Témoignage écrit d'Eric (42 ans).
Je voudrais vous faire part d'une chose tout à fait terrifiante (pour le gamin que j'étais à l'époque) qui m'arriva lorsque j'avais environ huit ans d'âge. Ceci s’est déroulé, donc, en 1980 environ puisque je suis né en 1972. A cette époque, sur une période de deux ou trois ans, mes potes et moi-même avions pour habitude d'aller, surtout dans les périodes estivales, nous amuser dans une vieille usine abandonnée du 14ème arrondissement de Marseille. Nous allions dans cette vieille bâtisse pour tirer à la carabine à plombs sur des cibles et pour occuper nos journées oisives de manière générale. Quand nous allions dans ce lieu, nous étions souvent trois. Que me passa-t-il donc par la tête ce jour-là où je décidai, après avoir ingurgité mon déjeuner, de partir tout seul me promener dans cette vieille usine désaffectée ? Il était, donc, environ midi et je parti tout seul vers ce vieux bâtiment. Je précise que je n'avais pas ma carabine à plombs avec moi, mais de toutes manières, même si j'avais voulu me défendre contre le personnage que je rencontrai ce jour-là avec une carabine ; je pense que cela ne lui aurait pas fait grand mal. Le temps était formidable ; grand ciel bleu, température agréable. Je rentrai, donc, dans le bâtiment qui compte un rez-de-chaussée plus trois étages supérieurs avec des pièces rectangulaires d'environ 30 mètres sur 60 mètres. Je montai jusqu'au dernier étage supérieur dans le calme et le silence qui n'était perturbé que rarement par les pigeons qui mangeaient les grains de riz qui jonchaient le sol un peu partout. Détail important à prendre en compte : il n'y avait qu'une arrivée d'escaliers qui aboutissait au dernier étage du haut. Quand j'eus fini de grimper les dernières marches, je traversai toute la salle en diagonale pour me retrouver, finalement, face à la dernière fenêtre du côté opposé à l'arrivée d'escaliers. A cette époque, à environ 15 mètres de la vieille usine se trouvait un second bâtiment, lequel, maintenant n'existe plus car il fut rasé. Je commençai à peine à regarder ce bâtiment que, du coin de l'œil droit, je vis apparaître - j'emploie bien le verbe apparaître - un homme, tout vêtu de vêtements de travailleur d'usine couleur grise, qui marchait d'un pas décidé vers le côté de la cage d'escalier. Sur le moment, je fus pris de peur car il me vint tout de suite à l'esprit que cela ne pouvait pas être autre chose qu'une entité car j'avais monté tous les étages et je n'avais rencontré personne mis à part les pigeons. Je rappelle que je n'avais qu'environ 8 ans d'âge. Le monsieur en question marchait, donc, avec un certain allant en traversant la salle en largeur et sans faire cas de ma présence. Pourtant, il n'aurait pas pu ne pas me voir, de là où il était. Malgré la grande peur qui était la mienne à ce moment-là, je décidai de me convaincre qu'il ne s'agissait peut-être, après tout, que d'un simple gardien que je n’aurais pas vu arriver. Quand il fut arrivé vers le milieu - je rappelle que la salle mesurait environ 30 mètres en largeur - je levai le bras droit et l'appela " Monsieur ". Rien, aucune réaction à mon appel. Une deuxième fois je renouvelai mon appel et cette fois il s’arrêta, pivota sur ses pieds pour se retrouver face à moi à une distance d'environ 50 mètres. Il me regarda immobile pendant environ deux secondes puis reprit sa marche pour cette fois faire route vers moi. A ce moment, par intuition, je fus tout à fait certain que cet homme était une entité matérialisée et, pris de panique, j'eus un mouvement de rotation du corps vers la gauche pour me positionner face à la fenêtre puis, après un laps de temps qui dura à peu près deux ou trois secondes, je regardai de nouveau dans la direction de l'homme qui venait vers moi. Là grand effroi, car, celui-ci n'était plus visible. Nul besoin de préciser qu'à ce moment-là je sanglotais et je tremblais de terreur. Je me mis à appeler " Monsieur ?!?! - Monsieur ?! " mais personne ne répondait à mes appels. Pourtant j’entendais, de plus en plus proche de moi, des pas qui se rapprochaient sur le vieux plancher à moitié pourri. Jusqu'au moment où, sur ma joue droite, je senti un souffle ... Comme si quelqu'un était à côté de moi et me soufflait au visage. Je tournai la tête vers la droite mais je ne vis personne, pourtant, j'avais l'impression que quelqu'un était là ... Juste devant moi. J'étais totalement terrifié et je n’arrêtais pas de me répéter que j'étais en train de devenir fou (je tiens à préciser que je n'ai absolument aucun antécédent psychiatrique et qu'en ce moment j'ai 41 ans d'âge). Je regardais à nouveau dans la direction du point de départ d'où était parti ce monsieur mais je ne voyais vraiment plus rien, mais par contre, tout à coup je ressenti une véritable baisse de température. Je rappelle que nous étions en période estivale et ce jour-là je portais un t-shirt et un bermuda en jeans. Après environ deux minutes de silence parfait, je décidai de partir puisque le fantôme avait disparu. Je pivotai sur ma droite et, là, grande terreur que fût la mienne quand je vis cet homme à environ 3 ou 4 mètres derrière moi. Il était immobile et me regardait d'un regard menaçant comme si il voulait m'exhorter à partir au plus vite. J'étais tremblant, mais, j’arrivai quand même à marmonner quelque chose comme " comment tu as fait monsieur ? Tu étais là-bas et tu te retrouves ici ? Tu es un fantôme ? " . Il acquiesça en me faisant signe de la tête, puis, il leva le bras droit pour pointer son index vers la cage d'escalier. Malgré que je fusse terrifié, je n’arrivais pas à partir. Je le regardais en clignant des yeux et en me répétant que j'étais en train de devenir fou et c'est à ce moment là, que ce monsieur qui paraissait avoir environ 35 ans et qui était habillé comme un travailleur d'usine, me fit comprendre avec un mouvement de sa tête que ce n'était pas le cas - je n'étais pas en train de devenir fou. Après ça, il voulu se faire plus menaçant et il avança d'un pas vers moi. Je compris qu'il fallait cette fois que je m'en aille et c'est ce que je fis " D'accord monsieur, je m'en vais !!! ". Arrivé vers le milieu de la salle je me retournai et je vis cet homme immobile là où je l'avais laissé et cette fois avec le bras baissé. Je continuai mon chemin et arrivé devant la descente d'escaliers je me retournai encore pour m'apercevoir cette fois qu'il n'était plus là. Du moins, je ne le voyais plus ... Je descendis les escaliers et arrivé à l'étage inférieur, malgré ma grande peur, je décidai de remonter à pas de loups pour voir si je n'avais pas rêvé. Une fois ma tête arrivée au niveau du plancher je demandai à Jésus de m'aider. Je précise que j'ai toujours été très croyant. A ce moment-là j'entendis une voix dans mon oreille droite qui me dit " Il est pas là Jésus, vas t'en ! ". Cette fois je partis pour de bon. Je sais que cette histoire va paraitre abracadabrantesque à beaucoup mais en bon chrétien que je suis ; je jure devant Jésus le Nazaréen que je n'ai rien inventé de cette histoire. De plus je n'aime pas beaucoup le mensonge et je rappelle encore que je n'ai jamais eu d'antécédents psychiatriques.
Eric de Marseille
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