Télépathe animalier.
(1ère rencontre en 2008: Audio d'1h00)
29 questions autour du livre de Laurence Helfer: « Par amour ».
(Paru en octobre 2019)
Ne pouvant rencontrer pour l’instant Laurence Helfer pour une vidéo à propos de son livre « Par amour », voici par écrit la discussion que nous aurions pu avoir de visu :
Yann-Erick : En fait, ce livre apporte autant d’informations pour les fins de vie des animaux que pour celles des humains (vieillesse, âmes, chakra, Alzheimer, mission sur terre, euthanasie, réincarnation, acharnement thérapeutique, deuil, …).
Avec tout de même quelques différences : on ne peut pas enterrer sa grand-mère dans le jardin, même à 35 mètres des premières habitations et point d’eau (cf. page 68 : règlement sanitaire départemental d’après le code rural français, article 98 « Il est interdit de déposer les cadavres d'animaux sur la voie publique ou dans les ordures ménagères ainsi que de les jeter dans les mares, rivières, abreuvoirs, gouffres et bétoires, ou de les enfouir d'une façon générale à moins de 35 mètres des habitations, des puits, des sources et dans les périmètres de protection des sources et des ouvrages de captage et d'adduction des eaux d'alimentation prévus dans la réglementation des eaux potables. »)
D’ailleurs les éducateurs ont toujours souligné les bienfaits éducatifs qu’un animal de compagnie peut apporter aux enfants : en plus de les responsabiliser, leur apprendre la différence, l’amour, la vieillesse… Le décès de l’animal aimé permet aussi de mieux appréhender la vie sous tous ses aspects. Comme vous l’avez écrit (page 211) « les animaux nous enseignent l’art de bien mourir. » Vous précisez aussi (page 177) que prévoir sa mort « c’est aussi s’occuper de maintenir le bien-être de son animal de compagnie après sa propre mort ». C’est vrai que bon nombre d’animaux de compagnie se retrouvent perdus après le départ à l’hôpital de leur maître.
Question 1 : Vous donnez deux solutions : faire un testament ? Adhérer à une association ? Il n’y en a pas d’autre ?
Laurence Helfer :
Tout d'abord, j'aimerais préciser que je n'ai pas employé des termes comme « prévoir sa mort » car elle est imprévisible. Je propose d'anticiper des solutions pour notre animal si nous sommes âgés, si notre santé est fragile ou si nous vivons seul-e. Pour le bien-être de nos compagnons, il est nécessaire de s'assurer que des proches, des amis, des voisins prendront le relais s'ils devaient nous arriver quelque chose. Pour replacer un animal, les solutions sont multiples et en premier lieu, il faut solliciter la famille ou les amis. Les associations ou refuges ne devraient intervenir qu'en dernier recours car la détresse de l'animal est grande lorsqu'il se retrouve dans un milieu aussi peu familier et souvent surpeuplé.
Il me semble utile de préparer un papier et de le donner à des personnes de confiance qui pourront faire respecter notre volonté. Selon les cas, il est utile d'établir votre volonté dans un testament holographe remis à un notaire pour vous assurer qu'elles soient respectées.
Nous sommes responsables du bien-être de nos animaux et nous nous devons d'anticiper des solutions pour qu'ils puissent continuer leur vie sans que la rupture avec leur gardien ne soit trop éprouvante.
Yann-Erick : La loi évolue en France pour les animaux : En 2000, l’article L214 se rajoute à une loi de 1976 : « Tout animal étant un être sensible doit être placé par son propriétaire dans des conditions compatibles avec les impératifs biologiques de son espèce. » En 2015, le code civil reconnaît que les animaux sont des êtres doués de sensibilité (mais restent soumis au régime des biens). À vous lire (page 213) vous voudriez encore plus : « Le temps est venu pour l’humanité de transformer sa vision du monde animal, en donnant aux animaux le droit de mourir dignement. Les parents pauvres de cette cause sont les animaux de rente (animaux destinés à être utilisés ou abattus pour le besoin des humains)…/… Leurs conditions d’existence et de mises à mort, souvent indignes et injustes, exigent une évolution majeure des mentalités et des consciences » puis (page 225) : « je ne voudrais pas oublier tous les animaux qui ne peuvent pas épanouir leur potentiel spirituel : les animaux d’élevage, maltraités, chassés, tués… / … que les humains agissent enfin pour libérer les animaux enchaînés, les âmes emprisonnées ».
Question 2 : Vous ne trouvez pas que les éleveurs n’ont pas assez de problème comme cela ?
Laurence Helfer :
En aucun cas, je ne fustigerais les éleveurs ou les agriculteurs car ils méritent le respect de chacun. Leur métier est difficile et ils produisent pour répondre à une société de consommation qui ne se préoccupe pas de la façon dont un animal est abattu. Le seul intérêt de notre société est la productivité à moindre coût. Je vis dans un milieu rural et je partage avec les agriculteurs leur détresse en période de sécheresse, lorsque le bétail n'a plus à manger et que le prix du fourrage explose ! Beaucoup d'agriculteurs aiment leurs bêtes et ne les maltraitent pas. Certains s'ouvrent à des soins énergétiques pour les animaux. Une de mes amies, en collaboration avec les chambres d'agricultures, propose une formation en Reiki pour que les agriculteurs puissent soigner leur bétail différemment. Elle m'a confié que beaucoup d'entre eux changeaient leur regard sur leur bétail. Le monde des agriculteurs évolue. Qu'en est-il du nôtre et surtout qu'en est-il de notre société de (sur)consommation.
La page 225 est une annexe écrite par une de mes amies Aline de l'Escaille. J'ai donc partagé avec elle votre interrogation et voici ce qu'elle a répondu : « L'homme, éleveur ou non, n'est pas le centre de l'univers. Il y participe. Il est appelé à être de plus en plus conscient de ses actes et à prendre soin de lui, des autres et de la terre. Ainsi il travaillera pour que tous les autres êtres vivants et donc les animaux vivent dans des conditions correctes, correspondant à leur nature : nourriture de qualité et adaptée, espace, conditions de vie épanouissantes, en relation avec leurs semblables (par exemple ne pas séparer les mères et leurs petits...). L'animal est un être vivant, pas un objet de production et de profit.L'élevage intensif est un enjeu dans le dérèglement climatique et nous montre la folie humaine : profit, égocentrisme, addiction à la consommation, non respect de l'autre ...jusqu'à la destruction complète. A terme, l'homme est appelé à comprendre qu'il n'a pas à utiliser, martyriser et tuer pour se nourrir. D'autres alternatives sont possibles qui le conduiront sur un chemin de conscience, d'évolution et d'élévation. »
Yann-Erick, question 3 : Concernant les lois en faveur des animaux, où se place la France vis-à-vis des autres pays européens ? Et dans le monde ?
Laurence Helfer : le « World Animal Protection » a mis en place un système de notation des pays sur la protection animale. Ceux qui obtiennent la meilleur note (A) sont : L’Autriche, La Nouvelle-Zélande, le Royaume-Uni et la Suisse. La notation B est obtenue par l’Allemagne, le Chili (à mon grand étonnement!), le Danemark, les Pays-Bas, La Suède. La France a obtenu une notation de C. Espérons que nous allons nous améliorer car de nombreux pays commencent à se soucier du bien-être animal. En 2018, la Belgique a adopté un code du bien-être animal.
Yann-Erick, question 4 : Les pays qui respectent les droits de l’homme sont-ils les mêmes pour ceux des animaux ?
Laurence Helfer :
Il semble que la réponse est « oui » si on se réfère au classement donné ci-dessus. En 2019, le Chili a renforcé son cadre institutionnel concernant les droits de l'homme.
Yann-Erick, question 5 : Quelle est la religion qui respecte le plus les animaux ? L’hindouisme (malgré les nombreux sacrifices d’animaux considérés comme « impures ») ?
Laurence Helfer :
Je ne suis pas suffisamment férue dans l'histoire des religions pour vous répondre. À ce sujet, je vous conseille le magnifique livre de Jean Prieur « L'âme des animaux ». J'y ai découvert des enseignements de Bouddha ou du Christ qui m'ont beaucoup touchées. Nous avons oublié de nombreux préceptes nous incitant à la bienveillance envers les animaux. Voici une histoire d'un livre apocryphe qui s'intitule L'Évangile des douze apôtres et qui est relatée dans le livre de Jean Prieur, page 202-203 : « Et comme Jésus entrait dans un certain village, il vit une jeune chatte qui n'avait personne pour la soigner qui avait faim. Elle s'en plaignit à lui : il la ramassa et la plaça sous ses vêtements, il lui donna à manger et à boire et elle lui en rendit grâce. Il la confia à l'une de ses disciples nommée Laurentia et elle en prit soin. Et quelques-uns dirent : « Voici que cet homme a soin de toutes les créatures ! Sont-elles donc ses frères et soeurs pour qu'il les aime ? » Et il leur dit : « En vérité, celles-ci sont vos compagnes de la grande maisonnée de Dieu ! Oui, ce sont vos frères et soeurs ayant la même âme dans l'Éternel. Et quiconque a soin de la moindre parmi elles, lui donnant dans son besoin à manger et à boire, il me le fait à moi. Mais celui-là qui ne lui donne aucun secours dans sa détresse, ni le défend quand il le voit maltraité, c'est moi qu'il laisse souffrir. Et selon ce que vous lui aurez fait dans cette vie présente, ainsi vous sera fait dans la vie à venir. »
Juste deux petites remarques par rapport à ce texte : La minette va parler avec le Christ et il la comprend. On est donc bien dans de la communication avec un animal. Puis : Et elle lui « rendit grâce ». Les animaux semble donc bien avoir une connexion avec le divin. Ils peuvent demander de l'aide et en sont reconnaissants.
Yann-Erick : La colère est mauvaise conseillère, l’amour rend aveugle ; ce trop-plein d’empathie/sensibilité envers les animaux que vous avez ne vous pousse-t-il pas trop à imaginer les animaux en fonction de votre sensibilité exacerbée, de leur prêter des pensées qu’ils n’ont pas, bref ne faites-vous pas de l’anthropomorphisme ? (Ce qui s’apparente d’ailleurs à ce que font bien souvent les médiums en parlant au nom de défunt sans avoir le moindre réel contact mais juste en se basant sur ses propres croyances, expériences et surtout imagination). Il est certain que l’animal « miroir » existe depuis la nuit de temps. L’humain ne peut comprendre les autres créations qu’à travers l’interprétation analogique de son cerveau (si ce n’est limité, mal utilisé). Cerveau qui ne fonctionne pas comme ceux des animaux qui ont des sens plus développés (et nombreux) que les nôtres.
Question 6 : Comment nous considèrent-ils ? Y aurait-il du Zoomorphisme de leur côté? Arrivent-ils plus à nous comprendre que nous les comprenons ?
Laurence Helfer : Tout d'abord, je tiens à préciser que je ne pense pas que ma sensibilité soit exacerbée. Si c'était le cas, je me serais retirée sur une île déserte où je ruminerais colère et amertume face à l'espèce humaine qui maltraite les animaux. Dans ma pratique, s'il m'est difficile de comprendre les agissements des humains vis-à-vis des animaux, je fais de mon mieux pour ne pas juger. Pour répondre à votre question, quel que soit le communicateur, moi y compris, il peut toujours y avoir une part d'anthropomorphisme car nos canaux télépathiques ou médiumniques ne peuvent être pure lumière. Par contre, lorsqu'un animal vivant ou décédé change de comportement suite à une reconnaissance de ses émotions, on ne peut plus parler d'anthropomorphisme !
Quant au zoomorphisme à notre égard, les animaux ne nous voient pas comme des congénères. Les animaux nous voient comme nous sommes. Ils sont centrés, authentiques et cohérents et vivent dans le présent. S'ils nous sentent tristes, ils font ce qu'ils savent faire de mieux. Ils nous consolent et nous apportent du bien-être mais sans nous plaindre. Si nous sommes en colère, ils le sentent et s'éloignent de nous. Ils nous scannent et interagissent avec nous en fonction de ce qu'ils sont profondément. Ils ressentent nos émotions, ils peuvent nous les montrer, agir en conséquence. Ils nous proposent un cheminement et accomplissent ainsi leur mission à notre égard.
Yann-Erick : Pour les animaux disparus, personnellement j’ai du mal à croire qu’un chien ou chat puisse se perdre. Se faire enlever (vivisection), enfermer (souvent dans un garage ou cave), écraser (la route ne tue pas que des automobilistes) ou tout simplement tuer (voisins cruels, chasseurs (pas la peine de rajouter cruel cela ferait pléonasme) oui mais sinon, avec leur fameux sixième sens, il n’y aucune raison pour qu’il ne retrouve pas leur chemin. Il y en a bien qui ont parcouru des centaines de kilomètres pour retrouver leur maître. D’autres peuvent aussi décider de fuir leur maître… et d’autres aussi décider de mourir seuls (peut-être même pour ne pas trop peiner leur maître). Mais bon admettons la disparition de l’animal. Vous écrivez que des médiums et magnétiseurs peuvent les retrouver (page 153). Mais que les résultats sont aléatoires à cause de la vibration de l’animal vivant comme mort qui diffère suivant son état d’esprit. Vous en profitez même pour conseiller de le chercher et l’appeler les premiers jours avec de bonnes pensées dénuées d’anxiété.
Question 7 : C’est pourtant à ce moment précis que vos contacts télépathiques avec les animaux seraient le plus nécessaires (et constatables). Certes, un animal perdu par définition ne pourra pas vous expliquer où il se trouve, mais à l’inverse ne pourrait-il pas ressentir votre présence calmante qui comme une « balise d’amour » lui permettrait de se diriger vers vous ?
Laurence Helfer : Avant de répondre à votre question, j'aimerais apporter une précision. Le terme « disparu » fait partie du langage humain. Certains animaux ne disparaissent pas mais quittent leur foyer parce qu'une situation ne leur convient plus et qu'ils se sentent incapables de la gérer. Cela ne signifie pas pour autant qu'ils ont disparu (si ce n'est à nos yeux). Je suis d'accord avec vous concernant leur sixième sens. Preuve en est un chaton que j'avais gardé un mois et que j'avais placé à une dizaine de Km de chez moi. Sept ans plus tard, il a « disparu » de chez lui pour « réapparaître » chez moi au bout d'une année d'errance.
Les animaux craintifs ou qui ne connaissent pas l'extérieur (appartement) sont paniqués lorsqu'ils se retrouvent en pleine nature. Il s'ensuit alors une désorientation et une confusion émotionnelle que l'animal peine à gérer. Dans cas, à défaut de « disparaître », il est perdu et sans repères. Il peut même sortir de son corps et a besoin de se recentrer pour éventuellement retrouver son chemin.
Il m'arrive occasionnellement de travailler sur des disparitions lorsque j'ai « un flash » ou un ressenti de la situation de l'animal. Dans le cas d'une disparition, j'entoure l'animal d'amour et de pensées positives et prie pour qu'il soit protégé. Cela ne garantit cependant pas un retour à la maison car certaines disparitions sont complexes.
Le lien d'amour est avant tout avec son gardien qui peut l'aider par des pensées apaisantes. Je conseille aux gens de faire tout ce qu'ils peuvent pour le retrouver afin d'avoir la conscience tranquille. Perdre un animal, c'est douloureux, surtout lorsqu'on ne sait pas ce qu'il est advenu de lui. Si la recherche ne porte pas ses fruits, faire le deuil devient une nécessité.
Yann-Erick : Vous écrivez que les animaux ont conscience de la mort (la leur comme celle des autres) et citez comme exemple le fameux chat « Oscar » du centre gériatrique de Rhode Islande qui « accompagnait » les mourants (page 38) ainsi que « le deuil des animaux de la famille » (page 174) pouvant les pousser à de sévères dépressions.
Question 8 : Si les chats (entre autres) avec leur sixième sens voient les morts, que voient-ils exactement ? Une enveloppe charnelle ? Une odeur ? Une émotion ?
Laurence Helfer : Je ne suis pas une spécialiste de l'après-vie et je m'interroge peu sur ces aspects-là. Personnellement, je m'attache avant tout au parcours terrestre de l'animal, à son évolution et à sa fin de vie. Je n'ai donc pas exploré les domaines qui vous intéresse. Je n'ai donc pas de certitudes et j'estime dangereux d'en avoir car c'est un domaine qui pour moi est de l'ordre du sacré. Je vais cependant faire de mon mieux pour vous répondre.
Je dirais que l'on touche à un domaine de la sensibilité, du ressenti par rapport à des énergies. La forme importe peu car une entité qui veut transmettre quelque chose peut utiliser une forme reconnue par celui à qui il s'adresse. De plus, la forme peut dépendre de la qualité d'énergie : une énergie positive d'amour et de pardon prendra un aspect lumineux. À l'inverse, une énergie négative revêtira une forme plus sombre. Cela va aussi dépendre des capacités de l'animal. Ils sont,comme les humains, plus ou moins sensibles aux esprits.
Yann-Erick, question 9 : Voient-ils tous les morts dans une pièce, homme comme animal ? Si oui, communiquent-t-ils avec eux ?
Laurence Helfer : Certains animaux sont plus sensibles que d'autres aux esprits. Certains peuvent être effrayés et s'enfuir, d'autres vont les chasser.
Yann-Erick, question 10 : Lors de vos contact avec des animaux défunts, certains vous ont-ils parlé du bien et du mal ? De leurs propres ancêtres ?
Laurence Helfer : Je ne leur ai pas posé la question. Je m'intéresse avant tout à leur fin de vie et à leur passage dans la lumière. De plus, j'aime avoir des éléments vérifiables pour ne pas tomber dans le travers de canalisations où règne l'anthropomorphisme.
Yann-Erick, question 11 : Les animaux (vivants ou morts) ont-ils conscience de Dieu ? Ou faut-il, comme Saint François, qu’on les éduque à ce sujet pour sauver leur âme (c’est mon côté missionnaire "Catholique", je ne peux pas m’en empêcher) ?
Laurence Helfer : Faut-il absolument mettre le mot « Dieu » ? Les animaux savent qu'ils sont connectés avec l'univers et demandent à être aidés. Comme nous l'avons vu à la question 5, la minette s'est adressée directement au Christ ! Elle aura certainement reconnu la nature divine du Christ et elle savait qu'il était le seul qui l'écouterait. Pour moi qui ne suis ni catho, protestante, musulmane, juive..., je pense que les animaux n'ont pas besoin de sauver leur âme. Je crois qu'ils sont plutôt parmi nous pour nous aider à sauver la nôtre !
Yann-Erick, question 12 : Histoire de rester dans le "côté Catho", êtes-vous végétarienne ou pensez-vous que Dieu ait créé les animaux pour nous nourrir ?
Laurence Helfer : Je suis végétarienne à quelques exceptions près. Il m'arrive de manger un peu de viande lorsque je sens que mon corps en a besoin (après de grosses périodes de stress par exemple) mais cela reste exceptionnel. Les conditions d'abattage me perturbent, aussi je remercie l'animal pour son sacrifice.
Yann-Erick : Je note qu’à de rares exceptions près, seul l’amour maternel règne chez les animaux. Et encore, on constate guère beaucoup de « Tanguy » qui ne quitte pas le nid. L’amour filial ou paternel n’est que peau de chagrin chez nos amis à poils ou à plumes.
Question 13 : Sont-ils à prendre en exemple ?
Laurence Helfer : Allez savoir, peut-être ? Dans tous les cas, les animaux semblent capable d'éduquer leur progéniture pour en faire des adultes équilibrés. L'amour filial, c'est finalement peut-être cela. Faire grandir pour laisser l'autre vivre sa vie. Cela ne signifie pas pour autant que l'amour n'est pas présent.
Yann-Erick, question 14 : Nos codes sociétaux (nous interdisant de tuer, la polygamie, le vol, le cannibalisme, … ) seraient-ils contre nature ?
Laurence Helfer : S'agit-il de codes sociétaux ou d'influences religieuses ? Et qui dit que nous détenons la vérité ? Pourquoi juger les peuples où la polygamie règne ? Quant au fait de tuer, toutes les religions réprouvent cet acte. Les animaux agissent par instinct. Si un animal tue, c'est uniquement pour sa survie. Il ne nourrit pas des émotions de colère ou de vengeance. Cela, c'est l'apanage de l'humain.
Yann-Erick : C’étaient là deux petites questions « provoque », dont je vous remercie pour la réponse. Et comme dans votre livre vous donnez beaucoup d’exemples concrets sous forme de témoignage ; je vous en livre un que je vie actuellement avec ma femme : Nous avons deux poules dans le jardin : Julie est une jolie rousse qui a plus de 6 ans et Nina une « anglaise » blanche et noir, plus jeune, bien que n’ayant plus aucune plume au derrière (ce qui me fait l’appeler « cul nu »). Hors, avec les frimas de l’hiver (et le poids des ans), les forces de la belle Julie s’échappent de plus en plus. Au point qu’elle se retrouve par moment dans un état moribond couchée sur le sol sans réactions. Et c’est systématiquement dans ces moments de lâcher prise fatal que la plus jeune intervient auprès d’elle en lui donnant gentiment des petits coups de bec, la secoue avec sa patte, bref cherche à la sortir de son état apathique (exactement comme le ferait un infirmier lors de sa tournée d’inspection dans les chambres d’un EPHAD). La nuit, Nina se couche même sur elle comme si elle couvait un poussin. Images touchantes de la voir garder ainsi sous son aile la vieille Julie. Ces deux poules amies, se soutenant depuis toujours, prouve bien qu’en plus de leur instinct et leur programmation génétique, vivent un amour conscientisé. Ce fameux Amour Transcendantal que toutes espèces, toutes races peuvent choisir de faire rayonner pour tous et par tous. Dans ce cas-là, oui on n’a encore beaucoup à apprendre des animaux.
Laurence Helfer : J'aimerais vous raconter une histoire similaire qui ne fait pas partie de mon livre et qui m'a beaucoup touchée. Lors d'une balade vers un hameau proche de chez moi, j'avais remarqué dans une cour des chats sauvages qui attendaient d'être nourris. Un jour, je me suis approchée et ils se sont tous enfuis en me laissant voir un chaton malade (coryza). Ce groupe de chats prenaient soin de lui en le réchauffant et en le protégeant. Leur bienveillance m'a émue. Je l'ai recueilli. Le vétérinaire ne lui donnait aucune chance car il avait un cœur trop gros et un œdème pulmonaire. Il l'a regardé en me lançant que « c'était un sursitaire ». Bref, que ce n'était pas la peine de s'en occuper. Je crois en la vie et il y a une bonne recette pour les sursitaires. Elle ne marche pas à chaque fois mais elle vaut la peine d'être essayée. La voici : des soins, du confort, de l'amour. Aujourd'hui, Ariel (c'est son nom) est un vrai petit « mec » gai et vigoureux qui fait le bonheur d'Aline (mon amie communicatrice). Les animaux s'entraident souvent. Il y a beaucoup de vidéos à ce sujet. Alors, oui, on a beaucoup à apprendre d'eux !
Yann-Erick : Certains scientifiques pensent aussi apprendre des animaux en utilisant leurs gènes (en fait plutôt « prendre » qu’ « apprendre »). Le progrès de la médecine (et la continuelle recherche de profit des laboratoires) nous mène insidieusement a encore plus de manipulation (vivisection) sur les animaux (et même l’homme). C’est étonnant d’ailleurs que les médias ne nous parlent plus des clonages réalisés (comme de la vivisection), il y a juste l’association L214 qui arrive à faire bouger les choses (et encore le plus souvent au sujet des abattoirs). Sous prétexte d’un homme « plus fort plus beau » les chercheurs en génétique veulent lui intégré des gènes animaux. On s’approche doucement mais dangereusement de « l’île du docteur Moreau » de H.G. Wells.
Question 15 : Que vous disent les animaux (vivants ou morts) sur l’exploitation (et mélange) de leur gène ?
Laurence Helfer : J'ai fait la même constatation que vous. On parle moins de l'expérimentation animale. Les laboratoires seraient-ils mieux protégés que les abattoirs ? Je n'ai pas recueilli/connu de chat qui soit passé par là. Je ne sais pas si je suis capable de me connecter à un animal qui a eu ce genre d'expérience de peur de ressentir trop de souffrance. J'ai mes limites ! Il y a des sujets que j'évite car je ne les supporte pas.
Yann-Erick, question 16 : La souffrance animale est un bien pour le salut de son âme comme pour les humains ?
Laurence Helfer : Encore une croyance religieuse ? La souffrance a pour seul but de nous faire évoluer si nous sommes en mesure de la comprendre. Je ne vois pas en quoi la souffrance peut sauver une âme et encore moins celle d'un animal. Qui créé la souffrance animale ? S'agit-il de Dieu ou de l'humain ? Et en quoi, la souffrance infligée par un humain à l'encontre d'un animal peut-elle sauver l'âme de ce dernier ?
Yann-Erick : « L’effet miroir » (page 194), ces « éponges émotionnelles » qui prennent le « mal » qui nous est destiné comme de véritable bouclier est pour vous une mission de la vie terrestre de certains animaux.
Question 17 : En plus d’être des boucs émissaires, nos animaux de compagnie ne seraient-ils pas des anges ? Ou tout du moins un moyen pour les êtres lumineux de se manifester en passant par eux (comme le font certains médiums gardant pour autant tous leurs travers humains) ?
Laurence Helfer : Un proverbe péruvien dit que : « les animaux sont les anges de cette terre ». Effectivement, certains animaux se chargent de nos souffrances émotionnelles, comblent nos manques et peuvent porter certaines de nos maladies. J'entends souvent que tel animal souffre de la même maladie que son gardien. Les animaux peuvent être les messagers de la lumière comme de l'ombre ! Un jour, alors que je me sentais psychiquement attaquée, un chat du voisinage, porteur d'une énergie négative (c'est la terreur du quartier car il attaque violemment et méchamment tout ce qui est à proximité – à sa défense, il n'est pas très heureux) a été utilisé pour me déstabiliser. Il s'est introduit dans ma maison et j'ai tout de suite ressenti qu'il était porteur de quelque chose de négatif. César (l'un de mes chats) ne s'y est pas trompé. Il s'est précipité sur lui pour le faire sortir et l'a poursuivi. Il lui a fallu la journée pour se remettre de cet événement.
Gallile, un de mes chats, qui avait un haut niveau de conscience (son histoire est dans mon livre) m'a servi de guide lors du décès de Boléro, un autre de mes chats. À cette époque, je n'avais aucune expérience en la matière et c'est Gallile qui m'a recentrée et calmée.
Yann-Erick : Les trois derniers chapitres sont les plus intéressants à mes yeux car on quitte le côté « pratique » de la mort pour l’au-delà et la spiritualité animalière (où, une fois de plus, on retrouve beaucoup de similitude avec l’homme) : Le Chapitre IX « La dimension Céleste » (page 186), le chapitre X « Travail vibratoire / énergétique » (page 203) et « la conclusion » (page 211). Comme mentionné (page 118) les animaux « sollicitent l’Univers ».
Question 18 : Les animaux prient ou juste méditent ?
Laurence Helfer : Ce ne sont pas pour moi les chapitres les plus intéressants mais je vais faire de mon mieux pour vous répondre. La méditation peut être une forme de prière et l'un ne va pas sans l'autre ? Comme expliqué dans mon livre, Angie, cette minette en fin de vie, a sollicité l'Univers pour de l'aide. Cela s'apparente à une prière. Les animaux méditent. Nous pouvons l'observer tous les jours, avec n'importe lequel d'entre eux. En été, mes chats s'installent tous sur un muret face au coucher de soleil. C'est un moment de gratitude qu'ils offrent à la Terre. Gallile avait vécu en cage pendant deux ans et c'est durant cette période qu'il a développé des qualités hors du commun. Il méditait pour s'évader de sa prison.
Yann-Erick : Vous avez des messages de « l’esprit des chats » (page 183), vous n’êtes pourtant pas trop portée sur la théorie des « groupe d’âmes » pour les animaux dans l’au-delà (page 186). Question 19 : Les animaux gardent-ils leur conscience individuelle dans l’au-delà et si oui comment qualifieriez vous cet « esprit des chats » ?
Laurence Helfer : Je vais reprendre ce que j'ai dit dans mon livre, page 188. « Je tends à penser que la conscience collective des animaux est composée de groupes d'Êtres de la même espèce, emplis d'amour et de pardon, demeurant dans les hautes sphères et qui collaborent au bien-être de l'humain et à l'évolution de l'humanité, grâce aux connaissances et à la sagesse acquise au cours de leurs existences. Et toujours selon ma compréhension personnelle qui n'est pas pour autant un dogme, si un de nos compagnons choisit de se fondre dans un groupe, il ne perd pas pour autant l'individualité de son âme. »
Yann-Erick : J’ai noté qu’on ne recherche plus ses disparus dans l’au-delà car : « dans la conscience pure, le manque n’existe plus » (page 190) « l’univers céleste baigne dans une vibration d’amour et de sagesse » « les événements sont perçus globalement et examinés sous un angle diffèrent et une perspective plus juste ». Pas de notion de temps dans la dimension céleste donc les messages reçus arrivent quand ils arrivent (page 193). Vous dîtes (page 204) faire des prières, du reiki ?, de la méditation, utiliser l’intuition/énergie… et avez « votre touche personnelle ».
Question 20 : On peut en savoir plus même si c’est personnel (vous invoquez un saint ? un guide ? l’esprit des chats ? un ange ?; vous allumez des bougies ?, attendez la pleine lune ?, vous vous mettez à quatre pattes ?)
Laurence Helfer : je me laisse guider et selon mon ressenti, je vais utiliser quelques petites connaissances de Kabbale, de Reiki, de visualisation, faire appel à un ange, à l'Univers ! Et avant de me mettre à 4 pattes, je demande conseil à ma minette Taliah qui participe à toutes mes méditations. J'ai remarqué que lorsque je suis en méditation et que mon mental me souffle que « c'est du grand n'importe quoi », Taliah a tendance à miauler à cet instant pour m'encourager à continuer. Elle voit les esprits (moi, je ne veux pas les voir!) et il lui arrive de me les signaler en miaulant ou en les faisant sortir de la chambre de méditation si elle estime qu'ils n'ont rien à faire là. À part cela, j'ai aussi mes petits rituels. J'aime bien allumer une bougie, de temps en temps brûler de l'encens. En 2019, j'ai découvert les livres de G. Bradden qui sont une source d'inspiration pour moi et ma pratique méditative. Je me centre de plus en plus sur le cœur et j'amène dans le cœur des émotions élevées que je retransmets à l'animal selon ses besoins.
Yann-Erick : Je retiens aussi que (page 214), « les animaux sont des Êtres à part entière (corps, âme, esprit) qui demandent à être considérés dans leur plénitude » Et (page 165) que « Les animaux sauvages ou semi-domestiques (poules, lapins, …) moins marqués par l’empreinte de l’humain, s’élèvent rapidement, même si la mort a été brutale. » Puis (page 227), de la part d’Aline de l’Escaille (l’une de vos amies et qui est aussi communicante animal) : « Le chemin spirituel des animaux ne passe pas par le même itinéraire que celui des humains… Ils sont « très cœur ». Les humains, eux, ont un mental développé : ils vivent leur spiritualité avec la tête et le cœur… Nous avons des itinéraires différents mais nous avons une même montagne que nous gravissons ensemble. »
Question 21 : Est-ce à dire qu’à part un lien, si ce n’est d’amour, d’affection réciproque ; dans l’au-delà la séparation des races continuerait ? Si oui, chacun aura son propre paradis dans son coin ? Les humains resteront entre humains ? Les chiens entre chiens, les chats … et pourquoi pas les chinois avec juste les chinois, les africains entre eux aussi ? Si non, nous nous retrouverions tous égaux, d’âmes à âmes ? L’âme d’un chat pourrait se retrouver aussi grande que celle d’humain ? et ce malgré que leur vie sur terre soit si différente. On fusionnerait tous dans une conscience collective annulant toute individualité ?
Laurence Helfer : Comme je vous l'ai dit, je ne suis pas spécialiste de l'au-delà et je ne m'avancerais pas dans de telles conjectures. Lorsque un animal décède, il continue d'évoluer dans la dimension céleste. Quant à la conscience collective, l'individualité ne se perd pas. Voir question 19.
Et voici la réponse d'Aline concernant la spiritualité. « Dans le monde divin, la séparation n'existe pas. Chaque âme donne l'essence de ce qui a été vécu pour servir le plan. Il n'est plus question d'individualité, de races, de règnes, mais d'amour et d'unité. C'est au delà de l'agglomérat ou de la fusion : l'alchimie, le mystère divin.
Dans une vision quantique, les âmes peuvent être à la fois dans l'individuel et le collectif. Et quand une âme vient à nous sous une forme connue, c'est pour nous transmettre un message et que nous le comprenions. L'individualité est un outil sur le chemin de l'évolution, ce n'est pas le but et quand l'outil n'est plus utile, il se retire.
(Dans ma compréhension, l'au-delà, les mondes paranormaux ne sont que les faces cachées de notre monde et ne sont pas libérateurs; ils sont chargés des actes non lumineux, des âmes non éveillées) ». Je partage son point de vue.
Yann-Erick, question 22 : (Cf le site de Sylvia Kramer www.communication-animale-sylvia-kramer.be, repris page 188) : « Les animaux ne survivent pas tous sous une identité individuelle après la mort. Certains fusionnent avec une « conscience collective ». C’est seulement quand un animal devient auto-conscient que son âme commence de façon individuelle un long processus pour gravir l’échelle de l’évolution de la conscience. » Se pourrait-il qu’il en soit de même pour certaine peuplade sauvage n’ayant toujours pas croisé un bon missionnaire évangélisateur pour lui faire prendre conscience de ce qu’il est ?
Laurence Helfer : Je ne peux pas répondre pour Sylvia Kramer puisque pour moi, l'individualité ne se perd pas. Comme vous pouvez le constater, tout le monde a ses croyances et ses théories. Il appartient à chacun de sonder son cœur, de se faire une opinion et d'être capable d'en changer s'il nous est donné de percevoir quelque chose de différent. Tout évolue, la vie est un mouvement et ce que je crois aujourd'hui, je ne le croirai peut-être plus demain selon les rencontres et les expériences mises sur mon chemin.
Yann-Erick, question 23 : Vous vous occupez plus de communication animale envers les animaux de compagnie que ceux « dits sauvages » (page 226). Le contact est plus difficile avec ces derniers ? Ou tout simplement ils n’ont pas un niveau de conscience aussi élevé que les animaux dont l’homme s’occupe, car non éduqués et donc sont … sauvages ?
Laurence Helfer : Le contact est plus difficile car ils n'ont pas un lien avec l'humain. Leur niveau de conscience se manifeste différemment de par leur nature sauvage mais il est tout aussi élevé.
De toute façon, le niveau de conscience est différent selon les animaux. Il en va de même pour les humains. Nous ne sommes pas tous sur le même plan. Les animaux qui m'accompagnent évoluent avec moi et la plupart d'entre eux élèvent leur niveau de conscience. Oscar, par exemple, a quitté sa famille qui habite à 3km de chez moi. On me l'avait décrit comme un chat qui castagnait les autres et il était la terreur du voisinage. Chez moi, il est agréable et a compris que l'agressivité et les bagarres ne sont pas de mise. Mes 13 chats ont tous des caractères très différents et bien marqués. Pourtant, ils ont appris à se tolérer et à se respecter. Voici un exemple concret, il m'arrive de poser, le soir, une (juste une) gamelle à l'extérieur. Il n'y a aucun conflit pour l'accès à la gamelle. Le premier arrivé se sert et les autres attendent, à distance, qu'il ait terminé pour ensuite s'approcher pour se nourrir. Je ne pense pas que cela soit dû au simple fait qu'ils savent qu'ils auront à manger. Ils ont évolué et agissent avec bienveillance et respect les uns envers les autres.
Yann-Erick, question 24 : Quel a été le plus grand animal vivant ou mort (éléphant baleine) avec qui vous soyez entré en contact et le plus petit (souris, ) et quels étaient leurs messages ?
Laurence Helfer : J'ai peu d'expérience avec les animaux sauvages comme les éléphants ou les baleines. J'ai besoin d'un lien avec un animal pour un véritable message. Il faudrait que je sois en contact physique ou à proximité d'un éléphant ou d'une baleine pour lui parler. Lorsque je lis les compte-rendus de contacts établis par d'autres communicateurs, j'ai souvent l'impression d'être dans des messages universels ou que la communication s'est faite avec une âme-groupe et non pas avec l'individualité de l'animal. Personnellement, je m'attache au concret et à la vie de l'animal dans l'ici et maintenant. Lorsque je suis en balade, je vais parler à l'écureuil, à l'oiseau, au chevreuil mais c'est davantage un « bonjour » et un « que tu es beau » ou « je ne fais que passer, ne t'inquiète pas ».
Je m'attarde davantage vers les vaches, les ânes. Ils sont en contact avec l'humain et ont souvent des choses à dire. Je demande toujours à ce que les animaux que je croise soient protégés, que la lumière les soutienne.
Yann-Erick, question 25 : Faites-vous une distinction entre les animaux à sang chaud (mammifère, oiseau, …) et ceux à sang froid (reptile, poisson, …) ? La communication se passe-t-elle pareillement ?
Laurence Helfer : Je ne fais pas de distinction au niveau de la communication proprement dite. Par contre, si je me positionne « dans la nature de l'animal », là c'est différent. Je ressens, par exemple, chez les grandes tortues, une lenteur et une grande sagesse. L'oiseau va être vif et cela peut être comme un pépiement. J'avais communiqué avec un reptile et c'était très intéressant. Il y avait une grande vivacité d'esprit. Là aussi, le flux était rapide.
Yann-Erick, question 26 : Que pensez-vous des insectes (puces, fourmis, les abeilles, …) ou des mollusques (huîtres, escargots, …) eux aussi ils ont une conscience ? Ils méritent aussi un paradis ? On ne va tout de même pas retrouver des moustiques dans l’au-delà ??
Laurence Helfer : Je les laisse vivre sans me poser de questions. Tout le monde a droit à un paradis ! Si vous vous inquiétez pour votre vie dans l'au-delà, vous pouvez toujours demander un paradis sans moustiques ! Cela devrait pouvoir se faire si j'en crois certains discours trouvés sur le net.
Yann-Erick : Et pour finir revenons sur ce fameux concept de réincarnation (qu’on retrouverait aussi pour les animaux).
Question 27 : Donc, certains animaux (suivant leur conscientisation) pourraient se réincarner mais seulement en restant dans sa race, son espèce, sa caste ?
Laurence Helfer : La réincarnation n'est pas un sujet qui me préoccupe car je reste dans le présent. Je n'ai pas les connaissances pour répondre à ce genre de questions. Voici ma position : je souhaite que les chats qui m'ont quittées puissent vivre leur proche chemin dans la lumière et qu'ils puissent choisir en toute liberté leur vie future.
Yann-Erick : Dans votre contact et vos propositions au défunt chat Bob (page 165) vous lui proposez de «s’élever vers la lumière et de demander à ses guides une nouvelle enveloppe s’il envisageait une autre incarnation. » Et (page 187) toujours à propos de leur élévation dans une nouvelle dimension, qu’« Ils peuvent être appelés à demeurer dans des plans supérieurs ou se séparer pour une autre incarnation ». Mais aussi (page 199) de Dawn Baumann Brunke, une citation de son livre « Perles de sagesses du peuple animal » : « … L’idée même des vies passées et futures nous emprisonne dans une conception linéaire du temps ». Et j’apprécie (toujours page 199; ce que vous avez rajouté, qui est pour moi comme une conclusion) : « La réincarnation résulte d’un accord sacré entre les âmes et leur guides et représente une opportunité d’amélioration et de progression de l’âme ».
Question 28 : Serions-nous d’accord au sujet de la réincarnation (pour l’animal comme pour l’homme) ? Comme me disait Jean Prieur : « La réincarnation est un moyen comme un autre pour continuer son « élévation » MAIS est loin d’être le seul moyen et encore moins un passage obligé. » Bien au contraire, il faut tout faire pour se défaire du samsara (comme le disait Bouddha).
Laurence Helfer : Nous sommes parfaitement d'accord avec la pensée de Jean Prieur. Et à ce sujet je rejoins aussi la conclusion de Reynald Roussel dans son livre « L'homme qui parlait avec les morts », paru en 2017, page 208 : « Il est délicat de toucher aux croyances intimes des gens.... Donc, la réincarnation, OUI, mais pas obligatoirement. La réincarnation ne connaît pas de lois particulières; elles peuvent être différentes pour chacun d'entre nous. »
Yann-Erick : J’en déduis que la réincarnation n’est pas systématique, cela reste même plutôt une exception (du style si on le souhaite, voire si on y croit : on l’a). Il y a aussi une autre notion de réincarnation dîte « évolutive » que l’on retrouve chez certains Druides Celtes qui me semble à la fois logique et positive : l’âme s’incarnerait dans tout ce qui vit (en passant par tous les aspects du monde minéral, végétal, animal jusqu’à l’homme et même plus encore) connaîtrait ainsi, vie après vie, incarnation après incarnation (et sans revivre en boucle dans une même race) toutes les créations de Dieu du plus petit au plus grand (dans une constante évolution, donc). Une seule âme qui évoluerait à travers une incarnation dans chaque espèce ! Philosophie qui a le mérite de nous inciter à avoir le plus grand respect envers ceux que l’on considère comme inférieurs (car future âme humaine en devenir) et aussi ne pas se prendre pour le nombril du monde (car vu notre imperfection notre âme à certainement d’autre incarnation plus « subtile et lumineuse » à vivre après son passage terrestre). L’univers est en effet suffisamment grand pour qu’on ne s’attache pas à se réincarner constamment en humain et Dieu est tellement Amour (Notre Père à tous) qu’Il ne permettrait pas une réincarnation régressive (en revivant dans une vie de souris, par exemple). C’est bien entendu ma philosophie d’inspiration druidique que je partage ici estimant que cela permet de considérer plus respectueusement les animaux (et même la nature, notre Mère à tous). Question 29 (et finale) : Et vous quelle est votre philosophie ?
Laurence Helfer : Ma philosophie évolue au fil du temps et de mes expériences. J'aime bien la vôtre (je ne la connaissais pas) et je vais peut-être l'adopter en ajoutant quelques touches personnelles.
(Livre obtenable par commande via le site de l'auteur
et en écrivant à: admpelerin@gmail.com )
(Première rencontre: décembre 2008)
Audio en deux parties.
Première partie. (Durée: 30 minutes).
Dernière partie. (Durée: 33 minutes).
Mise au point de Laurence Helfer suite à sa réécoute en 2019 :
Onze années se sont écoulées depuis mon entretien avec Yann-Erick et comme on le dit, « de l'eau a coulé sous les ponts ». Ma pratique en communication s'est approfondie, ainsi que mon engagement dans la protection animale.
Suite à la ré-écoute de ces deux interviews, j'ai réalisé que j'avais été intimidée par Yann-Erick et les questions qui s'enchaînaient. La première partie de l'interview concerne la communication animale et je reste fidèle à ce que j'ai dit, même si bien entendu, ma pratique a évolué et s'est enrichie.
Par contre, la deuxième partie, davantage centrée sur la mort et la souffrance animale, me satisfait moins, même si sur le fond, je suis à 90 % en accord avec mes paroles. Aussi, voici quelques uns des éléments que je souhaite réviser.
Bien que je communique avec les animaux décédés, je ne suis ni une médium, ni une spécialiste de la vie après la mort car je préfère m'attacher aux faits réels et à l'évolution de l'animal qu'à la description de lieux ou de rencontres qu'il est susceptible de faire après sa mort. Aussi, je ne communique avec un animal décédé qu'occasionnellement, dans le cas où il n'est pas en paix suite aux circonstances de sa mort (euthanasie non préparée, mort subite par accident ou maladie).
Lors de l'entretien, Yann-Erick parle de notions telles que le « paradis » ou le « purgatoire ». Cette terminologie ne me convient pas et à l'époque, je n'utilisais déjà pas ces termes car ils sont trop connotés « Religion » et ne correspondent pas à ma spiritualité. Je ne sais pas s'il y a un paradis ou un purgatoire. Pour moi, à la mort, nous nous retrouvons dans une autre dimension où nous poursuivons notre évolution.
À la question de savoir si on va retrouver nos animaux lorsqu'ils sont décédés, j'ai répondu que je pensais retrouver mes chats, que je le souhaitais. Aujourd'hui, ma vision est différente. De l'autre côté du voile, les animaux poursuivent leur évolution (comme les humains). À notre service toute au long de notre vie, il me semble souhaitable de leur accorder leur pleine et entière liberté, sans espérer qu'ils nous attendent. Les liens avec eux ne sont pas pour autant rompus car ils se transcendent en un amour authentique. Parvenus à ce niveau de conscience, nous pouvons établir une communication par delà les limites du temps et de l'espace.
Nous abordons aussi le sujet des anges gardiens. À l'heure actuelle, je préfère le mot de « guide » et au travers de différents sauvetages que j'ai pu effectués, il m'est apparu que les animaux étaient accompagnés et que certains d'entre eux s'adressaient à l'Univers pour obtenir du soutien. Cela ne fonctionne cependant que lorsque l'humain fait preuve de compassion en acceptant de poser un acte en faveur de l'animal (le recueillir, trouver une association, faire un co-voiturage, etc.).
Lors de cet interview, on ressent à quel point je suis touchée par la souffrance animale, celle de nos animaux de compagnie ou de ceux qui sont destinés à l'abattoir. Si la souffrance animale me heurte toujours autant, je me protège mieux et la gère différemment en incitant, par exemple, les gens à faire preuve de bienveillance lorsqu'un animal abandonné croise leur chemin.
Je suis toujours touchée par le sort des animaux abattus pour notre consommation et ce d'autant plus que j'habite dans une région rurale. Je remarque cependant une évolution des mentalités car de plus en plus de personnes se mobilisent en leur faveur. Certains agriculteurs cherchent à améliorer le bien-être de leur bétail et n'hésitent pas à s'inscrire à des stages de Reiki, organisés par la Chambre d'agriculture dans certains départements. Si l'on veut que le monde change, il nous faut réviser nos croyances et faire preuve de respect envers les animaux, quels qu'ils soient.
Mon livre « Par Amour – comprendre et accompagner nos animaux sur leur parcours de vie » traite des sujets (et bien d'autres encore) qui ont été abordés dans l'entretien avec Yann-Erick. Je l'ai écrit suite aux interrogations de personnes qui se tournaient vers moi lorsque leur compagnon-animal était en fin de vie. Je témoigne de mon expérience de communicatrice animale et de famille d'accueil pour chats âgés. Il est émaillé d'histoires qui nous amènent à revoir nos croyances quant au parcours des animaux, leur mission, leur vision de la mort, leur spiritualité...
Pour un aperçu du livre et de sa table des matières, je vous propose de vous rendre sur mes sites :
• Protection Animale : Les Chats du Pèlerin et pour le livre : Par Amour.
http://www.leschatsdupelerin.fr/par-amour.html
• Communication animale : Sympathie animale et pour le livre : Par Amour
http://www.sympathie-animale.fr/qui-suis-je.html
Si vous voulez l'acheter, adressez-moi un e-mail à : admpelerin@gmail.com
15 % sont reversés à des associations de protection animale.
Laurence Helfer
Plus d'infos:
|
- Le site de Laurence Helfer:
- Exemples d'animaux qui "parlent" (question posée dans cet entretien):
Koshik, l'éléphant imitateur.
- Samantha Khury, "elle parle aux animaux":
- Anna Breytenbach "la communication animale":
Photos de Laurence Helfer.
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