clan, celui des compagnons, l’emporte. Abu Bakr est désigné calife des musulmans. Peu de temps après Omar lui succède, auquel succède Othman, troisième calife.
Ces premiers califes, qu’on appelle les “Rachidoun”, les “bien guidés”, sont des chefs politiques autant que religieux. Ali, homme pieux, reste en retrait, se contentant de donner des avis sur le Coran et la Tradition. Tandis que ses partisans accusent leurs ennemis d’avoir expurgé du Coran les consignes de la succession du Prophète par Ali. Ils créent alors leur propre tradition.

1) Le califat d’Othman/Osman 644-657
Osman installe ses proches Quoraychites comme gouverneurs de province. Il maintient son cousin Moawiyya, qui s’est illustré dans la conquête de la Syrie-Palestine dont il est devenu le gouverneur sous le précédent califat. Osman déclare le califat héréditaire, lequel revient donc aux Omeyyades. Il déclare aussi que l’islam des Chi’at Ali n’est pas orthodoxe Osman veut résoudre les tensions entre défenseurs de recensions du Coran quelque peu différentes. Ces tensions, ajoutées aux querelles avec Ali qui s’opposait violemment aux réformes sociales et politiques d’Osman, aboutissent à l’assassinat d’Osman en 656. Ali accorde alors sa protection aux meurtriers de son prédécesseur.

2) Ali s’autoproclame calife 657
La colère monte dans le clan de Moawiyya, gouverneur de Damas, cousin d’Osman, et chef des Banu Ommeya, autrement dit des Omeyyades. Le temps de la discorde, la fitna, commence. Ali est défié par l’omeyyade Moawiyya .Ali parlemente, propose un compromis, ce qui indispose ses partisans. Certains décident de “sortir” de son parti. Kharaja = sortir, d’où leur appellation de kharejites. La répression est féroce. Les kharejites sont décimés. Moawiyya, convaincu de la responsabilité d’Ali dans l’assassinat d’Osman, à cause même de la protection qu’Ali a accordée aux assassins d’Osman, à son tour, se proclame calife.
On a deux califes.
La communauté musulmane explose. L’islam n’est plus un, mais plusieurs. L’autorité est divisée entre la dynastie syrienne des Omeyyades, à Damas, et les chiites qui se replient à Kufa, en Irak. Ali est assassiné à son tour dans la mosquée de Kufa (dans l’Irak actuel), en janvier 661. Par un de ses anciens compagnons, un kharejite .
Les chiites reportent leurs espoirs sur les fils d’Ali, Hassan en premier, qui est assassiné avec les siens, en 670. Les chiites se tournent alors vers le cadet, Hoseyn, qui mourra sous les coups des omeyyades au cours d’une sanglante bataille livrée à Karbala, en 680 .C’est de ce baptême de sang de Karbala que naît une piété chiite fascinée par le deuil et le martyre. Les chi’ites subissent alors la répression et leurs Imâms sont presque tous décimés.

3) La spécificité du sunnisme
La tradition des anciens était normative chez les Arabes. La communauté musulmane se sent liée par la vie exemplaire du Prophète et de ses proches, les premiers compagnons et leurs suivants. La tradition (les hadiths) est considérée à la fois comme normative, complémentaire et explicative du Coran. C’est donc la deuxième source de la pensée et du droit islamiques. On est sunnite en affirmant sa fidélité au Coran et à la Tradition.

4) La spécificité du chi’isme
Les chi’ites prétendent que l’imam (guide spirituel), doit être impérativement descendant de la famille du Prophète. Ils n’admettront jamais que la direction spirituelle et temporelle de la communauté échappe à un descendant de la famille du Prophète. Ils annoncent que la mission de Mahomet a engendré des prophéties secrètes.
Ils attendent le retour du douxième imam, Muhammad al-Mahdi (mahdi, guide), enlevé aux siens en 873, disparu, qui reviendra au jugement dernier (vision messianique du chi’isme). Ils se déterminent enfin comme défenseurs des pauvres et des opprimés, adversaires des privilèges.
Les convergences : Sunnites et chiites confessent l’unicité de Dieu, et que Mahomet scelle les prophéties antérieures. Ils adhèrent pareillement au Coran et attendent la résurrection et le jugement dernier.

5) L’Iran, terreau du renouveau chi’ite
Au Xe siècle le chiisme resurgit d'abord en Égypte, puis dans les grandes régions iraniennes, ainsi qu’en Afrique du Nord et en Syrie où dominent les Fatimides, qui fondent le Caire. Puis au XVIe siècle en Iran, après l’arrivée au pouvoir des Savafides, chiites champions de l’idée nationale iranienne .
En 1501, face aux Ottomans (empire fondé par les Turcs), l’Iran déclare le chiisme religion d’État, fait du persan la langue officielle et créé un clergé d’État composé de juristes et de théologiens, un clergé qui deviendra de plus en plus puissant.
Au XXe siècle, l'ayatollah Khomeiny établit la fonction cléricale et crée la fonction de juge (hakim), qui a le pouvoir de promulguer des décrets religieux, ce qui lui octroie un pouvoir législatif, d’arbitrer les conflits entre les personnes, ce qui lui donne un pouvoir juridique, et enfin d’administrer les biens et les personnes, ce qui lui confère un pouvoir administratif.
Aujourd’hui, les musulmans sont environ 1, 2 à 1, 3 milliards dans le monde. Les sunnites constituent un peu moins de 90% de la population musulmane mondiale, les chi’ites sont entre 10 et 15 %..

(1) entre le mystique Ibn Massoud et Osman (Othman), s’intercalent les cercles proches d’Ali Ibn Abu Talib, écarté du califat, et les cercles proches de Aïcha.
(2) Osman demande à Hafsa, la veuve du Prophète (et probablement fille d’Omar, † 667), l’exemplaire composé sous Abu Bakr. Il y a là Zayd Ibn Tabet, et 3 Qoraychites proches d’Osman. Zayd Ibn Tabet al-Ansari († 665), secrétaire médinois du prophète, a tenu les comptes de la communauté, du butin de guerre, et noté les versets révélés. C’est à lui que Abu Bakr confie la tâche de collationner les versets de la Parole révélée. L’exemplaire, qui constitue le dépôt officiel, est transmis à la mort d’Osman à Omar († 644), lequel le confie à sa fille Hafsa, femme du Prophète. Autres compilateurs : Ali Ibn Abi Taleb (600-661), le cousin et secrétaire du Prophète présumé illettré. Il est aimé de Mahomet, et pourtant écarté du califat à la † du Prophète; Oubaï Ibn Kaab, secrétaire médinois, a collationné un Coran avec 2 sourates et un verset de plus que celui de Hafsa. Les Syriens l’utilisent. Osman Ibn Affan, scribe, du clan des Banou Omeyya d’abord hostile à l’islam, avait épousé 2 filles du Prophète; Hassan Ibn Tabet, poète médinois Moawiyya Ibn Abou Soufyan, du clan de Banou Omeyya, fils du pire ennemi de l’islam jusqu’à la réconciliation. Ibn Massoud, berger, ami du Prophète, aurait transmis 70 Sourates du Coran. C’est le 1er à donner un enseignement coranique. Retiré à Koufa. Abdallah Ibn Abbas (=> abbassides), fils d’Abbas, oncle de Mahomet, et par conséquent cousin de Mahomet, présente une compilation identique à celle d’Oubaï Ibn Kaab. Abdallah Ibn Abbas est l’arrière grand-père des premiers califes abbassides. Aïcha, veuve de Mahomet, fut un relais de transmission que la mémoire musulmane ne manque pas d’évoquer.
(3) d’abord dans le clan d’Aïcha, veuve de Mahomet
(4) À Siffin, sur la rive droite de l’Euphrate
(5) qui préfère un moment se réfugier à Médine
(6) Dans cette petite localité du désert irakien, Hoseyin, fils d’Ali et Fatima, meurt de soif. L’armée des omeyyades lui coupe l’accès à l’eau de l’Euphrate et la route de Koufa, au sud de Bagdad. Hoseyn tente de négocier avec le calife omeyyade, Yazid, et s’apprête même à faire allégeance. En vain. Le combat s’engage, inégal. Les omeyyades s’acharnent sur les cadavres. Les dépouilles des “martyrs” sont ensevelies à Karbala, aujourd’hui lieu de pélerinage chiite.
(7) À côté d’une majorité de duodécimains, qui considèrent qu’à la dernière prophétie de Mahomet doit succéder un cycle de douze Imâms prophètes, le douzième Imâm etant encore caché, sont apparues des opposants : les zaydites (au Yémen) contestataires / choix de l’Imâm, les druzes (au Liban, en Syrie, en Israël), les alaouites (en Syrie), les ismaélites (démarqués à cause de problèmes de succession) etc
(8) gnose : mouvement né d’une spéculation gratuite, proposant le salut par la connaissance de vérités cachées sur Dieu, sur le monde, sur l’homme.
(9) Empire fondé par les Turcs (1299-1922) : [Anatolie, Balkans, tout le pourtour de la Mer Noire, Syrie, Palestine, Mésopotamie, Péninsule arabique, Afrique du Nord, sauf Maroc].

Bible et Coran
Quelques rappels :

1-Mahomet/Mohammed né vers 570 612 : infusion de la parole incréée ; la nuit bénie du Coran, la descente du Livre dans le cœur du prophète. Avec l’aide de l’ange Djibril. Séjour en Ethiopie sous la protection du roi chrétien (3 ans) 620 année du deuil (de son épouse Khadija) 622 : hégire à Yatsrib/Médine 624-628 : reconquête de La Mecque 632 mort de Mahomet, après le « pèlerinage d’Adieu » à La Mecque.
2-La Mecque, centre religieux polythéiste, avec des clans notamment les Qoraichites, le clan de Mahomet ; pèlerinage autour de la pierre noire, la kaaba.
3-de Khadija, des fils décédés et 4 filles dont une seule aura une postérité : Fatima, qui épouse son cousin ALI / 1 fils adoptif Zeid. Après la mort de Khadija , nombreuses épouses : le harem.
4- les successeurs « les bien guidés » : Abou bakr (ami puis beau-père par Aicha), Omar, Othman, Ali (son cousin et gendre)
Puis, 2 branches :* les califes autoproclamés de Bagdad (les abbassides) puis de Cordoue (les omeyyades) ET* les 12 descendants du prophète par ALI (ses 2 fils Hassan et Hussein et les 9 autres imans, dont l’iman caché, le mahdi)
5- le coran (la récitation) mot syriaque : la collecte par Othman et des « commissions» : 25 ans après la mort de M., on établit une « version autorisée » et on fait disparaître tous les écrits.
6- les autres livres : les haddiths (paroles de M.) la sunna (la tradition). La sira biographie autorisée par ibn isaq ( vers 750). En 833, après débats entre ceux qui veulent continuer l’évolution du Coran par les textes annexes, et les fondamentalistes : victoire des sunnites intransigeants : le coran est incréé, intouchable, sacré.
7- les conquêtes : 636 : Perse, Byzance/ Jérusalem 638/ Alexandrie 642/Kairouan 670/Tolède 712 732 : stop à Poitiers (charles martel)

Données de base sur le Coran :
Coran , mot araméen qui signifie « récitation ».
114 sourates, chacune de 3 à 286 versets ; 6219/6236 versets –aya, mot hébreu-
Classées par ordre décroissant de taille ( mais les savants ont pu retrouver l’ordre chronologique)
On distingue 2 Corans : les révélations d’avant et après l’Hégire :
- le Coran de La Mecque plus centré sur l’établissement de la foi, les croyances, le rapport à Dieu

- le Coran de Médine, traitant davantage de morale publique et privée.

Une sourate ou surate (en arabe : sūraʰ, سورة, pl. sūwār, سور,
« sourate, rangée de pierres, mur » ; en araméen : śirţâ/śûrat : « ligne, écrit »2) est une unité du Coran formée d'un ensemble de versets. Le mot sourate est souvent traduit par « chapitre » par comparaison avec les chapitres de livres de la Bible, à la différence que les sourates ne sont pas dans le Coran en ordre chronologique Le Coran est constitué de 114 sourates de longueurs inégales : la plus courte contient 3 versets (ayat) et la plus longue 286. Elles sont présentées dans un ordre de longueur assez sensiblement décroissant, et non dans l'ordre chronologique des révélations. La toute première, la Fatiha est cependant très courte et a un statut particulier. Appelée « Le prologue » par traduction du terme fatiha, elle se présente comme une invocation et est récitée lors de chaque prière.

Les spécialistes ont distingué deux grandes catégories de sourates : celles qui correspondent à la période mecquoise, et celles de la période médinoise. La partie relative à la période mecquoise traite généralement du rapport à Dieu, la foi, spiritualité, croyances islamiques3 (tawhid). Cette partie dite mecquoise a été révélée avant l'hégire du prophète de l'islam. Tandis que la partie médinoise traite quant à elle de l'aspect social de l'homme et elle a été révélée après l'hégire. Ce qui veut dire qu'il se pourrait qu'un verset soit révélé dans un autre lieu que la Mecque ou Médine, mais sa classification dépendra de sa période de révélation, avant ou après l'hégire. Certaines parties d'une même sourate auraient été révélées à Mahomet à des moments et en des lieux différents. Différents islamologues ou orientalistes ont cependant reconstitué l'ordre probable de promulgation des sourates ou parties de sourates. De tels classements permettraient, selon certains auteurs, de faire apparaître les circonstances historiques de la fondation de l'islam.

La tradition musulmane a donné des titres aux sourates (par exemple, « Le Voyage nocturne », « La Lumière », « Les Femmes » ou « La Génisse »), qui consistent en des mots extraits et ne donnent parfois pas d'indications claires sur leur contenu.

L'usage savant occidental favorise leur désignation par leur numéro en chiffres romains (de I à CXIV), suivi de celui de leurs versets en chiffres arabes.

N° Sourate (0)- nbre Vers. (1)  Trad. (2)  R.B (3)  Lieu (4)  Titres français

1- 7 5 45 M Fatiha, Liminaire
2- 286 87 91 Y La vache, La génisse
3- 200 89 97 Y La famille de ʿImrân
4- 176 92 100 Y Les femmes
5- 120 112 114 Y La table est servie, La table
6- 165 55 89 M Les troupeaux, Le bétail
7- 206 39 87 M Al-aʿrâf, Les redans
8- 75 88 95 Y Le butin
9- 129 113 113 Y L’immunité, Le repentir, La dénonciation
10- 109 51 84 M Jonas
11- 123 52 75 M Hûd
12 111 53 77 M Joseph
13- 43 96 90 M Le tonnerre
14- 52 72 76 Y Abraham
15- 99 54 57 M Al-hijr
16- 128 70 73 M Les abeilles
17- 111 50 72 M Le voyage nocturne
18- 110 69 68 M La caverne, La grotte
19- 98 44 58 M Marie
20- 135 45 55 M Ta-Ha
21- 112 73 65 M Les prophètes
22- 78 103 107 M/Y Le pèlerinage
23- 118 74 64 M/Y Les croyants
24- 64 102 105 Y La lumière
25- 77 42 66 M/Y La loi, Le critère, La séparation
26- 227 47 56 M Les poètes
27- 93 48 67 M/Y Les fourmis
28- 88 49 79 M Le récit, L’histoire
29- 69 85 81 M L’araignée
30- 60 84 74 M Les romains, Les grecs
31- 34 57 82 M Luqman
32- 30 75 69 M/Y La prosternation
33- 73 90 103 Y Les factions, Les coalisés
34- 54 58 85 M Saba
35- 45 43 86 M Le créateur, Les anges
36- 83 41 60 Y Yā Sîn
37- 182 56 51 M Ceux qui sont placés en rangs, En rangs
38- 88 38 59 M Ṣād
39- 75 59 80 M Les groupes, Par vagues
40- 85 60 78 M Celui qui pardonne, Le croyant
41- 54 61 70 M Versets clairement exposés, Ils s’articulent
42- 53 62 83 M La délibération, La concertation
43- 89 63 61 M/Y L’ornement, Les enjolivures
44- 59 64 53 M La fumée
45- 37 65 71 M Celle qui est agenouillée, Assise sur les talons
46- 35 66 88 M Al-Ahqâf
47- 38 95 96 Y Mahomet
48- 29 111 108 M La victoire, Tout s’ouvre
49- 18 106 112 Y Les appartements privés
50- 45 34 54 M Qāf
51- 60 67 48 M Ceux qui se déplacent rapidement, Vanner
52- 49 76 22 M Le Mont
53 62 23 30 M L’étoile
54- 55 37 49 M La Lune
55- 78 97 28 M Le Tout Miséricordieux
56- 96 46 23 M L'événement, Celle qui est inéluctable, L’échéante
57- 29 94 99 Y Le fer
58- 22 105 106 Y La discussion, La protestataire
59- 24 101 102 Y Le rassemblement, Le regroupement
60- 13 91 110 Y L’épreuve, L’examinante
61- 14 109 98 Y Le rang, En ligne
62- 11 110 94 Y Le vendredi
63- 11 104 104 Y Les hypocrites
64- 18 108 93 Y La duperie réciproque, Alternance dans la lésion
65- 12 99 101 Y La répudiation
66- 12 107 109 Y L’interdiction
67- 30 77 63 M La Royauté
68- 52 2 50 M Le calame
69- 52 78 24 M Celle qui doit venir, L’inéluctable
70- 44 79 32 M Les degrés, Les paliers
71- 28 71 52 M Noé
72- 28 40 62 M Les djinns
73- 20 3 33 M/Y Celui qui s’est enveloppé, L’emmitouflé
74- 56 4 2 M Celui qui est revêtu d’un manteau, Il s’est couvert d’une cape
75- 40 31 27 M La résurrection
76- 31 98 34 M L’Homme
77- 50 33 25 M/Y Les envoyés, L’Envoi
78- 40 80 26 M L’Annonce
79- 46 81 20 M Ceux qui arrachent, Tirer
80- 42 24 17 M Il s’est renfrogné, L’Air sévère
81- 29 7 18 M Le décrochement, Le redéploiement
82- 19 82 15 M La rupture du ciel, Se fendre
83- 36 86 35 M Les fraudeurs, Les escamoteurs
84- 25 83 19 M La déchirure, La fissuration
85- 22 27 42 M Les constellations, Les châteaux
86- 17 36 9 M L’astre nocturne, L’arrivant du soir
87- 19 8 16 M Le Très-Haut
88- 26 68 21 M Celle qui enveloppe, L’occultante
89- 30 10 41 M L’aube
90- 20 35 39 M La cité, La ville
91- 15 26 7 M Le soleil
92- 21 9 14 M La nuit
93- 11 11 4 M La clarté du jour
94- 8 12 5 M L’ouverture, L’épanouissement
95- 8 28 10 M Le figuier
96- 19 1 1 M Le caillot de sang, L’accrochement
97- 5 25 29 M Le décret, Grandeur
98- 8 100 92 Y La preuve décisive, Le signe évident
99- 8 93 11 Y Le tremblement de terre
100- 11 14 13 M Les Coursiers rapides, Galoper
101- 11 30 12 M Celle qui fracasse
102- 8 16 31 M La rivalité, Rivaliser par le nombre
103- 3 13 6 M L’instant, Le temps
104- 9 32 38 M Le calomniateur, Le Détracteur
105- 5 19 40 M L’éléphant
106- 4 29 3 M Quraysh
107- 7 17 8 M Le nécessaire, L’aide
108- 3 15 37 M L’abondance, L’affluence
109 6 18 44 M Al-Kafirun, Les incrédules, les dénégateurs
110- 3 114 111 Y Le secours victorieux
111- 5 6 36 M La corde, La fibre, Abû Lahab
112- 4 22 43 M Le culte pur, le monothéisme pur
113- 5 20 46 M L’aurore, Le point du jour
114- 6 21 47 M Les hommes

Légende :
0. Numéro de la sourate.
1. Nombre de versets contenus dans la sourate.
2. Rang dans l’ordre chronologique traditionnel de la révélation (Trad.).
3. Rang dans l’ordre chronologique de la révélation selon le classement de Régis Blachère (R.B.).
4. Lieu où cette sourate a été révélée à La Mecque M ou à Médine (Yatzrib) Y pendant l’hégire, M/Y quand les sources sont en désaccord. En vue de sa récitation, le Coran fut divisé postérieurement en sept manzil (manzil, منزل, pl. manāzil, منازل), ce qui permet de le réciter en entier au cours d’une semaine. Il est aussi divisé en trente juz' (juzʾ, جزء, pl. ajzāʾ أجزاء), pour sa récitation en un mois. Chaque juzʾ est divisé en deux parties nommées hizb (arabe : ḥizb, حزب, « section ; partie »). Chacune de ces parties est divisée en quarts marqués par le caractère ۞ nommé Rub` al-Hizb (en arabe : rubʿ al-ḥizb, ربع الحزب, « quart de section »).

L’ordre chronologique de la révélation des sourates est un élément important car certains versets viennent abroger des versets antérieurs. L’interprétation de ces versets dépend en grande partie de l’école de droit musulman considérée.

11 juin 2017.
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11 juin 2017.

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