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 Élévation

Élévation

Parcours initiatique Philosophico-Spirituel à travers mes voyages, rencontres, discussions et lectures liées au paranormal et à l'ésotérisme.


Bruno Blum

Publié par Yann-Erick sur 1 Décembre 2017, 20:58pm

Catégories : #Auteurs-Journalistes, #musiques

Artiste polyvalent auteur du livre
"De Viandard à Végane" (Mama éditions).

Vidéo d'1h00.

Plus d'Infos :

- La fameuse lettre de La Fontaine à Madame de la Sablière :

- L'interview de Laëtitia, au moment de la sortie du livre :

Laetitia :
La première réflexion qui me vient à l'esprit est : Ce livre va finir de convaincre les personnes déjà végétariennes ou véganes (et nous exhorte même à aller encore plus loin) mais les autres, les carnivores purs et dures, pensez-vous qu'ils vont avoir envie d'acheter votre livre ? Avez-vous eu des témoignages de carnivores convertis grâce à votre livre?

Bruno Blum :
Oui j'ai sans arrêt des retours très positifs pour ce livre, y compris de novices en matière d'alimentation non carnée, ce qui me fait très plaisir. Le dernier en date est mon épicier, végane heureux depuis bientôt deux mois ! Un nombre grandissant de personnes comprennent les questions éthiques, de santé et d'environnement dont je parle et mon livre raconte ça de façon accessible, marrante et à la fois sans concessions, ce qui correspond à la demande. J'ai aussi pas mal de lecteurs intéressés par mon parcours de musicien et de musicologue, et même de journaliste puisque j'ai été journaliste de rock dans ma jeunesse.

Évidemment le défi reste néanmoins de toucher le grand public, et en France en raison du retard pris sur l'Allemagne, Israël, l'Angleterre ou les États-Unis dans ce domaine, la plupart des médias ne comprennent pas encore l'enjeu crucial que constitue le mouvement végane. L'actualité se chargera de le leur rappeler. En voici un exemple : selon l'ONU et nombre d'observateurs sérieux, la cause numéro un du dérèglement climatique est la filière viande, notamment en raison de la déforestation massive pour produire les énormes quantités de protéines végétales servant à nourrir les animaux d'élevage. Le soulèvement contre Assad en Syrie est parti d'une sécheresse de plusieurs années qui s'est muée en famine puis en Daech. La guerre au Proche-Orient, les réfugiés syriens en Europe (sans parler des Soudanais, des Érythréens, des Lybiens, etc.) sont la conséquence directe de la consommation inutile et destructrice d'animaux. Ça va finir par se savoir.

Laetitia :
Être un homme végane , dur, dur ! C'est pas très viril ? Comme vous le dîtes : "c'est un peu une truc de femmelette" ?
Plus facile d'être une femme végane, car c'est plus admis qu'elle fasse preuve de sensiblerie et suive la mode ?
Vraiment, c'est toujours le cas en 2016 ?

Bruno Blum :
C'est un stéréotype stupide que de considérer que les hommes véganes manquent de virilité. Je ne crois pas que grand-monde croie vraiment à ça d'ailleurs. Et si malheureusement c'était le cas, ce serait absurde puisque la puissance sexuelle dépend directement d'une bonne santé et d'un bon équilibre psychique, qui sont des tendances caractéristiques des véganes. Être végane c'est simplement être informé , c'est une forme de noblesse. Mon livre est très sérieux et documenté mais il est écrit sur le ton de l'humour, et je joue avec ces poncifs superficiels pour déconner un peu.

Avec des champions véganes à la pelle comme Carl Lewis, Patrik Baboumian (champion du monde d'haltérophilie), Alan et Janette Murray (champions du monde de marathon avec 366 marathons quotidiens consécutifs en 366 jours à 66 et 64 ans) et tant d'autres, on voit bien que c'est un faux problème. Je pense que les femmes sont simplement plus ouvertes et soucieuses de la souffrance, c'est tout. Ça n'a rien à voir avec la mode, c'est une question de sortir de l'ignorance et rien d'autre. L'abolition de l'esclavage n'est pas une mode, c'est un progrès social. Et on n'arrête pas le progrès !

Laetitia :
Depuis janvier 2015, l'animal n'est plus un meuble. Il est enfin reconnu comme "un être vivant doué de sensibilité" (Article du Code civil 515-14). Donc oui, l'animal est sensible, l'animal ressent des émotions par rapport à son enveloppe corporelle (ce qui lui fait du bien ou ce qui lui fait du mal) mais pensez-vous qu'il ait une âme ?
L'animal n'est pas seulement un corps qui peut souffrir sous les comportements atroces des hommes, mais il est aussi "une âme" capable de sentiments tels que l'amour, la tendresse, la reconnaissance (et pas se
ulement celle du ventre )...

Bruno Blum :
Si la puissance intellectuelle des animaux est souvent inférieure celle de l'homo sapiens, elle est une réalité mais ce n'est pas la question. Vous avez raison de dire que les animaux souffrent, ça va de soi. C'est inacceptable et ignoble autant qu'inutile mais la vraie question de fond est effectivement que nous n'avons pas à considérer les animaux comme des utilitaires, des moyens de production, des substituts affectifs, des vêtements, des cobayes, des aliments.

Les animaux sont des personnes, ils souffrent physiquement et mentalement de l'abjection humaine. Je ne saurais proposer une définition de l'âme, mais le calvaire d'une truie vivant en cage toute sa vie appelle vraisemblablement à une forme de spiritualité pour le supporter. Les animaux ont autant le droit de vivre que nous, et de vivre libres. Leur place est dans la nature. Nous n'avons aucun droit sur eux, même si la raison du plus fort semble toujours être la meilleure.

Il y a cent cinquante ans les Africains noirs étaient considérés comme des animaux par la plupart des Européens, des Arabes et des Américains. Les mentalités changent plus vite qu'on ne croit : aujourd'hui le président des États-Unis est un Afro-américain, et bientôt une femme. À quand une femme noire ? Tout cela n'est qu'une question de point de vue, de progrès et de connaissance de la réalité. Nous ne sommes pas une race supérieure, nous ne descendons pas du singe : nous sommes des singes parmi les singes. L'écologie véritable commence par cette prise de conscience, vivre en harmonie avec soi-même, avec les animaux et avec l'univers commence par être végane. Être écologiste c'est être végane. C'est la meilleure manière de contribuer à un changement écologiste. Être écologiste c'est forcément être végane sinon c'est seulement une posture. C'est de l'hypocrisie pure et simple, ou encore de l'ignorance comme d'hab.

Les écologistes portent une lourde responsabilité dans le cataclysme en cours, car ils ont rarement osé mettre les pieds dans le plat en disant que l'écologie est forcément végane : ils ont peur d'être impopulaires en le faisant. Nous courons à l'autodestruction, pas besoin de prophétie pour ça, les faits parlent d'eux-mêmes. Les survivants sont ceux qui savent s'adapter. On n'a aucun besoin de consommer des animaux, changer c'est facile, les produits véganes sont excellents et très nombreux, il suffit de les chercher et on les trouve facilement. Le mouvement végane est tout sauf une mode, c'est une proposition de justice sociale indispensable pour la survie de l'humanité, donc ça devrait marcher ce truc ! C'est essentiel. C'est un projet de société moderne, ni plus ni moins. C'est l'incontournable étape vers la solution, et elle passe par un comportement éthique.

Que cette éthique soit le fruit d'une prise de conscience individuelle ou qu'elle soit imposée pour raison de force majeure, on ne coupera pas à une société végane. Je fais un tas de propositions qui vont dans ce sens dans mon bouquin "De Viandard à végane", et je le fais de façon facile à lire et à comprendre. Tout le monde me dit que c'est marrant à lire, ici je résume un peu alors forcément c'est moins détendu comme ton !

Laetitia :
A la lecture de votre livre, la France fait vraiment figure de ringarde par rapport aux autres pays dits "évolués", elle progresse tout doucement, trop doucement vers le végétarisme et le véganisme. Votre livre pourrait s'intituler aussi "De ringard à végane", non ?
Ou finalement, tout est question de gros sous et de politique : ne pas se mettre à dos les agriculteurs, ni les gros industriels qui nous vendent par tonnes la malbouffe. Par contre tant pis pour le trou de la sécu et les problèmes de santé publique, comme vous le dénoncez si bien avec un gros coup de gueule ! C'est incroyable cette histoire de pus dans le lait ! (page 250, on apprend que les vaches souffrent sous les trayeuses automatiques au point d'avoir des abcès et qu'un quota de pus dans le lait est admis par la loi). Alors la France ringarde ou assujetti au capitalisme ?

Bruno Blum :
Il n'y a pas que la France qui est en retard. Mais au moins ici les infos passent. Imaginez en Arabie Saoudite, au Kazakstan ou au Mexique… Il faut comprendre que l'agroalimentaire est la première industrie du monde et que si le monde devenait végane demain, cette industrie ne produirait qu'un dixième des plantes produites aujourd'hui puisqu'au moins 80% de ces plantes, de ces surfaces cultivées servent à nourrir des animaux d'élevage. Je connais plus d'un actionnaire de Nestlé ou de Monsanto qu'un monde végane défriserait… et je ne parle même pas du gaspillage d'eau : 15.000 litres d'eau pour un kilo de bœuf.
Sans oublier le gaspillage éthique. Quand on accepte ou tolère mollement la brutalité et le massacre de cinquante millions d'animaux par jour rien qu'en France, on a une éthique personnelle qui est à un niveau plutôt moyen-âgeux. Toute l'éthique personnelle est donc déstabilisée par cette démentielle hypocrisie. L'éthique est un tout. Tolstoï disait que tant qu'il y aura des abattoirs, il y aura des champs de bataille. Ce qui est frappant chez les véganes que je rencontre, c'est cette noblesse qu'ils portent en eux, cet accomplissement de vivre de façon digne, cette conscience.

Laetitia :
Les consciences tardent à évoluer, nous vivons donc dans un pays où les gens ne se posent pas la question de savoir d'où vient ce qu'ils mangent ; ils préfèrent fermer les yeux. Le morceau de viande qui est dans leur assiette était un être vivant à l'origine, qui a sûrement été mal nourri, soigné avec des saloperies, et même torturé à l'abattoir ! Mais le consommateur ferme les yeux et préfèrent ne pas savoir, ça gâcherait le repas.
Au tout début de votre livre, vous évoquez ce déni, notamment lors de votre enfance, quand vous alliez en famille chez le boucher du coin. Rien n'a changé ? Les enfants sont-ils toujours pris pour des imbéciles ? La faute aux parent
s ? A l'éducation nationale ?
Impossible d'envisager une approche végétarienne à l'école ? Imaginons les réactions, sujet sensible malgré que nous soyons dans un pays laïc ! D'ailleurs, aux origines du végétarisme, n'y avait-il pas une religion, une secte ?

Bruno Blum :
La torture n'a pas seulement lieu dans les abattoirs mais dans les transports vers les abattoirs, plusieurs jours de camion ouverts (les abattoirs sont moins chers en Allemagne), sans chauffage, sans eau, sans nourriture pour des bébés vaches, des bébés moutons, des bébés et des adultes, c'est innommable et il n'y a pas moyen d'améliorer les conditions de production des animaux. Il n'y a qu'une réponse : passer végane comme Leonardo di Caprio, Natalie Portman ou moi-même !

Non manger autre chose que des animaux, et/ou la consommation très restreinte d'animaux a très longtemps été la norme pour des raisons évidentes : produire des animaux était coûteux et nécessite des terres en grande surface. Les Chrétiens cathares, les premiers Juifs, les Jaïnes d'Inde, les Bouddhistes, les Hindouistes etc. étaient/sont de cultures végétariennes, ce sont des traditions très anciennes. Au poncif "les hommes des cavernes ont toujours chassé" je réponds : ils mangeaient aussi les poux de leur famille. Moi je veux vivre au XXIe siècle, pas comme un homme préhistorique. Au Moyen-Âge le peuple ne chassait pas et les animaux d'élevage étaient réservés aux aristos. Manger les animaux c'est juste une question de force brutale et de culture.

Aujourd'hui la secte est à chercher dans les arcanes de l'industrie agroalimentaire qui désinforme le public, et construit ainsi une opinion publique consumériste avec laquelle les politiciens doivent compter. Mon job c'est d'informer, je fais de la résistance. Il n'y avait pas beaucoup de résistants en 1943 : aujourd'hui c'est un peu pareil mais ça bouge très vite. Je suis un rebelle, faites gaffe. Je dérange, mais pas encore assez. Actuellement le porte-parole en titre du gouvernement Hollande est le ministre de l'agriculture, c'est simple. Le ministère de l'agriculture est un état dans l'état.

L'industrie nous fait avaler des couleuvres. Comme tous les primates, l'homo sapiens est de physiologie frugivore par exemple. Ou ces histoires de protéines, de carences… il y a plein de protéines dans les plantes, renseignez-vous, on est à l'ère de l'info, lisez mon bouquin, pour vingt balles il va vous retourner la tête, et avec la manière. Vous trouvez que Venus Williams manque de protéines, vous ? En France on mange dix fois trop de protéines, voilà tout. Même les véganes ont tendance à en manger trop. Ces mythes urbains sont grotesques. La première cause de décès en France c'est les maladies cardio-vasculaire, et c'est la bidoche, pas seulement l'alcool et le tabac. Et le cancer ? Allez voir sur le site de l'ARC qui lutte contre le cancer, c'est marqué…

De toute façon si tant de gens sont malades c'est en bonne partie parce qu'ils sont victimes de la cruauté qu'ils infligent aux animaux. Donc d'une certaine manière ils l'ont cherché car l'info est dispo aujourd'hui. C'est leur karma. C'est le tarif.

J'ai envie d'ajouter "et c'est bien fait pour eux" mais je ne le fais pas car ces gens violents sont des victimes de la propagande de l'industrie. "De Viandard à végane" est une œuvre de bienfaisance en mode rock and roll, car je suis musicien et je raconte comment mon évolution s'est produite. La société est en train de muter, ne sois pas le dernier car comme disait Cocteau, "il n'y a pas de précurseurs, il n'y a que des retardataires".

Laetitia :
Les célébrités ont un rôle important dans la diffusion de l'idée végétarienne, vous citez Paul McCartney, Sting, David Bowie, Carl Lewis... mais en France, qui finalement pourrait donner l'exemple ? Récemment, Jeanne Mas en a parlé dans les médias, mais a-t-elle assez d'influence; tout comme Arielle Dombasles ? Dans les autres pays, les stars s'associent à des marques ou à des campagnes de sensibilisation, mais en France, qui à part vous et Aymeric Caron ? Vous ne vous sentez pas seul ?

Bruno Blum :
Aymeric est beaucoup plus connu que moi, il est invité dans les médias de masse, pas moi. Heureusement qu'il est là. Et on a Brigitte Gothière et Sébastien Arsac de L214, qui ont montré des images filmées dans des abattoirs. Moi j'attends que les médias m'invitent plus, Frédéric Taddéï m'a tout de même invité sur Europe, Noëlle Breham sur Inter, j'ai fait TV5 et "De Viandard à végane" a eu beaucoup de presse, c'est déjà très bien. J'aimerais un débat télévisé avec la FNSEA, avec Stéphane Le Foll, un type comme ça, croyez-moi ça ferait des étincelles ! Dechavanne m'avait invité dans "Ciel Mon Mardi" en 1995, ça avait bien chauffé, j'étais opposé au délégué national du syndicat des bouchers ! Il m'avait insulté ! Ha ! Ha ! Ha ! J'en parle dans mon livre !

Mais oui, la France est un pays qui a beaucoup de retard, et pas seulement dans ce domaine. En Allemagne, en Israël, en Angleterre ou dans les grandes villes américaines comme L.A., New York ou Miami tout le monde sait que Leonardo Di Caprio mène la danse végane. Les gens savent que Prince, Bob Dylan et des centaines d'autres célébrités étaient/sont dans le trip. Ici la plupart des gens ne savent même pas que Prince était végane. J'en ai parlé sur France 2 quand on m'a interviewé pour parler de lui après sa mort et ça a été coupé au montage malgré mes efforts. Pour Prince être végane faisait simplement partie de son ambition d'excellence, c'est un tout. C'est comme son refus que sa musique soit dispo sur YouTube, Deezer et compagnie, qui ne paient presque rien aux artistes, être végane c'est un acte moderne, contemporain, c'est comme les gens qui prenaient position contre l'esclavage ou la peine de mort quand c'était pas gagné, c'est du même ordre. Mais tout ça est en train de changer.

Laetitia :
Etre végétarien n'est pas pour autant signe de sainteté :
Bons nombres d'artistes (comme certains cités ci-dessus) sont aussi des drogués, aux troubles pensées et actions. Aucun végétarien n'abandonne son animal pendant les vacances ? Curieux le nombre impressionnant de s
ecte le mouvement végétarien.
Hitler était selon certaines rumeurs végétarien par obligation gastrique ! Selon d'autres, il se faisait injecté aussi de la taurine. On ne peut pas dire que son régime alimentaire l'est pacifié.
Curieuse cette sensiblerie envers les animaux souvent au détriment de l'être humain.

Bruno Blum :
Je ne sais pas ce que vous appelez une secte. Il y a quatre cent millions de végétariens en Inde, et excepté les bouddhistes tibétains, la plupart des véritables bouddhistes sont véganes car ils respectent la vie. Il n'y a rien de sectaire à refuser la violence. C'est quand même un comble que l'ultraviolence soit la norme alors que la refuser est le minimum de dignité. Le véganisme éthique n'a rien d'extrême. Ce qui est extrême, c'est d'encourager nos enfants à aimer les animaux tout en leur apprenant que ceux qu'ils aiment sont aussi ceux à qui nous pouvons faire du mal. Ça c'est vraiment extrême et très triste.

Cette histoire d'Hitler végétarien c'est comme vous dites "une certaine rumeur" qui prend sa source dans la propagande de Goebbels. Les mangeurs d'animaux utilisent cet argument Godwin parce qu'ils n'ont aucun argument sérieux. Le véganisme se répand en occident à toute vitesse, ce n'est pas un régime alimentaire, c'est un mouvement de libération en pleine expansion.

Hitler n'a jamais été végétarien. On a ses menus et les témoignages de son chef et de son entourage. Son médecin lui avait recommandé de réduire sa conso de chair animale, ce qu'il a fait de façon très limitée, et Goebbels a monté une campagne pour faire croire qu'il était végétarien car Hitler a basé sa com sur le pacifisme. Il suffit de lire ses discours pour le comprendre : il prétendait être l'agressé qui se défendait et non l'agresseur. Gandhi était populaire et Gandhi était végétarien. Goebbels a voulu projeter ce type d'image. Hitler avait une tendance végétarienne pour des raisons de santé mais il était loin de l'être. Ce mythe urbain est caractéristique de la récupération d'une cause juste par l'extrême-droite à des fins de com. De la même manière, aujourd'hui le FN se sert de l'image de Bardot pourfendeuse des tortionnaires d'animaux pour projeter une image de justiciers. Alors qu'en réalité le FN est évidemment un ramassis de mangeurs d'animaux qui soutient les éleveurs, les chasseurs, les agriculteurs etc. Il n'y a qu'à voir l'accueil fait à Le Pen à la foire de Paris. De nombreux témoignages attestent que Hitler mangeait du foie, des saucisses de Bavière et du pigeon farci, son plat préféré. Il faut lire la biographie de Hitler par Robert Payne, où tout cela est expliqué en détail, et le livre de Rynn Berry consacré à l'aliment. En plus de tous ses autres défauts, Hitler mentait sur son alimentation.

http://www.amazon.fr/Hitler-Neither-Vegetarian-Animal-Lover/dp/0962616966/ref=sr_1_14?s=english-books&ie=UTF8&qid=1434604729&sr=1-14&keywords=Rynn+Berry

Laetitia :
Vous citez Victor Hugo Page 183, "Les animaux ne courent aucun risque d'aller en enfer. Ils y sont déjà." Cette phrase est terrible, heureusement certaines associations oeuvrent pour les secourir, vous parler de L214 entre autres. Il y a aussi la Fondation 30 millions d'amis, la Spa... Leurs actions vous interpellent-elles ou êtes-vous concentrés essentiellement sur l'aspect alimentaire ?

Bruno Blum :
Bien sûr que non. Quand je dis que je suis un résistant c'est simplement parce que j'ai conscience du cataclysme éthique, écologique et pathologique que l'on vit. La démographie, le consumérisme sont des problèmes de notre siècle et il faut y faire face. Ne pas consommer d'animaux signifie refuser la torture du cuir, la torture de la fourrure, la torture des produits testés sur animaux, la torture de la pêche, la torture de la production de lait. Il faut sortir du Moyen-Âge, ça a assez duré. Les animaux ont le désir et le droit de vivre, tout comme nous. Nous n'avons aucun droit sur eux. On va les libérer maintenant.

Laetitia :
A la fin de votre livre, vous parlez du cancer et du bénéfice que l'on peut attendre d'une alimentation, végane, naturelle, crudivore pour le soigner et tenter de le vaincre. Vous avez bien conscience des réactions que vos commentaires peuvent soulever mais certaines médecins vont vers cette hypothèse, on entend parler depuis quelques temps du bénéfice du jeûne durant la chimiothérapie... bref, on avance. Pensez-vous que là aussi, il s'agisse d'histoire de sous, de lobbys pharmaceutiques, de leurs toutes puissances et tant pis pour les malades ?

Bruno Blum :
Évidemment. On nous empoisonne. Mais ça tout le monde le sait. Moi ce que j'ai à dire c'est qu'avec une alimentation bio et végane on règle 95% des problèmes. C'est délicieux, c'est facile, c'est juste une question de passer à l'acte. Commencez et après ça va tout seul.

Laetitia :
L'homme étant omnivore par nature, il est intellectuellement concevable de devenir végétarien, mais n'est-ce pas au détriment du fonctionnement de notre corps et plus particulièrement de notre cerveau ? Vous dîtes que vous avez les idées plus claires depuis que vous êtes végétarien, vraiment? Pas de manque ?

Bruno Blum :
L'homme n'est pas du tout omnivore par nature, c'est un mensonge perpétré par l'industrie. Nous sommes des frugivores. Darwin, Cuvier, Linné et Humboldt ont écrit que nous étions des végétariens, on le sait depuis des siècles. On essaye juste de nous vendre des produits qui nécessitent d'énormes surfaces cultivées parce que ça arrange l'industrie.

Les primates sont physiologiquement végétaliens. Les chimpanzés mangent des bananes et on n'a jamais vu de gorille manquer de muscles. Il faut arrêter. On a 99% de notre ADN en commun avec eux. Il peut arriver que certains primates consomment des animaux par opportunisme, mais ils ne sont pas physiologiquement préparés à ça.

Un régime végane crudivore (non cuit) est ce qu'il y a de mieux adapté à l'homme, et il y a des milliers de recettes crues démentes, de l'entrée au dessert. Quand je me fais une phase crue, mon cerveau fonctionne à double vitesse et c'est utile pour un écrivain, un artiste.

Tous ces poncifs sur l'homme prétendument omnivore sont complètement éculés et infondés.

Laetitia :
La santé en étant végétarien, crudivore... ? Mais un excès contraire ne risque-t-il pas de causer les mêmes maladies au regard des pesticides et autres produits chimiques régnants sur l'agro-alimentaire. Tout le monde n'a pas l'argent, le temps ni même la possibilité géographique d'acheter bio.

Bruno Blum :
Je préfère acheter bio que de m'empoisonner. Il y a quarante ans personne n'utilisait de pesticides.

Laetitia :
Et pour finir, je pense encore à un autre titre qui aurait pu convenir à votre livre : "Je pense, donc je suis végétarien." ( comme vous l'écrivez page 26)
Tant que l'homme ne pensera pas, qu'il ne s'interrogera pas, qu'il se voilera la face, il n'évoluera pas.
Gandhi a dit aussi : "On reconnaît le degré de civilisation d'un peuple à la manière dont il traite ses animaux"
On comprends en vous lisant (et à la vue, entre autres, des dernières enquêtes de l'association L214) que la France a encore beaucoup de chemin à faire vers un degré élevé de civilisation.
Plutôt qu'un constat, une prise de conscience : quelles actions ? quelles solutions ?

Bruno Blum :
La solution ? Vivre végane, en consommant peu. En ne confiant pas d'argent aux banques non-éthiques car elles l'investissent dans les trucs les plus polluants.

Il faut essayer d'être, pas d'avoir. C'est une question culturelle. La question est : est-ce qu'on veut vivre heureux ou non. C'est à la portée de presque tous.

Les prises de conscience se succèdent au fil de la vie mais la prise de conscience végane est la clé de toutes les autres. Tuer n'est pas acceptable. C'est la base. Le niveau zéro.

Laetitia :
Depuis la publication de votre livre, du nouveau, du concret s'est présenté à vous ?

Bruno Blum :
Les gens adorent mon livre.

P.S.
Question de Yann-Erick :

Vos initiales sont les mêmes que Brigitte Bardot, cela vous flatte ?

Bruno Blum :
Bardot a fait de grandes choses mais aujourd'hui elle n'est plus qu'une rabatteuse et un financement pour le parti fasciste français. Être associé à elle de près ou de loin c'est inacceptable maintenant. Il existe d'autres organisations bien mieux. Les militants de sa fondation ne savent pas qu'elle finance le FN via Thierry Châtillon, qui encaisse de l'argent pour leur com. Je me fous des initiales BB. Ce sont mes initiales, pas juste les siennes !

Laëtitia, septembre 2016.

- Un interview de Bruno Blum sur TV5 :

- Bruno Blum n'est pas tout seul !
Après Jeanne Mas, Aymeric Caron et Franz-Olivier Giesbert, Frédéric Lenoir suit le mouvement :

 

Le témoignage de Jeanne Mas dans son livre "Ma vie est une pomme". ( Editions Michel Lafon)

Jeanne explique pourquoi elle a choisit le végétarisme ( et même le véganisme) et comment elle le vit.

"On ne devient pas végétarien par hasard, on adopte ce style de vie d'abord par respect pour les animaux, la nature, la planète. Et puis, un jour on réalise que l'on se sent mieux. On découvre une énergie nouvelle qui grandit en vous. Notre peau semble préservée des effets du temps qui passe, on traverse les hivers plus légèrement, on reste mince et on se sent purifié.

Cela fait vingt trois ans que je ne mange ni viande ni poisson, que je ne porte plus de cuir ou toute autre peau animale. Ce style de vie, je vous assure, est bien plus simple à adopter qu'on imagine. Une fois que l'on cède à la tentation végétarienne, tout devient une évidence naturelle."

Dans son livre, également des conseils très utiles pour adopter ce mode de vie et quelques citations bien choisies :

"Les animaux sont mes amis, je ne mange pas mes amis." George Bernard Shaw

"Quant à moi, je vous le dis : Ne tuez ni hommes ni bêtes et ne détruisez pas les aliments que vous portez à votre bouche, car si vous mangez des aliments vivants, ceux-là vous vivifieront; mais si vous tuez pour obtenir votre nourriture, la chair morte vous tuera à son tour (...) Et tout ce qui tue vos corps tue également vos âmes." L'Evangile de la paix de Jésus-Christ par le disciple Jean

"On n'a pas deux coeurs, un pour les animaux et un pour les humains. On a un coeur ou on n'en a pas." Alphonse de Lamartine

"La nourriture carnée est un résidu primitif ; le passage à une alimentation végétarienne est la première manifestation de l'instruction." Léon Tolstoï

"Arrêtez de vous trouver des excuses. Aucune n'est valable. Devenez végan." Gary L. Francione

- Frédéric Taddéï et Bruno Blum ont évoqué sur Europe 1 les musiques populaires américaines dans l'émission "Social Club" le lundi 26 septembre 2016.

- Le 9 octobre 2016, Bruno Blum a joué avec son groupe au 104
(5 rue Curial, Paris 19ème) pour le Cabaret Végane.

- Les productions/recherches de Bruno Blum sur la musique Vaudou :

- D'autres liens importants pour les amis des animaux (et ceux qui ont le courage de lire cette longue page jusqu'au bout) :

- Lettre de La Fontaine à Madame de la Sablière (extrait) :

DISCOURS A MADAME DE LA SABLIERE

.../ Ils disent donc
Que la bête est une machine ;
Qu'en elle tout se fait sans choix et par ressorts :
Nul sentiment, point d'âme, en elle tout est corps.
Telle est la montre qui chemine,
A pas toujours égaux, aveugle et sans dessein.
Ouvrez-la, lisez dans son sein ;
Mainte roue y tient lieu de tout l'esprit du monde.
La première y meut la seconde,
Une troisième suit, elle sonne à la fin.
Au dire de ces gens, la bête est toute telle :
L'objet la frappe en un endroit ;
Ce lieu frappé s'en va tout droit,
Selon nous, au voisin en porter la nouvelle.
Le sens de proche en proche aussitôt la reçoit.
L'impression se fait, mais comment se fait-elle ?
Selon eux, par nécessité,
Sans passion, sans volonté.
L'animal se sent agité
De mouvements que le vulgaire appelle
Tristesse, joie, amour, plaisir, douleur cruelle,
Ou quelque autre de ces états.
Mais ce n'est point cela ; ne vous y trompez pas.
Qu'est-ce donc ? Une montre. Et nous ? C'est autre chose.
Voici de la façon que Descartes l'expose ;
Descartes, ce mortel dont on eût fait un dieu
Chez les Païens, et qui tient le milieu
Entre l'homme et l'esprit, comme entre l'huître et l'homme
Le tient tel de nos gens, franche bête de somme.
Voici, dis-je, comment raisonne cet auteur.

Sur tous les animaux, enfants du Créateur,
J'ai le don de penser ; et je sais que je pense.
Or vous savez, Iris, de certaine science,
Que, quand la bête penserait,
La bête ne réfléchirait
Sur l'objet ni sur sa pensée.
Descartes va plus loin, et soutient nettement
Qu'elle ne pense nullement.
Vous n'êtes point embarrassée
De le croire, ni moi. Cependant, quand aux bois
Le bruit des cors, celui des voix,
N'a donné nul relâche à la fuyante proie,
Qu'en vain elle a mis ses efforts
A confondre et brouiller la voie,
L'animal chargé d'ans, vieux Cerf, et de dix cors,
En suppose un plus jeune, et l'oblige par force
A présenter aux chiens une nouvelle amorce.
Que de raisonnements pour conserver ses jours !
Le retour sur ses pas, les malices, les tours,
Et le change, et cent stratagèmes
Dignes des plus grands chefs, dignes d'un meilleur sort !
On le déchire après sa mort ;
Ce sont tous ses honneurs suprêmes.

 

Quand la Perdrix
Voit ses petits
En danger, et n'ayant qu'une plume nouvelle,
Qui ne peut fuir encor par les airs le trépas,
Elle fait la blessée, et va traînant de l'aile,
Attirant le Chasseur, et le Chien sur ses pas,
Détourne le danger, sauve ainsi sa famille ;
Et puis, quand le Chasseur croit que son Chien la pille,
Elle lui dit adieu, prend sa volée, et rit
De l'Homme, qui confus des yeux en vain la suit.

Non loin du Nord il est un monde
Où l'on sait que les habitants
Vivent ainsi qu'aux premiers temps
Dans une ignorance profonde :
Je parle des humains ; car quant aux animaux,
Ils y construisent des travaux
Qui des torrents grossis arrêtent le ravage,
Et font communiquer l'un et l'autre rivage.
L'édifice résiste, et dure en son entier ;
Après un lit de bois, est un lit de mortier.
Chaque Castor agit ; commune en est la tâche ;
Le vieux y fait marcher le jeune sans relâche.


Maint maître d'oeuvre y court, et tient haut le bâton.
La république de Platon
Ne serait rien que l'apprentie
De cette famille amphibie.
Ils savent en hiver élever leurs maisons,
Passent les étangs sur des ponts,
Fruit de leur art, savant ouvrage ;
Et nos pareils ont beau le voir,
Jusqu'à présent tout leur savoir
Est de passer l'onde à la nage.
Que ces Castors ne soient qu'un corps vide d'esprit,
Jamais on ne pourra m'obliger à le croire ;

Mais voici beaucoup plus : écoutez ce récit,
Que je tiens d'un Roi plein de gloire.
Le défenseur du Nord vous sera mon garant ;
Je vais citer un prince aimé de la victoire ;
Son nom seul est un mur à l'empire Ottoman ;
C'est le Roi polonais. Jamais un Roi ne ment.
Il dit donc que, sur sa frontière,
Des animaux entre eux ont guerre de tout temps :
Le sang qui se transmet des pères aux enfants
En renouvelle la matière.
Ces animaux, dit-il, sont germains du Renard,
Jamais la guerre avec tant d'art
Ne s'est faite parmi les hommes,
Non pas même au siècle où nous sommes.
Corps de garde avancé, vedettes, espions,
Embuscades, partis, et mille inventions
D'une pernicieuse et maudite science,
Fille du Styx, et mère des héros,
Exercent de ces animaux
Le bon sens et l'expérience.
Pour chanter leurs combats, l'Achéron nous devrait
Rendre Homère. Ah s'il le rendait,
Et qu'il rendît aussi le rival d'Epicure !
Que dirait ce dernier sur ces exemples-ci ?

 

Ce que j'ai déjà dit, qu'aux bêtes la nature
Peut par les seuls ressorts opérer tout ceci ;
Que la mémoire est corporelle,
Et que, pour en venir aux exemples divers
Que j'ai mis en jour dans ces vers,
L'animal n'a besoin que d'elle.
L'objet, lorsqu'il revient, va dans son magasin
Chercher, par le même chemin,
L'image auparavant tracée,
Qui sur les mêmes pas revient pareillement,
Sans le secours de la pensée,
Causer un même événement.
Nous agissons tout autrement,
La volonté nous détermine,
Non l'objet, ni l'instinct. Je parle, je chemine ;
Je sens en moi certain agent ;
Tout obéit dans ma machine
A ce principe intelligent.
Il est distinct du corps, se conçoit nettement,
Se conçoit mieux que le corps même :
De tous nos mouvements c'est l'arbitre suprême.
Mais comment le corps l'entend-il ?
C'est là le point : je vois l'outil
Obéir à la main ; mais la main, qui la guide ?
Eh ! qui guide les Cieux et leur course rapide ?
Quelque Ange est attaché peut-être à ces grands corps.
Un esprit vit en nous, et meut tous nos ressorts :
L'impression se fait. Le moyen, je l'ignore :
On ne l'apprend qu'au sein de la Divinité ;
Et, s'il faut en parler avec sincérité,
Descartes l'ignorait encore.
Nous et lui là-dessus nous sommes tous égaux.

 

Ce que je sais, Iris, c'est qu'en ces animaux
Dont je viens de citer l'exemple,
Cet esprit n'agit pas, l'homme seul est son temple.
Aussi faut-il donner à l'animal un point
Que la plante, après tout, n'a point.
Cependant la plante respire :

 

Mais que répondra-t-on à ce que je vais dire ?

S'en suit la fable
"Les deux rats, le renard et l'oeuf" et sa morale : 


.../ Qu'on m'aille soutenir, après un tel récit,
Que les bêtes n'ont point d'esprit !

Pour moi, si j'en étais le maître,
Je leur en donnerais aussi bien qu'aux enfants.
Ceux-ci pensent-ils pas dès leurs plus jeunes ans ?
Quelqu'un peut donc penser, ne se pouvant connaître.
Par un exemple tout égal,
J'attribuerais à l'animal,
Non point une raison selon la manière,
Mais beaucoup plus aussi qu'un aveugle ressort :
Je subtiliserais un morceau de matière,
Que l'on ne pourrait plus concevoir sans effort
Quintessence d'atomes, extrait de la lumière,
Je ne sais quoi plus vif et plus mobile encor
Que le feu ; car enfin, si le bois fait flamme
La flamme, en s'épurant, peut-elle pas de l'âme
Nous donner quelques idées ? et sort-il pas de l'or
Des entrailles du plomb ? Je rendrais mon ouvrage
Capable de sentir, juger, rien d'avantage,
Et juger imparfaitement,
Sans qu'un singe jamais fit le moindre argument.
A l'égard de nous autres hommes,
Je ferais notre lot infiniment plus fort ;
Nous aurions un double trésor :
L'un, cette âme pareille en tous tant que nous sommes,
Sages, fous, enfants, idiots,
Hôtes de l'univers sous le nom d'animaux ;
L'autre encore une autre âme, entre nous et les anges
Commune en un certain degré ;
Et ce trésor à part créé
Suivait parmi les airs les célestes phalanges,
Entrerait dans un point sans en être pressé,
Ne finirait jamais, quoique ayant un commencé :
Choses réelles, quoique étranges.
Tant que l'enfance durerait,
Cette fille du ciel en nous ne paraîtrait
Qu'une tendre et faible lumière :
L'organe étant plus fort, la raison percerait
Les ténèbres de la matière,
Qui toujours envelopperait
L'autre âme imparfaite et grossière.

Jean de La Fontaine

Dimanche 2 avril 2017.
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J
Bonjour Yann Érick,<br /> Merci pour vos vidéos et vos questions pertinentes et parfois dérangeantes mais toujours intéressantes.<br /> Me concernant ,je suis d'accord avec les vegans, la violence engendrée sur les animaux pour notre consommation et le busness me scandalisent...<br /> Cependant, J'aurais aimer entendre les arguments et solutions de Bruno concernant la fameuse vitamine B12, paraît t'il indispensable au fonctionnement du corps. A en croire le net, bon nombre de Vegans se l'injecte régulièrement pour éviter les carences....si tel est le cas, le veganisme ne serait donc pas naturellement propre à l'homme...!!!! Je n'ai encore vu aucun site web disant que le végétalisme était possible et viable sur le long terme sans prendre un complément de B12!!!!! L'homme serait t'il physiologiquement obligé de consommer un peu d'animaux malgrès tout pour avoir son apport de B12 ???<br /> Cette question me taraude depuis de nombreuses années, j'ai été végétarien et végétalien pendant de nombreuse années. A ce jour je suis parfois omnivore, végétarien, vegetalien...enfin je fais un mixte, mais l'affaire de la B12 me bloque pour adopter définitivement le végétalisme qui serait en accord profond avec ma conscience.<br /> Sur la vidéo vous aviez l'aire convaincu et apparement un nouvel adepte du veganisme. <br /> vous êtes vous documente précisément sur l'apport de la B12?<br /> Merci d'avance pour votre réponse si le destin en décidé ainsi...<br /> Bonne continuation,<br /> Jim
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Y
Cher Jim,<br /> <br /> En effet, les carences en vitamine B12 semblent être le seul point noir du régime Végan et pas des moindres. Aucun aliment végétal n'en contient et le seul moyen, comme vous le savez, c'est l'administration en solution buvable ou injectable. Il y a aussi la levure de bière qui peut en apporter et certainement certains produits véganes supplémentés en B12. Ce problème concerne essentiellement les "véganes purs et durs", car si l'on consomme des fruits de mer, des poissons et/ou des œufs, le problème ne se pose plus.<br /> Quand on se documente, on apprend que cette carence peut être grave d'où l'importance de bien se renseigner quand on décide d'adopter un régime alimentaire restrictif tel que le véganisme. Inutile de prendre des risques... alors soit on fait quelques entorses à la règle en mangeant du poisson et quelques œufs bio ou alors direction les compléments alimentaires. Finalement rien d'insurmontable si on connaît cette faille dans le véganisme.<br /> Vous soulevez également la question: " le véganisme est-il propre naturellement à l'homme ? N'est-ce pas contre notre nature ?"<br /> Question embêtante pour les pro-végane. Laëtitia va poursuivre ses investigations afin de trouver une réponse satisfaisante à ce problème ; en attendant la solution "naturelle" compatible reste la levure de bière (si mes informations sont bonnes).<br /> Pour ma part depuis ma rencontre avec Bruno Blum, je n'ai plus mangé de viande. Et malgré les efforts que cela impose, tant au niveau social (je vous dis pas comme je me fait mal voir durant mes déjeuners de travail en province) que gustatif (ah les bonnes odeurs de barbecue de cet été) je tiens le coup. J'en tire même une grande satisfaction allant jusqu'à la sensation d'avoir atteint un échelon spirituel supplémentaire dans ma quête d'élévation. Quelle prise de conscience bienfaisante de ne plus participer à ce massacre d'êtres vivants. J'ai même l'impression de sortir du lot de tous ces moutons de panurge qui ne veulent surtout pas réfléchir à la conséquence de leur acte et de leur passivité. Tous ces bœufs qui préfèrent ignorer la mort et la souffrance, autant dans leur assiette que dans le monde. <br /> De plus physiquement, et seulement depuis quatre mois, j'ai perdu quelques kilos superflus au profit d'un regain de dynamisme. <br /> Finalement, je me sens mieux dans ma peau, en harmonie avec ma sensibilité d'enfant (et donc pur ?) d'aimer les animaux comme des frères. <br /> Pour autant, je n'oublie pas que les brebis (et bon nombre d'autres animaux d'élevage à quatre pattes) ont besoin de l'homme pour vivre... Et même donner la vie (la brebis ne peut mettre bas sans l'aide de l'homme). <br /> Je n'oublie pas qu'il ne faut pas "cracher" sur la nourriture. Je ne serais pas de ces végétariens qui jettent un plat de viande offert plutôt que de le manger parce qu'allant contre leur éthique (voir religion), C'est à mes yeux une insulte envers l'animal qui a donné sa vie (sans trop qu'on lui ait demandé son avis, je le sais bien). De fait parce qu'il est mort (et que rien ne fera revenir) la moindre des choses est d'honorer son sacrifice en le savourant, en le dégustant (bref à sa santé).<br /> Je n'oublie pas, non plus, ce que m'a dit Jean Prieur (auteur, entre autre, de 'l'âme des animaux"): "Je m'efforce de ne pas manger d'animaux, pas de viande rouge. Mais j'estime qu'il y a quand même une hiérarchie à garder en tête. Prioritairement, on ne devrait ni tuer ni manger les animaux à sang chaud qui ont quand même un niveau de conscience élevé, surtout s'ils côtoient l'homme." Cette phrase (que je fais mienne) me permet ainsi de continuer de me nourrir sans trop de carence grâce aux fruits de mer et même aux poissons sans trop de remords. Étant farouchement contre tout extrémisme, je l'avoue, je ne suis pas le meilleur des végétariens (et encore moins Végan)... Mais je reste sur le bon chemin: celui du respect de l'animal et de ma liberté de choix pour me nourrir EN CONSCIENCE. <br /> Ce n'est pas nier l'homme que de veiller sur le bien-être des animaux, bien au contraire: c'est transcender notre part animale pour une plus belle humanité. Parce que nous leur sommes supérieurs, nous nous devons de nous comporter envers eux comme des grands frères.
V
Intéressant et judicieux, et naturel de dénoncer l'horreur des élevages industriels. Intelligence du rapport coût kilo viande qui demande dix kilos de végétaux et beaucoup d'eaux, donc gaspillage énorme, comparé à une production d'aliments végétaux !!!<br /> A mon avis et selon le témoignage de Margot Woelk, une goûteuse des nourritures d'Adolf Hitler, celui-ci était bien végétarien ( mais bon dans la vie on peut être végétarien et un sale type aussi par ailleurs) personne n'a jamais dit que le végétarisme abolissait la complexité de l'être. Et aussi un petit bémol à propos des chimpanzés qui ne mangeraient pas de viande d'après Bruno Blum, ben si ces singes là mangent de la viande sous forme d'insectes, d'autre singes ou antilopes selon l'éthologue Jane Goodal.<br /> Ceci exprimé, l'argument de l'expérience intime qu'il donne à la fin me parle beaucoup (plus que de dire que l'être humain n'est pas fait pour être omnivore, ce qui ne me convainc pas). Et le végétarisme ou véganisme protège peut-être du cancer mais comme le cancer a des causes complexes, ce n'est pas non plus une protection absolue. <br /> Merci Yann-Eric et Lætitia pour toute cette richesse spirituelle.
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F
J'ai commencé à diminuer ma consommation de viande après avoir vu un documentaire sur les abattoirs montrant la maltraitance qui y règne et le livre de Franck Olivier Giesbert (L'animal est une personne) a fini par me persuader d'arrêter complètement.<br /> <br /> Avec mon mari, on pensait que ça allait être compliqué, mais pas du tout, car nous avons découvert dans les rayons Bio divers steaks de légumes. <br /> <br /> En France, il y a aussi Gilles Lartigot qui explique la toxicité de ces nourritures y compris dans le lait, comme le Pr Joyeux qui a bien expliqué également que l'on y trouvait toutes sortes d'antibiotiques... <br /> <br /> Merci Laetitia pour ce passionnant entretien et pour la découverte de ce livre !!
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