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 élévation

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Parcours initiatique Philosophico-Spirituel à travers mes rencontres et lectures liées au paranormal et à l'ésotérisme.


La Sainte Tunique d'Argenteuil

Publié par Yann-Erick sur 31 Mars 2015, 09:23am

Catégories : #Reportages:, #Religieux

Ma petite femme et moi sommes allés voir la Sainte Tunique du Christ (apportée par Charlemagne en l'an 800, via l'impératrice Irène de Constantinople; et présentée que deux fois par siècle).
Prochaine exposition en 2066 ?

Vidéo enregistrée le 31 mars 2016.


Durée : 2 minutes.

Plus d'info:

- La confession de Laëtitia:

Ce 31 mars vers 16H30, j'ai profité de l'Ostension exceptionnelle (deux fois par siècle) de la Sainte Tunique d'Argenteuil pour aller me confesser.

Plusieurs prêtres étaient là à l'occasion de l'évènement et beaucoup de catholiques en profitent pour se confesser. Pourquoi pas moi ? C'est l'année de la miséricorde !

Est-ce l'intuition féminine, quand vient mon tour, j'ai comme l'impression que je ne suis pas tombée sur le prêtre le plus "bienveillant", il semble un peu austère malgré ses trente ans et sa coiffe triangulaire; au-dessus de lui un pannneau précisait qu'il parlait français et latin... Mais allons-y, c'est parti.

Si j'ai un péché à avouer, la chose qui me "chiffonne" le plus en ce moment, celle qui selon moi est en contradiction avec ma foi est celle-ci : depuis les tristes évènements qui ont secoué la France et le reste de l'Europe, je suis devenue particulèrement critique envers les musulmans.
J'attends donc que le prêtre me dise qu'effectivement je suis dans l'erreur...

Mais avant cela, il me pose plusieurs questions :

à quand remonte ma dernière confession ?  5 ans 
vais-je à la messe ? oui, de temps en temps
est-ce que je participe à la communion ? oui
ai-je causé préjudice à quelqu'un par la parole ou financièrement?
ai-je des enfants ? non
suis-je mariée ? oui 
à l'église ? non
pourquoi n'ai-je pas d'enfant ?
est-ce que je prends une contraception ?
suis-je au courant de la position de l'Eglise sur la contraception ?

Bref, ce n'est pas ce que je suis venue confesser qui le tourmente mais plutôt ma situation familiale.
Il me dit que mon mariage civil ne vaut rien, que je dois me marier à l'Eglise, que je dois entamer cette procédure. 
Il me dit qu'il ne va pas pouvoir me donner l'absolution, qu'il ne peut pas me pardonner, que même le Pape ne peut rien pour moi. Certes Dieu m'aime mais...
De plus, si je vais à la messe, je ne dois plus aller communier. (il me cite une lettre de Saint Paul aux Corinthiens)

Concernant le péché que je lui ai confessé, il me dit que sur ce point, il n'y a aucun souci, bien au contraire, j'ai raison de ne pas tolérer la religion des musulmans puisqu'ils ont tort et que le catholicisme doit vaincre !

Donc, à la fin de cette confession, il me répète qu'il peut simplement faire une bénédiction mais pas d'absolution. Je ne suis pas pardonnée, au revoir.

Je ressors de là toute tremblante et terriblement surprise par tout ce que je viens d'entendre.
Je suis déçue par le discours de ce prêtre qui s'est focalisé sur ma situation maritale essentiellement. C'est cela le plus important ? Le mariage sacramentel ? Et tout le reste n'a que peu d'importance ? Dieu rejette ceux qui ne sont pas mariés et qui n'ont pas enfanté ?

J'hésite entre deux choses :  ne plus fréquenter l'Eglise (sans toutefois renoncer à ma foi) ou aller à la rencontre d'un autre prêtre et voir si son disours est identique et aussi extrémiste. En tout cas, ce jeune prêtre était loin d'incarné mon Dieu miséricordieux. Je ne sais qui les forment ainsi, mais il y a de quoi s'inquiéter.

De son côté, Yann-Erick me dit simplement qu'il y a des cons partout, y compris dans l'église.

Laëtitia

- Dans le mensuel " l'1visible " de mars 2016, l'édito parlait de cette année de la miséricorde et démontre que Laëtitia est bien tombée lors de sa confession sur un curé pas très catholique car trop dogmatique. A moins qu'il fut trop énervé (et jaloux) d'être en face d'une femme plus sainte (et saine) que lui. 

Yann-Erick

Extraits de l'édito, page 2:
"Le pardon pour tous !" C'est ainsi que pourrait s'appeler le jubilé ouvert cette année dans l'Eglise à la demande du pape François. (...) C'est-à-dire une année consacrée pour offrir à tous ceux qui désirent revenir vers Lui son amour et son pardon. A l'occasion de l'exposition du corps de saint Padre Pio à Rome, le Saint Père a envoyé dans le monde entier des "missionnaires de la miséricorde" pour cette année jubilaire. Ces prêtres seront "des hérauts de la joie du pardon" selon les mots du pape, à la suite de Padre Pio qui a offert le pardon de Dieu à des milliers de fidèles. Ainsi, par tous ces gestes forts, le pape veut réaffirmer son désir le plus profond à travers cette année jubilatoire : rappeler à tous les hommes de bonne volonté que l'Eglise est une mère pour tous, et le meilleur chemin pour revenir vers l'amour inépuisable de Dieu."

Dans ce même mensuel est donné tout l'historique sur la Sainte Tunique d'Argenteuil : 
E
xtraits de l'article, page 20, de " l'1vinsible " N° 68 de mars 2016 :

La Tunique d'Argenteuil est le vêtement porté par le Christ avant de mourir sur la croix, pendant sa Passion.(...) Celle que décrit très précisément saint Jean dans son Evangile : " Quand les soldats eurent crucifié Jésus, ils prirent ses habits ; ils en firent quatre parts, une pour chaque soldat. Ils prirent aussi la tunique; c'était une tunique sans couture, tissée tout d'une pièce de haut en bas. Alors ils se dirent entre eux : "Ne la déchirons pas, désignons par le sort celui qui l'aura.". " (Jn 19, 23-24)  (...) Elle est vénérée en France depuis plus de 1200 ans. Elle serait arrivée en France en l'an 800, l'année du sacre de Charlemagne, offerte par l'impératrice de Constantinople. (...) Elle aurait été brûlée partiellement à la Renaissance lors des Guerres de religion. (...) Mais à la Révolution, pour échapper à la confiscation des biens de l'Eglise, le curé d'Argenteuil l'a lui-même découpé en plusieurs morceaux et les a confiés à ses paroissiens. Après avoir été emprisonné pendant deux ans, il a rassemblé les morceaux. Cependant certains n'ont jamais été retrouvés. 

Les globules rouges trouvés sur la Tunique témoignent d'un état de stress profond de l'homme qui a versé son sang sur ce tissu. Par ailleurs, les traces de sang sont concentrées sur les épaules : on dirait qu'elles ont été provoquées par le transport d'une lourde charge. Ce qui pourrait correspondre au port de la croix par Jésus.
Les traces de sang humain présentes sur la tunique sont superposables avec celles observables sur le Linceul de Turin : les épaules de l'homme du Linceul semblent également avoir porté une lourde charge. (...)
Ces deux reliques partagent un très étonnant point commun avec une troisième relique très importante : le suaire d'Oviedo, conservé en Espagne, qui serait le linge ayant été posé sur le visage du Christ pendant la descente de la croix. Les analyses montret en effet que les trois tissus portent du sang issu du même groupe sanguin, un groupe très rare : le groupe AB, qui représente environ 4% de la population. (...) Il pourrait donc s'agir du même homme qui aurait été en contact avec ces trois linges.

Une sélection des articles les plus significatifs
DE L'EXHORTATION APOSTOLIQUE POST-SYNODALE
AMORIS LAETITIA (amusant que l'on retrouve le prénom de ma femme)
DU SAINT-PÈRE FRANÇOIS
AUX ÉVÊQUES AUX PRÊTRES ET AUX DIACRES AUX PERSONNES CONSACRÉES
AUX ÉPOUX CHRÉTIENS ET À TOUS LES FIDÈLES LAÏCS
SUR L’AMOUR DANS LA FAMILLE.

Extraits. Dans l’ordre où les chapitres seront abordés dans la présentation.
Les sous titres correspondent à la présentation.

Introduction :

1  -  le mea culpa de l’Eglise

Article 35. En tant que chrétiens nous ne pouvons pas renoncer à proposer le mariage pour ne pas contredire la sensibilité actuelle, pour être à la mode, ou par complexe d’infériorité devant l’effondrement moral et humain. Nous priverions le monde des valeurs que nous pouvons et devons apporter. Certes, rester dans une dénonciation rhétorique des maux actuels, comme si nous pouvions ainsi changer quelque chose, n’a pas de sens. Mais il ne sert à rien non plus d’imposer des normes par la force de l’autorité. Nous devons faire un effort plus responsable et généreux, qui consiste à présenter les raisons et les motivations d’opter pour le mariage et la famille, de manière à ce que les personnes soient mieux disposées à répondre à la grâce que Dieu leur offre.

Article 36. En même temps, nous devons être humbles et réalistes, pour reconnaître que, parfois, notre manière de présenter les convictions chrétiennes, et la manière de traiter les personnes ont contribué à provoquer ce dont nous nous plaignons aujourd’hui. C’est pourquoi il nous faut une salutaire réaction d’autocritique. D’autre part, nous avons souvent présenté le mariage de telle manière que sa fin unitive, l’appel à grandir dans l’amour et l’idéal de soutien mutuel ont été occultés par un accent quasi exclusif sur le devoir de la procréation. …. D’autres fois, nous avons présenté un idéal théologique du mariage trop abstrait, presqu’artificiellement construit, loin de la situation concrète et des possibilités effectives des familles réelles. Cette idéalisation excessive, surtout quand nous n’avons pas éveillé la confiance en la grâce, n’a pas rendu le mariage plus désirable et attractif, bien au contraire !

Article 37. Pendant longtemps, nous avons cru qu’en insistant seulement sur des questions doctrinales, bioéthiques et morales, sans encourager l’ouverture à la grâce, nous soutenions déjà suffisamment les familles, consolidions le lien des époux et donnions un sens à leur vie commune. Nous avons du mal à présenter le mariage davantage comme un parcours dynamique de développement et d’épanouissement, que comme un poids à supporter toute la vie. Il nous coûte aussi de laisser de la place à la conscience des fidèles qui souvent répondent de leur mieux à l’Évangile avec leur limites et peuvent exercer leur propre discernement dans des situations où tous les schémas sont battus en brèche. Nous sommes appelés à former les consciences, mais non à prétendre nous substituer à elles.

2 - comme le regard de Jésus sur le monde.

Article 291. Les Père synodaux ont affirmé que, même si l’Église comprend que toute rupture du lien matrimonial « va à l’encontre de la volonté de Dieu, [elle] est également consciente de la fragilité de nombreux de ses fils ». Illuminée par le regard de Jésus Christ, elle « se tourne avec amour vers :ceux qui participent à sa vie de manière incomplète, tout en reconnaissant que la grâce de Dieu agit aussi dans leurs vies, leur donnant le courage d’accomplir le bien, pour prendre soin l’un de l’autre avec amour et être au service de la communauté dans laquelle ils vivent et travaillent ». D’autre part, cette attitude se trouve renforcée dans le contexte d’une Année Jubilaire consacrée à la miséricorde. Bien qu’elle propose toujours la perfection et invite à une réponse plus pleine à Dieu, « l’Église doit accompagner d’une manière attentionnée ses fils les plus fragiles, marqués par un amour blessé et égaré, en leur redonnant confiance et espérance, comme la lumière du phare d’un port ou d’un flambeau placé au milieu des gens pour éclairer ceux qui ont perdu leur chemin ou qui se trouvent au beau milieu de la tempête ». N’oublions pas que souvent la mission de l’Église ressemble à celle d’un hôpital de campagne.

I- L’exhortation

1-nous sommes tous en chemin

Article 292. Le mariage chrétien, reflet de l’union entre le Christ et son Église, se réalise pleinement dans l’union entre un homme et une femme, qui se donnent l’un à l’autre dans un amour exclusif et dans une fidélité libre, s’appartiennent jusqu’à la mort et s’ouvrent à la transmission de la vie, consacrés par le sacrement qui leur confère la grâce pour constituer une Église domestique et le ferment d’une vie nouvelle pour la société. D’autres formes d’union contredisent radicalement cet idéal, mais certaines le réalisent au moins en partie et par analogie. Les Pères synodaux ont affirmé que l’Église ne cesse de valoriser les éléments constructifs dans ces situations qui ne correspondent pas encore ou qui ne correspondent plus à son enseignement sur le mariage.

Article 295. Dans ce sens, saint Jean-Paul II proposait ce qu’on appelle la ‘‘loi de gradualité’’, conscient que l’être humain « connaît, aime et accomplit le bien moral en suivant les étapes d'une croissance ». Ce n’est pas une ‘‘gradualité de la loi’’, mais une gradualité dans l’accomplissement prudent des actes libres de la part de sujets qui ne sont dans des conditions ni de comprendre, ni de valoriser ni d’observer pleinement les exigences objectives de la loi. En effet, la loi est aussi un don de Dieu qui indique le chemin, un don pour tous sans exception qu’on peut vivre par la force de la grâce, même si chaque être humain « va peu à peu de l'avant grâce à l'intégration progressive des dons de Dieu et des exigences de son amour définitif et absolu dans toute la vie personnelle et sociale de l'homme ».

2-Les normes et le discernement

Article 304. Il est mesquin de se limiter seulement à considérer si l’agir d’une personne répond ou non à une loi ou à une norme générale, car cela ne suffit pas pour discerner et assurer une pleine fidélité à Dieu dans l’existence concrète d’un être humain. …/…Plus on entre dans les détails, plus les exceptions se multiplient ». Certes, les normes générales présentent un bien qu’on ne doit jamais ignorer ni négliger, mais dans leur formulation, elles ne peuvent pas embrasser dans l’absolu toutes les situations particulières. En même temps, il faut dire que, précisément pour cette raison, ce qui fait partie d’un discernement pratique face à une situation particulière ne peut être élevé à la catégorie d’une norme. Cela, non seulement donnerait lieu à une casuistique insupportable, mais mettrait en danger les valeurs qui doivent être soigneusement préservées.

Article 305. Par conséquent, un Pasteur ne peut se sentir satisfait en appliquant seulement les lois morales à ceux qui vivent des situations ‘‘irrégulières’’, comme si elles étaient des pierres qui sont lancées à la vie des personnes. C’est le cas des cœurs fermés, qui se cachent ordinairement derrière les enseignements de l’Église « pour s’asseoir sur la cathèdre de Moïse et juger, quelquefois avec supériorité et superficialité, les cas difficiles et les familles blessées ». Dans cette même ligne, s’est exprimée la Commission Théologique Internationale : « La loi naturelle ne saurait donc être présentée comme un ensemble déjà constitué de règles qui s’imposent a priori au sujet moral, mais elle est une source d’inspiration objective pour sa démarche, éminemment personnelle, de prise de décision ». À cause des conditionnements ou des facteurs atténuants, il est possible que, dans une situation objective de péché – qui n’est pas subjectivement imputable ou qui ne l’est pas pleinement – l’on puisse vivre dans la grâce de Dieu, qu’on puisse aimer, et qu’on puisse également grandir dans la vie de la grâce et dans la charité, en recevant à cet effet l’aide de l’Église. Le discernement doit aider à trouver les chemins possibles de réponse à Dieu et de croissance au milieu des limitations. En croyant que tout est blanc ou noir, nous fermons parfois le chemin de la grâce et de la croissance, et nous décourageons des cheminements de sanctifications qui rendent gloire à Dieu. Rappelons-nous qu’« un petit pas, au milieu de grandes limites humaines, peut-être plus apprécié de Dieu que la vie extérieurement correcte de celui qui passe ses jours sans avoir à affronter d’importantes difficultés ». La pastorale concrète des ministres et des communautés ne peut cesser de prendre en compte cette réalité.

3- la pastorale

Article 293. Les Pères se sont également penchés sur la situation particulière d’un mariage seulement civil ou même, toute proportion gardée, d’une pure cohabitation où « quand l’union atteint une stabilité consistante à travers un lien public, elle est caractérisée par une affection profonde, confère des responsabilités à l’égard des enfants, donne la capacité de surmonter les épreuves et peut être considérée comme une occasion à accompagner dans le développement menant au sacrement du mariage ». D’autre part, il est préoccupant que de nombreux jeunes se méfient aujourd’hui du mariage et cohabitent en reportant indéfiniment l’engagement conjugal, tandis que d’autres mettent un terme à l’engagement pris et en instaurent immédiatement un nouveau. Ceux-là « qui font partie de l’Église ont besoin d’une attention pastorale miséricordieuse et encourageante ». En effet, non seulement la promotion du mariage chrétien revient aux Pasteurs, mais aussi « le discernement pastoral des situations de beaucoup de gens qui ne vivent plus dans cette situation » pour « entrer en dialogue pastoral avec ces personnes afin de mettre en évidence les éléments de leur vie qui peuvent conduire à une plus grande ouverture à l’Évangile du mariage dans sa plénitude ». Dans le discernement pastoral, il convient d’identifier « les éléments qui peuvent favoriser l’évangélisation et la croissance humaine et spirituelle ».

Article 296. Le Synode s’est référé à diverses situations de fragilité ou d’imperfection. À ce sujet, je voudrais rappeler ici quelque chose dont j’ai voulu faire clairement part à toute l’Église pour que nous ne nous trompions pas de chemin : « Deux logiques parcourent toute l’histoire de l’Église : exclure et réintégrer […]. La route de l’Église, depuis le Concile de Jérusalem, est toujours celle de Jésus : celle de la miséricorde et de l’intégration […]. La route de l’Église est celle de ne condamner personne éternellement ; de répandre la miséricorde de Dieu sur toutes les personnes qui la demandent d’un cœur sincère […Car] la charité véritable est toujours imméritée, inconditionnelle et gratuite ! » Donc, « il faut éviter des jugements qui ne tiendraient pas compte de la complexité des diverses situations ; il est également nécessaire d’être attentif à la façon dont les personnes vivent et souffrent à cause de leur condition ».

Article 298. Les divorcés engagés dans une nouvelle union, par exemple, peuvent se retrouver dans des situations très différentes, qui ne doivent pas être cataloguées ou enfermées dans des affirmations trop rigides sans laisser de place à un discernement personnel et pastoral approprié. Une chose est une seconde union consolidée dans le temps, avec de nouveaux enfants, avec une fidélité prouvée, un don de soi généreux, un engagement chrétien, la conscience de l’irrégularité de sa propre situation et une grande difficulté à faire marche arrière sans sentir en conscience qu’on commet de nouvelles fautes. L’Église reconnaît des situations où « l'homme et la femme ne peuvent pas, pour de graves motifs - par exemple l'éducation des enfants -, remplir l'obligation de la séparation ». Il y aussi le cas de ceux qui ont consenti d’importants efforts pour sauver le premier mariage et ont subi un abandon injuste, ou celui de « ceux qui ont contracté une seconde union en vue de l'éducation de leurs enfants, et qui ont parfois, en conscience, la certitude subjective que le mariage précédent, irrémédiablement détruit, n'avait jamais été valide ». Mais autre chose est une nouvelle union provenant d’un divorce récent, avec toutes les conséquences de souffrance et de confusion qui affectent les enfants et des familles entières, ou la situation d’une personne qui a régulièrement manqué à ses engagements familiaux. Il doit être clair que ceci n’est pas l’idéal que l’Évangile propose pour le mariage et la famille. Les Pères synodaux ont affirmé que le discernement des Pasteurs doit toujours se faire « en distinguant attentivement » les situations, d’un « regard différencié ».  Nous savons qu’il n’existe pas de « recettes simples ».

Article 301. Pour comprendre de manière appropriée pourquoi un discernement spécial est possible et nécessaire dans certaines situations dites ‘‘irrégulières’’, il y a une question qui doit toujours être prise en compte, de manière qu’on ne pense jamais qu’on veut diminuer les exigences de l’Évangile. L’Église a une solide réflexion sur les conditionnements et les circonstances atténuantes. Par conséquent, il n’est plus possible de dire que tous ceux qui se trouvent dans une certaine situation dite ‘‘irrégulière’’ vivent dans une situation de péché mortel, privés de la grâce sanctifiante. Les limites n’ont pas à voir uniquement avec une éventuelle méconnaissance de la norme. Un sujet, même connaissant bien la norme, peut avoir une grande difficulté à saisir les « valeurs comprises dans la norme » ou peut se trouver dans des conditions concrètes qui ne lui permettent pas d’agir différemment et de prendre d’autres décisions sans une nouvelle faute. Comme les Pères synodaux l’ont si bien exprimé, « il peut exister des facteurs qui limitent la capacité de décision »….

II- analyse critique

1-les difficultés de mise en œuvre :
les dogmes restent les dogmes

Article 292. Le mariage chrétien, reflet de l’union entre le Christ et son Église, se réalise pleinement dans l’union entre un homme et une femme, qui se donnent l’un à l’autre dans un amour exclusif et dans une fidélité libre, s’appartiennent jusqu’à la mort et s’ouvrent à la transmission de la vie, consacrés par le sacrement qui leur confère la grâce pour constituer une Église domestique et le ferment d’une vie nouvelle pour la société.

2- l’exemple de la contraception

Article 222. L’accompagnement doit encourager les époux à être généreux dans la communication de la vie : « Conformément au caractère personnel et humainement complet de l’amour conjugal, la bonne voie pour la planification familiale est celle d’un dialogue consensuel entre les époux, du respect des rythmes et de la considération de la dignité du partenaire. En ce sens, l’Encyclique Humanae vitae (cf. nn. 10-14) et l’Exhortation Apostolique Familiaris consortio (cf. nn. 14 ; 28-35) doivent être redécouvertes afin de [combattre] une mentalité souvent hostile à la vie. […]. Le choix responsable de devenir parents présuppose la formation de la conscience, qui est ‘‘le centre le plus secret de l’homme, le sanctuaire où il est seul avec Dieu et où sa voix se fait entendre’’ (Gaudium et spes, n. 16). Plus les époux cherchent à écouter Dieu et ses commandements dans leur conscience (cf. Rm 2,15) et se font accompagner spirituellement, plus leur décision sera intimement libre vis-à-vis d’un choix subjectif et de l’alignement sur les comportements de leur environnement ». Ce que le Concile Vatican II a exprimé avec clarté est encore valable : « D’un commun accord et d’un commun effort, [les époux] se formeront un jugement droit : ils prendront en considération à la fois et leur bien et celui des enfants déjà nés ou à naître ; ils discerneront les conditions aussi bien matérielles que spirituelles de leur époque et de leur situation ; ils tiendront compte enfin du bien de la communauté familiale, des besoins de la société temporelle et de l’Église elle-même. Ce jugement, ce sont en dernier ressort les époux eux-mêmes qui doivent l’arrêter devant Dieu ». D’autre part, « le recours aux méthodes fondées sur les ‘‘rythmes naturels de fécondité’’ (Humanae vitae, n. 11) devra être encouragé. On mettra en lumière que ‘‘ces méthodes respectent le corps des époux, encouragent la tendresse entre eux et favorisent l’éducation d’une liberté authentique’’ (Catéchisme de l’Église catholique, n. 2370). Il faut toujours mettre en évidence le fait que les enfants sont un don merveilleux de Dieu, une joie pour les parents et pour l’Église. À travers eux, le Seigneur renouvelle le monde ».

Article 82. Les Pères synodaux ont souligné qu’« il n’est pas difficile de constater la diffusion d’une mentalité qui réduit l’engendrement de la vie à une variable du projet individuel ou de couple ». L’enseignement de l’Église aide « à vivre d’une manière harmonieuse et consciente la communion entre les époux, sous toutes ses dimensions, y compris la responsabilité d’engendrer. Il faut redécouvrir le message de l’Encyclique Humanae vitae de Paul VI, qui souligne le besoin de respecter la dignité de la personne dans l’évaluation morale des méthodes de régulation des naissances […]. Le choix de l’adoption et de se voir confier un enfant exprime une fécondité particulière de l’expérience conjugale ». Animée d’une particulière gratitude, l’Église  « soutient les familles qui accueillent, éduquent et entourent de leur affection les enfants en situation de handicap ».

3-le pessimisme sur le monde

Article 41. Les Pères synodaux ont fait allusion aux actuelles « tendances culturelles qui semblent imposer une affectivité sans limites […] une affectivité narcissique, instable et changeante qui n’aide pas toujours les sujets à atteindre une plus grande maturité »  Ils se sont déclarés préoccupés par « une certaine diffusion de la pornographie et de la commercialisation du corps […], favorisée aussi par un usage incorrect d’internet » et « par la situation des personnes qui sont obligées de s’adonner à la prostitution ». Dans ce contexte, « les couples sont parfois incertains, hésitants et peinent à trouver les moyens de mûrir. Beaucoup sont ceux qui tendent à rester aux stades primaires de la vie émotionnelle et sexuelle. La crise du couple déstabilise la famille et peut provoquer, à travers les séparations et les divorces, de sérieuses conséquences sur les adultes, sur les enfants et sur la société, en affaiblissant l’individu et les liens sociaux ». Les crises du mariage sont « affrontées souvent de façon expéditive, sans avoir le courage de la patience, de la remise en question, du pardon mutuel, de la réconciliation et même du sacrifice. Ces échecs sont ainsi à l’origine de nouvelles relations, de nouveaux couples, de nouvelles unions et de nouveaux mariages, qui créent des situations familiales complexes et problématiques quant au choix de la vie chrétienne ».

Article 42. « Le déclin démographique, dû à une mentalité antinataliste et encouragé par les politiques mondiales en matière de santé reproductive, entraîne non seulement une situation où le renouvellement des générations n’est plus assuré, mais risque de conduire à terme à un appauvrissement économique et à une perte d’espérance en l’avenir. Le développement des biotechnologies a eu lui aussi un fort impact sur la natalité ». D’autres facteurs peuvent s’y ajouter comme « l’industrialisation, la révolution sexuelle, la crainte de la surpopulation, des problèmes économiques […]. La société de consommation peut aussi dissuader les personnes d’avoir des enfants, simplement pour préserver leur liberté et leur mode de vie ». Il est vrai que la conscience droite des époux, quand ils ont été très généreux dans la communication de la vie, peut les orienter vers la décision de limiter le nombre d’enfants pour des raisons assez sérieuses ; mais aussi, « par amour de cette dignité de la conscience, l’Église rejette de toutes ses forces les interventions coercitives de l’État en faveur de la contraception, de la stérilisation ou même de l’avortement ». Ces mesures sont inacceptables y compris dans des lieux à taux de natalité élevé ; mais il faut noter que les hommes politiques les encouragent aussi dans certains pays qui souffrent du drame d’un taux de natalité très bas. Comme l’ont indiqué les Évêques de Corée, c’est « agir de manière contradictoire en négligeant son propre devoir ».

4- les difficultés de la mise en œuvre

Article 246. L’Église, même si elle comprend les situations conflictuelles que doivent traverser les couples, ne peut cesser d’être la voix des plus fragiles, qui sont les enfants qui souffrent, bien des fois en silence. Aujourd’hui, « malgré notre sensibilité en apparence évoluée, et toutes nos analyses psychologiques raffinées, je me demande si nous ne nous sommes pas aussi anesthésiés par rapport aux blessures de l’âme des enfants […]. Sentons-nous le poids de la montagne qui écrase l’âme d’un enfant, dans les familles où l’on se traite mal et où l’on se fait du mal, jusqu’à briser le lien de la fidélité conjugale ? » Ces mauvaises expériences n’aident pas à ce que ces enfants mûrissent pour être capables d’engagements définitifs. Par conséquent, les communautés chrétiennes ne doivent pas laisser seuls, dans leur nouvelle union, les parents divorcés. Au contraire, elles doivent les inclure et les accompagner dans leur responsabilité éducative. Car « comment pourrions-nous recommander à ces parents de faire tout leur possible pour éduquer leurs enfants à la vie chrétienne, en leur donnant l’exemple d’une foi convaincue et pratiquée, si nous les tenions à distance de la vie de la communauté, comme s’ils étaient excommuniés ? Il faut faire en sorte de ne pas ajouter d’autres poids à ceux que les enfants, dans ces situations, doivent déjà porter ! » …. 

Article 163. La prolongation de la vie conduit à quelque chose qui n’était pas fréquent à d’autres époques : la relation intime et l’appartenance réciproque doivent se conserver durant quatre, cinq ou six décennies, et cela se convertit en une nécessité de se choisir réciproquement sans cesse. Peut-être le conjoint n’est-il plus passionné par un désir sexuel intense qui le pousse vers l’autre personne, mais il sent le plaisir de l’appartenance mutuelle, de savoir qu’il n’est pas seul, qu’il a un ‘‘complice” qui connaît tout de sa vie et de son histoire et qui partage tout. C’est le compagnon sur le chemin de la vie avec lequel on peut affronter les difficultés et profiter des belles choses. Cela produit aussi une satisfaction qui accompagne la tendresse propre à l’amour conjugal. Nous ne pouvons pas nous promettre d’avoir les mêmes sentiments durant toute la vie. En revanche, oui, nous pouvons avoir un projet commun stable, nous engager à nous aimer et à vivre unis jusqu’à ce que la mort nous sépare, et à vivre toujours une riche intimité. …

Article 312. Cela nous offre un cadre et un climat qui nous empêchent de développer une morale bureaucratique froide en parlant des thèmes les plus délicats, et nous situe plutôt dans le contexte d’un discernement pastoral empreint d’amour miséricordieux, qui tend toujours à comprendre, à pardonner, à accompagner, à attendre, et surtout à intégrer. C’est la logique qui doit prédominer dans l’Église, pour « faire l’expérience d’ouvrir le cœur à ceux qui vivent dans les périphéries existentielles les plus différentes ». J’invite les fidèles qui vivent des situations compliquées, à s’approcher avec confiance de leurs pasteurs ou d’autres laïcs qui vivent dans le dévouement au Seigneur pour s’entretenir avec eux. Ils ne trouveront pas toujours en eux la confirmation de leurs propres idées ou désirs, mais sûrement, ils recevront une lumière qui leur permettra de mieux saisir ce qui leur arrive et pourront découvrir un chemin de maturation personnelle. Et j’invite les pasteurs à écouter avec affection et sérénité, avec le désir sincère d’entrer dans le cœur du drame des personnes et de comprendre leur point de vue, pour les aider à mieux vivre et à reconnaître leur place dans l’Église.

Etonnant visage (trois-quarts profil gauche) ressemblant à celui du Saint Suaire sur ma photo de la Sainte Tunique, non?

 

La Sainte Tunique d'Argenteuil
La Sainte Tunique d'Argenteuil
La Sainte Tunique d'Argenteuil

- Et si l'on regarde bien, on pourrait en voir un autre cette fois de face, avec une sorte de voile sur la tête, yeux fermés (et toujours du même style que le Saint Suaire) cette fois-ci sur la totalité de la tunique.

31 mars 2016.

31 mars 2016.

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L
Bonjour, Laetitia et Yann-Erick. <br /> Mon commentaire (et témoignage) arrive tard, mais je me permets de le poster malgré tout.<br /> <br /> Happés par le schématisme de la Tradition, les jeunes prêtres sont, effectivement, plus intolérants que les anciens qui, malgré leur bon sens pratique, n'avaient peut-être pas de réponses suffisamment claires à leur apporter. <br /> En 1995, l'ancien prêtre de la paroisse de Massy où j'habitais alors, disait déjà à ma mère (elle venait de faire un avortement thérapeutique et s'était vue refuser l'enterrement par le jeune prêtre de la paroisse, j'avais 10 ans) que les jeunes prêtres étaient des fanatiques, que la relation à Dieu est quelque chose de personnel, et qu'elle n'avait pas à se sentir rejetée. <br /> <br /> On dit que tous les prêtres ne sont pas aussi sectaires, Certes, cela est vrai pour l'attitude, mais globalement la mentalité est bel et bien sectaire : légaliste, moralisatrice, et disciplinée avant tout à la Sainte Mère-Eglise. <br /> En 2009, j'ai intégré une maison de discernement religieuse (la Maison saint Jean-Baptiste, à Versailles). Je n'y suis resté que trois mois. Mes camarades avaient beau être sympathiques et sociables (plus que moi qui me suis toujours posé de trop de questions), leur vision du monde était étroite, et presque tous buvaient et applaudissaient les paroles du Magistère. <br /> Issus de familles bien pratiquantes et de paroisses importantes, ils connaissaient les rites et les formules latines plus que la Bible elle-même. Au contraire, j'étais plus versé dans la culture de la Grèce ancienne et la lecture de la Bible, et ayant déménagé dans un milieu rural, je faisais parti d'un regroupement paroissial, avec une messe toute les deux semaines à 9h du matin. A la maison, mon grand frère écoutait du métal, mon père passionné de foot n'a jamais pratiqué la religion, et ma mère, légèrement médium, avait fini par se faire ses propres idées.<br /> <br /> Avec mes camarades, nous avions effectué un temps de retraite à l'abbaye bien connue de saint Wandrille, où les prières sont faites en latin. Le latin, pourquoi pas, j'avais fini par m'habituer. Ce qui m'a le plus refroidi c'était, dans les chambres, les prospectus invitant à la confession : on y retrouvait à peu près les mêmes questions posées à Laetitia. Je pensais les moines plus ouverts, mais même à les entendre discuter... <br /> <br /> En fait, plus on rentre dans l'institution de l'Eglise catholique, plus on se trouve face à des mentalités sectaires, à qui l'image du Dieu-juge prêt à jeter en enfer les 3/4 de l'humanité ne dérange visiblement pas. Pour eux, être chrétien et aimer Dieu, c'est observer les commandements de l'Eglise et participer à la vie des sacrements. L'important, c'est la mission pour le salut des âmes. Et la foi pleine d'assurance, l'élévation, c'est pour ceux qui sont bien dans les clous de l'Eglise. <br /> <br /> L'Eglise a peut-être dépassé le clivage laïc/religieux, mais c'est pour tomber dans une mentalité sectaire qui n'est pas mieux. Elle est retombée dans le légalisme et le ritualisme que Jésus dénonçait chez les pharisiens. <br /> L'Histoire semble ainsi se répéter, et vous et moi, Laëtitia et Yann-Erick, nous ressemblons aux "Hellènes" convertis par Paul, et qui se heurtaient aux tout premiers chrétiens juifs pratiquant la Loi de Moïse. <br /> Tôt ou tard, comme les apôtres qui ont eu l'audace de ne pas imposer la Loi de Moïse aux Hellènes, l'Eglise reverra les codes étriquées de la Tradition, pour revenir à l'essentiel de la Foi. C'est en tout cas ma conviction, car Jésus lui est fidèle à l'Eglise, et il se donne toujours à la messe. <br /> "L'heure vient, elle est là, où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité." (Jn 4, 23)<br /> <br /> Merci à tous deux, Yann-Erick et Laëtitia, d'être là avec un regard ouvert, sur un monde où l'Esprit souffle où il veut. Merci notamment de m'avoir fait découvrir le père Brune et Jean Prieur, avec leurs idées et leurs cohortes de messagers.
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T
Ma foi, moi jai cessé de fréquenter l'église lors du passage de la loi du mariage pour tous. Quand j'ai vu ces autocollants manif pour tous sur les voitures à la sortie de la messe, des tracts délirants sur la théorie du genre en fond d'église, des mails incitant à la haine de la part de certains de mes contacts qui se disent chretiens, le tout sous la houlette de notre plutôt jeune curé de la bouche duquel je n'ai jamais entendu que des jugements à l'emporte-pièce et jamais le mot "amour", d'ailleurs... <br /> Je suis plus que jamais chretienne, mais entendre ces méchancetés, je ne peux plus. Je sais que ce n'est pas le cas partout, mais j'ai été trop choquée pour revenir dans l'Eglise.
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C
Vraiment déconcertant votre témoignage Laetitia et Myriam, mais ceux qui représentent Dieu le font parfois très mal et incarnent bien mal l'amour et la miséricorde de Dieu, ils feraient plutôt fuir ! Miriam, c'est assez aberrant la façon dont vous vous avez été accueilli, ceci étant, j'ai déjà entendu dire que les chrétiens sont parfois un peu "frileux" quand ils voient arriver des musulams car ils savent que pour celui qui apostasie sa rleigion, ce ne sera pas généralement pas facile vis ç vis de l'entourage.
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M
Je m'appelle Miriam et je suis née musulman.<br /> Je voulais vous faire partager mon témoignage sur aussi ma déconvenue mais à propos d'un autre sacrement de l'église.<br /> Je ne fais partie d'aucune église, et donc ne suis pas baptisée. j'ai tenté a plusieurs reprises d'aller voir des prêtres mais il faut 2 années pour cela, c'est dommage... Certains disent que c'est un chemin, c'est normal... Je n'ai pas lu dans les évangiles que Jesus faisait attendre deux ans ceux qui voulaient le suivre.<br /> Un jour je suis rentrée dans un confessionnal, l'homme m'a dit désolée il y a la queue pour ceux qui sont baptisés merci de laisser la place.<br /> Un autre m'a dit êtes vous sur de ne pas avoir de représailles de votre famille, réfléchissez bien... etc<br /> Le vrai baptême n'est pas celui sur terre, je le sais, et je sais que Dieu aime tout ceux qui font le bien sur terre.<br /> Miriam.
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L
En effet l'union en dehors du sacrement du mariage reste un péché mortel pour l'Eglise. Ce prêtre n'a donc pas le droit de donner le sacrement de réconciliation (confession), il n'est pas plus extrémistes que les autres prêtres catholiques ou orthodoxes.<br /> C'est le problème douloureux des divorcés-remariés qui se sentent exclus des sacrements.<br /> Je crois que l'Eglise essaie de trouver une solution, je ne sais pas où ça en est. Il faudrait lire l'exhortation du pape François qui vient juste de paraître et qui s'appelle justement "Amoris Laetitia" !
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L
chere laeticia : tu es prodondement" christique" ce qui te donne le droit ainsi qu'à ton " cher et tendre" d'être aussi profondémént " critique" vis à vis de certains prêtres plutot intégristes ( on vit ça dans le berry tous les jours) il a du te le dire yann ! TUu as une belle âme : nul doute que Notre Dieu t'ait pardonnée !
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L
Merci à tous pour vos messages,<br /> j'ai bien conscience d'être tombée sur un prêtre au discours extrêmes, mais voilà le mal est fait,<br /> mon but était de me confesser pour obtenir une"réconciliation", "un pardon" de Dieu, je trouve ce refus très violent, comme si on me m'était à la porte de l'Eglise. Résultat : je n'ai plus envie d'aller à la messe ! (pour le moment...)<br /> A cela se rajoute la violence envers les autres religions... difficile de croire que nous sommes en 2016 avec un discours pareil... merci à Florinette pour les passages du Coran, il faut que j'approfondisse tout cela.<br /> <br /> Yann-Erick en a profité pour re-publier les deux discussions (audio qui n'étaient plus écoutables sur WAT) avec son ami musulman Anis :<br /> http://elevation.over-blog.net/article-anis-121403828.html<br /> http://elevation.over-blog.net/2015/03/anis-musulman-1-an-apres.html
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J
Pour florinette<br /> Je n'ai pas trouvé le texte énoncé en sourate 48-4 et aussi dans une recherche plus approfondie dans l'ensemble du Coran par rapport a mon MSG precedent. Vous avez dû vous tromper lors de votre copier coller. A l'occasion si vous le retrouvez, cela m'intéresserai et confirmerai la tolérance de l'islam vis à vis des autres religions.<br /> A bientot.
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F
Bonjour JanJack<br /> <br /> Effectivement, j'ai fait une erreur, car d'après le livre de Valérie Seguin cette phrase est citée dans le livre "L'Esprit des religions" (page 255) et celle qui est dans la sourate 4 versets 93 dit la même chose. Voici un lien que je viens de trouver qui l'explique également : http://www.mosquee-lyon.org/forum3/index.php?topic=27198.0;topicseen<br /> <br /> Il y en a une autre en parallèle qu'elle cite également : Coran 5-32 : « Celui qui a tué un homme qui lui-même n’ pas tué ou qui n’a pas commis de violence sur la terre est considéré comme s’il avait tué tous les hommes ; et celui qui sauve un seul homme est considéré comme s’il avait sauvé tous les hommes. »<br /> <br /> Bonne journée !
J
Oups pour le precedent MSG<br /> J'ai beaucoup aimé tous vos commentaires et plus particulièrement celui de Florinette oú j'apprends que dans le Coran (48-4) Dieu se met du côté des non musulmans et prône le courroux sur ceux qui ne les respecteront pas.<br /> Merci évidemment à Laëtitia pour son message et sa tolérance et bien sûr à Yann ERIC et ses videos toutes aussi intéressantes les unes que les autres. <br /> Bon weekend à tous les lecteurs.
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J
Zzze ffff fff cvv. Ffff gag.
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C
Bonjour chère Laëtitia ; merci pour ce témoignage très courageux. En effet, il semble être un prêtre au discours extrême ; mais il y a pire que lui et il faut les plaindre. Vraiment.<br /> <br /> Votre intuition a été très juste et votre cœur ne s'était pas trompé et Yann-Erick a eu aussi le mot juste. Tous les prêtres, heureusement, ne sont pas tous comme lui. Regardez par exemple le père Guy Gilbert sur Radio-Dame ; je crois qu’il y est encore chaque mercredi. Il a tout compris de l’Homme avec un grand H. Jamais il ne vous aurait tenu un discours aussi inconscient. Quant à l’hésitation qui vous parcourt, seul votre cœur sait et vous le fera savoir, comme il vous l’a fait sentir avant cet entretien.<br /> <br /> Crystelle.
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F
Je trouve cela lamentable, je me suis toujours demandé si ces prêtes avaient réellement lu la Bible et surtout compris les messages de Jésus ?!! Ils n'ont fait qu'inventer des théories invraisemblables afin d'étouffer le message du Christ. Je comprends votre trouble Laetitia, car on s'attend plutôt à être reçu par une personne compatissante et remplie d'amour pour son prochain, à l'instar du Père Brune... Il ne faut pas s'étonner qu'il y ait encore des guerres de religion, il aurait dû vous dire que ces jeunes sont plus des intégristes que de véritables musulmans. J'aime beaucoup un passage qui figure dans le livre de Valérie Seguin, que je vous recommande au passage, et qui parle des différentes religions, dont celle de l'Islam :<br /> <br /> "Chez les chrétiens, Jésus dit : « Là où est ton trésor, là aussi est ton cœur. » Il invite à rechercher ce trésor à l’intérieur de soi : « Le Royaume de Dieu est à l’intérieur de vous » [...] Dans l’islam, dont l’étymologie première signifie “paix”, on retrouve l’importance de ce chemin vers son cœur car c’est là que réside une paix intérieure pérenne. « Dieu a fait descendre sa Sakîna [plénitude] dans les cœurs des croyants afin qu’ils croissent dans la foi. » (Coran 48-4.) « Pour l’immense majorité des musulmans, le djihad n’est pas un combat pour l’expansion de l’islam, mais un effort spirituel que l’on fait sur soi pour résister aux forces négatives qui nous habitent. » <br /> <br /> En aucun cas le Prophète ne voulait la guerre contre les autres religions, il a bien affirmé : « Quiconque cause un tort à un sujet non musulman, je serai moi-même son adversaire au jour du jugement dernier. » (Coran 48-4.) Il défend la tolérance – « point de contrainte en religion » – le respect de la vie d’autrui. Il prône avant tout les qualités de cœur, de bienveillance, de solidarité, de pardon et invite à effectuer ce grand djihad, ce combat contre soi, qui permet d’apaiser son âme et de mourir en paix."<br /> <br /> Ces intégristes ont également altéré les messages du Coran et on a vu ce que ça donne !! Pour ma part, tout comme vous, je trouve que les propos du prête peuvent également pousser certaines personnes dans la violence, au lieu d'essayer de comprendre pourquoi ces jeunes en sont arrivés là… <br /> <br /> Merci pour ces belles photos et beau week-end à tous les deux !<br /> <br /> P.S. : Si vous êtes intéressée par le livre de Valérie Seguin, j'en avais fait un article. Voici le lien : <br /> <br /> http://leslecturesdeflorinette.over-blog.com/2016/01/les-trois-jours-et-demi-apres-la-mort-de-mon-pere-valerie-seguin.html
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M
Sinon bien dit Florinette.
M
Encore une fois amalgame entre musulmans et terroristes ...

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